De nombreux anciens militaires et jeunes de Bignona et d’Oulampane ont rallié le maquis du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance  (MFDC) ces derniers jours a-t-on appris de sources sûres. Ces ralliements, affirment nos sources, ne signifient pas qu’ils sont particulièrement pour les idéaux indépendantistes du MFDC.

Ces comportements sont plutôt l’expression d’un «mécontentement face à la campagne d’intimidation de l’armée dans le Fogny et à Bignona» et d’un «dégoût» quant à la situation dans laquelle est gérée la Casamance par les institutions politiques du Sénégal remarquent nos sources.

En effet aujourd’hui, nombreux sont, en effet, ceux qui réprouvent la manière dont la Casamance est gouvernée et militarisée à outrance.

C’est aussi une manière pour eux de dénoncer les pratiques de l’armée sénégalaise : discrimination contre les natifs de la Casamance, tortures, violations des droits élémentaires, viols de femmes, répressions contre les étudiants.

Ces militaires restent, précisent nos sources, animés par leur sens de patriotisme et leur grand souci de préserver l’unité de la Casamance et resserrer ses rangs dans ces moments de grandes menaces.

 Ils estiment ainsi que «l’heure n’est ni pour les désaccords futiles ni pour les règlements de comptes». Le moment doit être celui du rassemblement de toutes les compétences pour «faire face aux dangers extérieurs qui pèsent sur notre liberté, notre sécurité, notre paix et notre développement». Du moins, c’est ce qu’ils espèrent.

Depuis sa création en mars 1947, le MFDC lutte pour l’indépendance de la Casamance naturelle  composée de haute, moyenne et basse Casamance.

Balanta Mané