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Casamance: Déclaration des intellectuels et universitaires du MFDC

Casamance: Déclaration des intellectuels et universitaires du MFDC

Objet : Le « candidat casamançais » à l’épreuve des fondamentaux socio politiques sénégalais ou l’éternelle Casamance insurgée.

Pendant que les résultats de l’élection présidentielle s’égrenaient laborieusement, sur fond d’holdup, pour une vitrine de la démocratie, force est de constater que l’appel au boycott lancé par le MFDC a été suivi, puisque le taux de participation en Casamance est faible, ne dépassant pas 50% sur l’ensemble de notre territoire.

La Casamance en lutte ne compte pas sur quelque démocratie sénégalaise, du reste, répressive, ni sur quelques fils et filles de la Casamance, furent-ils fraternels, qui ignorent que la question de la Casamance n’est pas encore évacuée, ni résolue, tant la problématique de mise en crise du vivre-ensemble, n’est pris en charge, le médiateur crédible garantissant le processus de paix n’est trouvé, le lieu sécurisé devant abriter les pourparlers n´étant fixé.

Quelle que soit l’issue du scrutin, le président choisi au second tour, le MFDC avait déclaré ne pas être concerné par ce scrutin, pour la raison simple : que la Casamance est en lutte politique, en crise et en statu quo. Aucun processus de paix et de négociations n’étant enclenché, à ce jour.
En Casamance, l´Etat et certaines élites misent sur la percée politique du frère Sonko pour affaiblir le nationalisme casamançais : quel que soit le scenario sous l’effet des fondamentaux socio politiques sénégalais, le frère sera l´instrument soit d’un régionalisme beat soit d’une imposture de l’intégration de la Casamance dans le Sénégal. Ce, bien qu’il ait rectifié sa déclaration, selon laquelle il sortirait ses « frères du maquis », une fois élu Président.

Puisqu’à l’heure de l’écriture de cette déclaration, le scenario de son entrée dans l’échiquier politique semble plausible, il ne pourra pas utiliser la Casamance comme un faire-valoir, ni s’appuyer sur le régionalisme casamançais intégré pour escamoter la question de la Casamance. Le frère Sonko a une approche quasi puérile pour faire face à la problématique casamançaise à trois dimensions : historico- culturelle, politico juridique et socioéconomique.

Malgré tout, les fondamentaux s’appliqueront au candidat « casamançais » comme aime à le présenter RFI, la radio des mesquineries. La conclusion s’imposera d’elle-même, en direction de l’idée que la fonction suprême au Sénégal ne serait jamais dévolue à un enfant de la Casamance. Au mieux, un deal avec Idrissa Seck lui permettrait d’occuper une fonction plus régalienne que celle occupée depuis des décennies par les casamanquais obsolètes.
Mais ce sera surement pour se voir appliquer la leçon que Diamacoune a toujours prodiguée aux élites casamançaises. « On les presse comme du citron, puis on les jette ». S’il est rusé, il doit changer radicalement de méthode, rompant avec le paradigme developpentaliste, au profit du questionnement politique sur ce que doit être le statut de la Casamance. Car, « Fassimafu Fatamofamu le fu yuo Kinseng ».

La question de la Casamance survivra à cette épisode politique du Sénégal. Nous avons fait preuve de retenue pendant ces derniers temps. Ils ont été consacrés à raffermir la réunification politique et militaire du MFDC, à affiner les méthodes de lutte, en vue de la libération de frères détenus, tels Omar Ampoi Bodian et Rene Capain Bassene, ainsi que plusieurs dizaines de ressortissants des villages environnants de Boffa.

Des actions et initiatives de plus grande envergure seront prises pour relancer la lutte politique en rappelant les vérités que sont, la non sénégalalité de la Casamance, l’avenir d’un statut politique de la Casamance. Bien venu au frère Sonko sur ce terrain du sérieux et de la rigueur qui caractérise fondamentalement la question de la Casamance. Des valeurs dont il se targe, n´est-ce pas !

Vive la Paix en Casamance, dans la vérité et dans la justice !
Vive la solution éminemment politique á la question Casamançaise !
Vive la lucidité des élites Casamançaises de quelque bord qu’elles viennent !

Fait en Europe le 26- 02-2019
Le CIU (cercle des Intellectuels et Universitaires du MFDC)

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Commentaires (3)

  • Anonyme

    Prudence, Prudence…
    Il est évident qu’il y a toujours de la complicité en l’air entre casaçais. Cette population est toujours unis sur les fondamentaux. J’ai peur si Macky gagne ses élections

  • Maleguene

    C’est devenu plus clair que l’eau de roche. Les Casamançais ne sont pas des sénégalais. Ils refusent de voter ou voter pour leur frère Ousmane Sonko sachant qu’il ne sera jamais président au Sénégal. Tout est fait pour que Macky Sall ou Idy Seck soit président pour appauvrir encore plus la Casamance.

  • Zeus

    Dites-moi depuis 1960 à nos jours est-ce que les gouvernants sénégalais ont pu apporter prospérité, paix, sécurité en Casamance ?
    Ils n’apportent que la violence, la haine, l’injustice, le marasme économique, culturel et politique. C’est cela la vérité.

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