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Sénégal: Comment les autorités sénégalaises planifient de « décapiter » les étudiants casamançais

Sénégal: Comment les autorités sénégalaises planifient de « décapiter » les étudiants casamançais

A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, après la décente aux enfers voulue et orchestrée par le pouvoir, la recherche d’un bouc émissaire devient la seule piste d’excuse et de sortie de crise des gouvernants Sénégalais. 

Comme toujours, les dignes fils de la Casamance sont les proies préférées de ces gouvernants Sénégalais et cette fois ci, ça promet d’aller loin.

Au début de l’année scolaire 2013-2014, l’Association des étudiants pour le développement de la Casamance (AEDC) plus connue sous le nom de KEKENDO avait par la voix de son président Mr Baboucar BADJI dénoncée les exactions des militaires Sénégalais sur les élèves de la Casamance mais aussi l’acharnement du système étatique sur les universitaires Casamançais principalement sur le KEKENDO. Avec l’arrestation ciblée de leur camarade et frère Amadou Sow au sein même du campus social par des éléments de la Direction des investigations criminelles (DIC), il (le président) monte au créneau pour démanteler un complot des services gouvernementaux, de la police, de l’administration du Coud et du Rectorat visant à arrêter les dignes fils de la Casamance qui comme les autres étudiants Sénégalais luttent contre certains points des réformes de l’enseignement supérieur non conformes à leurs réalités sociales et environnementales. Ce complot affirme le président vise à effacer complétement le statut du KEKENDO dans l’espace universitaire et partout ailleurs, statut qui n’est rien d’autre que de représenter la Casamance de la façon la plus digne possible en donnant le meilleur de soi-même partout et dans tous les domaines de la vie. Tel est le challenge de ces jeunes.

« La génération qui nous a précédés, a subi le même sort et a fini là où tout le monde sait mais nous jeunes, avons obligation de faire face et d’en finir une bonne fois pour toute. C’est sur cette base que nous avons poursuivi notre chemin sans nous départir de nos valeurs de vérité, de justice, de liberté, de paix et de solidarité le tout dans le respect des autres sans distinction aucune » nous confie-t-on.

Les revendications ont continué à l’université Cheikh Anta Diop avec l’ensemble de la communauté estudiantine malgré l’arrestation et l’intimidation de certains frères de la terre des « invicta felix ». L’on a même était obligé à travers les différentes attaques ciblées de quitter notre « bois sacré », lieu de rencontre et d’échange des étudiants de la Casamance : le foyer. Ces attaques provenaient d’une part des vigiles du coud à qui ils avaient toujours apporté soutien dans leur difficile tâche de veiller à la consolidation de la paix sociale dans le campus sous la commande de Khalifa Diagne avec la complicité du Directeur du Coud Diouf Sarr et d’autre part provenaient de la police qui venait de s’installer dans le Campus Social et qui n’avait de cible que le Kekendo et les défenseurs de la vérité.

A la suite de cela, la sélection en master avait soulevé une vague de revendication qui s’est accentuée surtout au niveau de la Facultés des Lettres et Sciences Humaine avec presque plus d’un mois de grève et pour dire vrai : cette revendication est bien fondée car comment admettre qu’un étudiant ait tout donné jusqu’à l’obtention de la Licence qui n’est pas professionnelle et qu’au moment de s’inscrire en master pour orienter sa formation et en sortir avec un projet personnel professionnel comme le voudrait bien le système LMD, que cette inscription lui soit refusée pour des raisons qui ne tiennent pas. C’est ainsi que le Camarade Assane Sané du département de Géographie fut arrêté en premier pour presque une semaine de détention et à sa sortie la police lui demande de ne plus poser les pieds à l’ucad, ensuite Mody Diop du département d’histoire qui restera dans les geôles près d’une cinquantaine de jours avec de pires conditions de vie. De sources sures, ils ont tous étaient traqués et arrêtés sur la demande du doyen Abdoulaye Sow de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines qui est l’instigateur de cette faramineuse sélection en master.

Dès lors, la police avait fini aussi de s’installer dans le campus pédagogique, on les voyait partout dans l’ucad : au campus social, dans les boutiques, les toilettes, au magasin du Coud, en somme ils fouinés partout. Dans le campus pédagogique : les amphis, le rectorat, l’agence comptable et même les salles de TD. Une nouvelle mission pour la police dans le temple du savoir soutenue avec l’argent du contribuable sans pour autant demander l’avis de ce peuple dont les enfants sont terrorisés par cette forte présence policière qui au lieu de maintenir l’ordre s’installe dans l’université avec des armes, des grenades lacrymogènes, tout un arsenal comme si en face d’eux se trouvait des ennemis à abattre. Cela participa à l’augmentation de la dose de frustrations des étudiants car cette cohabitation était impossible et vraiment incohérente, cependant le diable avait déjà son projet et rien ni personne ne pouvait l’arrêter.    

Le non-paiement des bourses d’une majorité des étudiants intensifia la tension et frustra la quasi-totalité des étudiants qui ne comprenaient plus rien de ce qui se dessiner car à chaque fois le Ministre Mary Teuw Niane faisait des sorties pour affirmer que les bourses allaient être payés dans les 48 heures, en définitive rien de tout ce qu’il avançait n’était vrai concernant le paiement des bourses.

Suite aux manifestations, une autre exagération dans l’exécution de la mission de la police fut notée avec l’envahissement des pavillons et le saccage des biens appartenant aux étudiants. Ensuite s’était devenu comme un jeu pour ces derniers et dans ce massacre, personne n’est épargné même les filles. C’est ainsi que les affrontements s’intensifièrent et furent soldés dans la journée du 14 Août par l’assassinat du Camarade Bassirou faye étudiant en première année à la FST, par plus de 400 blessés : des éborgnés, des cas de fractures graves, des côtes cassées, des cas de traumatismes sévères ; des saccages à la hauteur d’un passage d’ouragan et des cas innombrables de vols de matériels. Le tout, déroulé sans limite ni suite judiciaire par la police.

Une interrogation s’impose : est-ce une police au service de la nation ou une milice au service de malfaiteurs intouchables dans l’appareil de l’Etat ?

Aujourd’hui dans l’irresponsabilité et dans la lâcheté, les gouvernants cherchent un bouc émissaire pour faire porter le chapeau de leur échec et encore continuent à tromper ce peuple innocent, cette masse estudiantine déjà éveillée et libre de ses mouvements et de ses revendications.

De l’avis des membres du KEKENDO : « Le KEKENDO est plus que fort et déterminé à toujours faire face et que le monde ne soit pas surpris de voir dans un bref moment tout un scénario fruit de la conspiration des gouvernants et de leurs organes contre le KEKENDO et les défenseurs de la vérité pour une justice équitable et un respect sans faille des droits humains. »

Baba     

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Commentaires (8)

  • Mendycasa

    C’est le paroxysme de l’hypocrisie sénégalaise : prêter publiquement le flanc de ses échecs en Casamance pour s’attaquer aux jeunes étudiants de la Casamance. C ‘est lâche.
    JDP ne tire-t-il pas la sonnette d’alarme et n’avertisse-t-il pas des dangers imparables dans un avenir proche que sème aujourd’hui aveuglément l’arrogance des autorités sénégalaises?
    S’agit-il enfin du baroud d’honneur de la mise en terre de l’hégémonie sénégalaise ? Ainsi soit-il ! Amen.

  • Fouladou2

    Après le naufrage volontaire du bateau le « Joola » ou 2000 personnes dont un millier de jeunes Casamançais ont péri, la majorité des étudiants, la jeunesse de la Casamance a été décapitée. Voilà une fois de plus un complot contre cette jeunesse montante de la génération après le « Joola » que le Sénégal veut anéantir. Cette fois-ci le complot ne passera pas. Le Sénégal doit d’abord faire toute la lumière sur ce dossier du « Joola » et arrêter les coupables. Sinon la Casamance indépendante le fera. Vive la jeunesse de la Casamance!

  • CANADA

    Chers frères et sœurs casamançais,
    Notre présence dans le Sénégal est un malheur. Le Sénégal nous retarde depuis des générations. Les Sénégalais et leurs autorités ce n’est que promesses mensongères, tricherie, égoïsme, égocentrisme. Les autres pays africains ont fini par découvrir ce qu’ils sont. Nous sommes différents d’eux et nous ne seront pas des sénégalais parce que nous n’adopterons jamais leur façon de faire malhonnête. Et quand il faut chercher des coupables, les casamançais sont la première cible dans tous les sens alors qu’ils ne cessent chanter notre gentillesse avec ironie. Mais tenez bien chers frères et sœurs de KEKENDO. Toute la Casamance a compris le jeu sénégalais et nous veillons sur vous. Les prières de nos ancêtres vous protégeront où que vous soyez. Vous êtes notre AVENIR, notre ESPOIR, notre raison de VIVRE.
    Nos ancêtres nous ont donné une éducation et des aptitudes qui nous permettent de compétir loyalement partout dans le monde dans tous les domaines. Nous avons en nous tous les ingrédients pour réussir de nous même. Prenons notre destiné en main!!!

    Vive la CASAMANCE LIBRE

  • alinou

    Ne Toucher PAS à nos enfants,étudiants ,futur d´une CASAMANCE toute entière, ces ETUDIANTS c´est l´avenir la fiérté du PAYS.
    C´est fini l´extermination raté des Casacais. l´echec est difficile à concevoire.
    Que le Sénégal sache que le passé c´est le passé , la Casamance ne tolérera aucune autre exaction sur ses enfants où que ce soit.

    Toute la population suit avec attention se qui se passera aux Etudiants de KEKENDO. Trop c´est trop je suis presque sure que ce policier avait pensé tirer sur un étudiant du Sud mais il s´est trompé.

    Alors le Sénégal continu à diaboliser ces braves Etudiants pour après transférer la barbarie effectuer en Casamance à L´UCAD et autres Unis.

    Ces Etudiants n´ont pas demandés à aller étudier loin de leur Casamance naturelle , c´est cette sale politique d´echec aux étudiants casacais, alors gare à celui qui les touchera.
    les faire échouer ou les exterminer c´est l´objectif du SN, saboter le futur, l´avenir de la Casamance.
    Vous les traitez comme des humains ou vous les retournez tous au » LYCEE ASSANE SECKH » de Ziguinchor car on a pas encore d´universitée digne de ce nom en Casamance, là au moins ils se sentiront chez eux, pas de discrimination, pas d´humiliation , pas d´exaction , des problèmes de moins.

    Toute la Casamance solidaire braque les yeux désormé sur les KEKENDOS de l´ensemble des universités du SN.

    ET elle vous dit NE TOUCHEZ PAS à NOS ETUDIANTS , NOTRE AVENIR.
    STOP á la diabolisation et à l´exaction de la Casamance et de son futur.

    Chers compatriotes que l´on soit indépendantiste ou non , on est tué.
    CASACAIS =REBELLE au yeux du SN alors devenons TOUS des rebelles et LUTTONS pour L`INDEPENDANCE INÉVITABLE et INCONTOURNABLE de la
    CASAMANCE pour un futur meilleur et paisible pour les casamancais car avec le Sénégal, sa deviendra PIRE .

    VIVE la LUTTE de LIBÉRATION , vive la jeunesse notre futur, l´avenir de la casamance libre, vive JDP, vive la solidarité dans la lutte pour la paix dans la justice. merci BABA 1 homme averti en vaut 2

    la CASAMANCE restera très VIGILANTE sur la question des ETUDIANTS.

    à bon entendeur

  • Nampoti_Casa

    VIVE LES ENFANTS, VIVE LA JEUNESSE DE LA CASAMANCE, VIVE LES ETUDIANTS
    VIVE KEKENDO, VIVE LE MFDC, VIVE ATIKA, VIVE LA SOUVERAINETE ET L’INDEPENDANCE

  • Nampoti_Casa

    Ne soyez pas naïfs Casamançais, « Peuple Trompé et Trahi ». La discrimination et les intimidations vont toujours continuer tant que nous serions des « Nbindanes » des sénégalais.
    Les chefs actuels du MFDC doivent comprendre une fois pour toute que la libération du peuple de Casamance passe impérativement par la reprise de la lutte armée et que cette lutte armée doit être portée au cœur du Sénégal si c’est nécessaire.
    Tout le reste n’est que du bla bla bla tant que l’ONU et par conséquent le droit international ne s’appliquer pas. Regarder le cas de la en Palestine depuis 1948 et la Casamance depuis presque les mêmes dates ! Depuis quand on nous dit priorité à la négociation ? Ou sont ses négociations, Le Sénégal ne comprend que le langage de la violence alors il faut y faire face: C’est le feu qui arrête le feu.

  • Bapoulo

    Baba, vous savez bien que les dirigeants affairistes ssénégalais vivent et tiennent leurs forces du mensonge, de l’intimidation et de la corruption. Ils veulent rayer les fils dignes de la Casamançais ainsi ils pourront occuper la Casamance et y imposer tout leur temps leur loi : prendre nos terres, les richesses du sous-sol, de la faune et du flore. Voilà le grand complot mis à nu.
    Vive la SEPARATION AVEC LE SENEGAL
    Vive L’INDEPENDANCE DE LA CASAMANCE

  • attika1982

    Ne touchez pas à nos enfants disent les mamans de la Casamance. Le Sénégal redoute le jour où Attika va siffler la fin de la récréation et il sait que ce ne sont pas les gesticulations contre les étudiants casaçais qui vont y changer quelque chose.
    D’autant qu’actuellement, les USA considèrent le MFDC comme un interlocuteur valable et non pas comme un mouvement terroriste comme le clamaient les gouvernements sénégalais sous leur ministre de l’information Robert Sagna. Le Sénégal qui se croyait jusque-là encore gendarme de la Casamance, s’aperçoit qu’elle n’a plus les moyens de ces ambitions – ni argent, ni rayonnement suffisant en Afrique, ni relais fiable. Et tout le monde sait que rien ne se fera sans que les USA fassent avancer la situation et règlent les problèmes de laxisme des autorités du Sénégal, si Obama veut encore honorer son prix Nobel de la Paix.

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