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Casamance : Après l’embuscade dans la forêt de Bissine, la peur s’installe au coeur de l’armée sénégalaise

Casamance : Après l’embuscade dans la forêt de Bissine, la peur s’installe au coeur de l’armée sénégalaise

A en croire certains cercles d’officiers, le ministère sénégalais des forces armées envisage de réduire le nombre de missions au sol effectuées en Casamance. Un rapport sur l’embuscade de soldats sénégalais dans la forêt de Bissine qui a coûté la vie à au moins quatre militaires, proposerait de réduire la présence militaire sénégalaise tout en préconisant aux forces de prôner une politique de prudence dans cette région.

Selon ces responsables militaires sénégalais qui ont parlé sous couvert d’anonymat, ces nouvelles recommandations ne vont pas concerner la Gambie et la Guinée Bissau où s’est engagée l’armée sénégalaise avec les forces locales à la protection du pouvoir des girouettes de Macky Sall que sont le gambien Adama Barrow et le bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.

Les Sénégalais ont-ils peur de s’enliser davantage en Casamance ? De nombreux spécialistes répondent par l’affirmative, surtout que la région est composée de nombreux Etats faillis et que la communauté internationale ne veux pas mettre les moyens pour combattre les populations qui revendiquent pacifiquement l’indépendance depuis décembre 1982.

La Casamance est donc une forêt dense qu’il faut absolument éviter, surtout qu’on annonce le retour dans la région de milliers d’hommes armés originaires de la Gambie et de Guinée Bissau refusant les visées expansionnistes du Sénégal.

Cette hypothèse est confirmée d’ailleurs par le fait que le rapport sur l’embuscade de cette semaine en Casamance recommande instamment que les missions soient jugées hautement risquées. «Les commandants militaires sur le terrain ne seront plus autorisés à mener de telles missions de leur propre chef», indique ce rapport. «La nouvelle stratégie pourrait être interprétée comme une volonté du Sénégal de privilégier de nouveau l’engagement diplomatique et politique en Casamance dans un contexte de défis sécuritaires et sanitaires accrus et en l’absence de financements et de coordination pour l’armée sénégalaise», ajoute la même source.

Pierre Coly

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Commentaires (4)

  • BRUDGE

    Le Sénégal a semé le vent en Casamance, en Gambie et en Guinée Bissau. Il a maintenant peur de récolter de la tempête. Ce sera inévitable. Le Sénégal veut imposer son dictat, il subira la résistance des peuples. Le seul soucis des casamançais est le fait que l’armée sénégalaise met toujours en première ligne les militaires originaires de la Casamance pour servir de chair à canon face à leur frères qui combattent pour la liberté de notre chère Casamance. Et c’est là le caractère sale de cette guerre que le Sénégal ne veut pas voir finir, au risque de perdre la Casamance pour toujours. Mais la tempête est inévitable de la Guinée-Bissau à la Gambie en passant par la Casamance.

  • Anonyme

    Bonne dose de GEOSTRATEGIE …. Pertinent.

  • Bapoulo

    « Il ne faut pas jouer au riche quand on n’a pas un sou » chantait Brel.
    Il ne faut pas jouer aux superpuissances quand on a pas les moyens de sa politique ni la politique tout court. Le reste est sans commentaires. Vive la Casamance libre et indépendante.

  • Nianthio

    Ah oui, la peur a changé de camp. Ils sont parti à Bissine pour tuer nos frères au lieu de rester en viille dans les camp. Ils ont récolté ce qu’il ont semé. La Casamance ce n’est pas chez vous. Dehors.

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