Casamance : Au moins quatre soldats tués et plusieurs disparus, l’armée sénégalaise prise de court à Mongone

Ce 16 avril 2025, la résistance casamançaise a infligé un nouveau revers aux forces armées sénégalaises, dans la zone des palmiers de Mongone, département de Bignona. Au moins quatre soldats sénégalais ont trouvé la mort, plusieurs autres seraient portés disparus, lors d’une embuscade menée par des combattants du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Une opération défensive, selon des sources locales, face à une patrouille d’occupation de douze militaires.
Depuis des mois, l’armée sénégalaise mène des opérations dites de “sécurisation”, qui ne sont en réalité que des expéditions punitives dans des zones rurales habitées par une population terrifiée, forcée de vivre entre les balles et le silence. Mais cette fois, la forêt a parlé. Les combattants indépendantistes ont intercepté une patrouille sur un terrain qu’ils connaissent mieux que quiconque. « Les assaillants ont tout anéanti« , a confié un chef de village, témoin des événements, sous couvert d’anonymat.
Alors que le peuple casamançais pleure depuis des décennies des villages brûlés, des terres minées et des enfants disparus, le silence de l’État sur ses propres pertes montre la gêne d’un pouvoir central qui continue de nier l’existence d’un conflit armé pourtant bien réel. Dans un communiqué précipité, l’armée sénégalaise parle d’un blessé, d’un disparu et poursuit ses opérations, comme si de rien n’était.
Il faut rappeler qu’il y a à peine deux mois, le 12 février dernier, six soldats sénégalais tombaient déjà dans une embuscade dans le parc de Basse Casamance. Le message est clair : les tentatives d’imposer l’autorité sénégalaise en Casamance par la force rencontrent une résistance tenace.
Depuis plus de quarante ans, le MFDC mène une lutte pour la reconnaissance du droit du peuple casamançais à disposer de lui-même, contre un État qui n’a jamais tenu ses promesses de paix, de justice et de développement. Chaque offensive militaire ne fait que raviver la flamme d’une indépendance longtemps étouffée, mais jamais éteinte.
La Casamance ne se rendra pas. Tant que la paix véritable ne passera pas par la vérité, le dialogue sincère et la reconnaissance des souffrances vécues, elle se défendra.
Balanta Mané
Commentaires (4)
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Essamaye Bignona
QUE DIT MAINTENANT LE MINISTRE YANKHOBA DIEME QUI ETAIT DE PASSAGE A BIGNONA IL Y A JUSTE UNE SEMAINE ET PARLER DE PAIX!!!
Carlos
Tout ça c’est louche, renvoi des journalistes de Aljazzera, puis envoi de troupes, après la zone de Diakaye miliciens qui ont signé la paix et remis les armes et cette histoire ?????
Bizarre non ? Wait and See
Anonyme
Ah ah ahahahahhahaha, je constate malheureusement que la paix en Casamance est loin d’être acquise. Senghor, Diouf , Wade, Macky, Diomaye tous ont échoué alors il faut accepter l’indépendance des casaçais oui ils ont raison, cela ne sert plus rien à faire des morts pour rien….
Karantaba
Après ce qu’on nous vendu à travers ka Dirpa, on faitface à un vrai camouflet. Rien n’est donc réglé avec les signatures de paix, les matchs de football entre militaires et miliciens de Diakaye….Quelle Foutaise. La question de la Casamance est trop sérieuse pour la laisser à des Messieurs Casamance ou à des bouffons politiciens.