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Casamance : Quarante années après la marche pacifique pour l’indépendance du 26 décembre 1982

Casamance : Quarante années après la marche pacifique pour l’indépendance du 26 décembre 1982

Le 26 décembre 1982, plus de cent mille Casamançais, toutes ethnies confondues, ont défilé et manifesté dans un cortège de plus de 3 km de long, sur le boulevard Edouard Diatta, qui n’est autre que la route de Ziguinchor à Oussouye.

Malgré des centaines de morts, les manifestants non armés ont descendu le drapeau sénégalais de la gouvernance, de la police et de la gendarmerie pour le remplacer par un drapeau blanc symbolisant la paix.

Des milliers d’arrestations s’en suivent. Par habileté politique, le pouvoir sénégalais a systématiquement relâché tous les manifestants issus des autres ethnies et qui exigeaient d’être incarcérés comme leurs frères Diola. Profitant de ce que les Diola sont majoritaires en Basse-Casamance, les autorités de Dakar ont fait croire au monde que les événements sont le seul fait de Diola, alors que le mouvement nationaliste s’étend sur toute la Casamance historique, de l’Atlantique à la Falémé, de Diembéring à Kédougou, de Kafountine à Bakel, de Diogué à Tambacounda.

Alors donc, le 26 Décembre 1982, nos vaillants papas et mamans ont bravé la forteresse sénégalaise de la gouvernance de Ziguinchor pour y faire descendre le drapeau sénégalais et le remplacer par un drapeau blanc de la paix. Quel courage ! La suite nous la connaissons. Ce n’est pas le moment de verser inutilement nos larmes !

Cette paix tant voulue par la Mère Casamance n’a jamais été effective aujourd’hui 40 ans après. Et par idiotie, certains se posent encore la question de savoir qui veut ou ne veut pas la paix en Casamance ?

Je rappelle ces mots de plaidoyer de l’abbé Diamacoune Senghor :

« Tant que le Sénégal se refusera à rechercher et à suivre le chemin de la paix en Casamance par l’accomplissement total des exigences contraignantes de la justice et de la vérité, d’abord ce Sénégal ne connaîtra jamais la paix chez lui, ensuite, à moins d’un éclatant miracle, nous ne voyons pas et n’entendons pas une voix et une force humaine contraindre ou persuader la Casamance de renoncer à sa lutte multiséculaire pour son Indépendance Nationale, pour s’engager, s’enchaîner, heureuse invaincue, non enchaînée jusque-là, dans l’impérialisme et l’esclavage que lui impose un Sénégal colonialiste.

La guerre de Casamance est un pêché commis par le Sénégal contre la Justice, parce que la Casamance est dans son droit légitime.

La guerre de Casamance est un pêché commis par le Sénégal contre la Vérité parce qu’il ment lorsqu’il prétend que la Casamance l’appartient, parce que le droit de la Casamance à l’Indépendance Nationale, droit que rejette le Sénégal, est un droit réel, absolu, inaliénable, non négociable, imprescriptible.

Le Sénégal est voleur et menteur. Sathié ! Sathié ! »

Rendons aujourd’hui vivement hommage à tous nos martyrs qui, par le prix le leur sang et de leur vie, ont brandi face au monde entier l’étendard blanc et sont devenus les premiers bâtisseurs de la paix. Vive la Casamance !

ARDiallo

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