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Casamance : Un silence complice des intellectuels sans audace !

Casamance : Un silence complice des intellectuels sans audace !

Depuis février 2021, les soldats sénégalais du Président Macky Sall bombardent et tuent en Casamance. On peut se demander où sont les intellectuels. Leur silence est troublant. Comme dirait le plus crédule des observateurs : à l’horizon, rien de nouveau !

Pourquoi et comment se fait-il que les érudits, les instruits, les libres penseurs, les universitaires ne prennent pas position, n’éclairent pas de leurs réflexions les citoyens casamançais?

Soit pour leur soutien à l’opposition, soit pour leur idée nationaliste et indépendantiste, les Casamançais sont agressés avec violence, ou par les forces sénégalaises, ou par les propos d’individus qualifiés de politiciens, de journalistes ou par des prédicateurs incultes.

Pourquoi ces intellectuels sont-ils quasiment absents du champ sociopolitique et culturel, laissant le terrain à quelques personnages à peine lettrés qui ressassent les mêmes propos depuis six décennies ?

Pourquoi ne font-ils pas comme leurs devanciers en l’occurrence Victor Ehumuhemba Diatta et Abbé Augustin Diamacoune Senghor, dire et écrire leurs pensées ?

Bien entendu, il sera dit qu’ils n’osent pas, vu que la parole est censurée, interdite et ses auteurs, comme le journaliste René Capain Bassène, systématiquement arrêtés et jetés plusieurs années en prison sans jugement.

Or, si l’on excepte la prise de parole de quelques lettrés, docteurs (on n’en finit pas avec cette appellation galvaudée), souvent égocentriques, qui font plus dans la subversion que dans la pédagogie, les questions relatives au silence assourdissant de la majorité inquiète. Le pire est qu’un grand nombre est sur les réseaux sociaux mais comme anonymes.

Selon un collègue sociolinguiste, l’origine principale résiderait dans la langue de communication : le français. Langue imposée depuis la colonisation contre vents et marées, elle est parlée et comprise par 20% de la population. Parler ou écrire en français à la majorité des Casamançais est un défi que quelques auteurs sont en passe de relever, en revanche l’impact est embryonnaire. Là s’établit une problématique qu’il faudra visiter en substance.

Quelques-uns principalement dans la diaspora casamançaise, ont pris des positions courageuses. Ils ont osé s’exprimer dans les langages du peuple, au sein de la société civile. Ils étaient dans les partis politiques et même au sein des institutions étatiques. Les plus intègres ont observé les mouvements du peuple, ses angoisses, ses craintes, ses peurs des dérives sans issue. Ils ont été perspicaces et intelligents dans leurs recommandations. Malheureusement, ils sont interdits de revenir dans leur pays en Casamance par les forces du mal et des ténèbres incarnées par le gouvernement sénégalais.

Emile Tendeng

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Commentaires (4)

  • Ansou Coly

    En proie à une rébellion armée depuis quarante ans, une situation, comme le disent les spécialistes, toujours en phase de « cristallisation » après les derniers bombardements dans le sud de la Casamance : des protestations sociopolitiques réprimées durement dans les années 1982 et 1983 ont engendré une rébellion qui s’est armée progressivement jusqu’à atteindre une capacité de nuisance avérée. L’écrasement militaire envisagé par les différents pouvoirs sénégalais n’a pas eu lieu. Même s’il a lieu (Ce qui est de plus en plus difficile) il ne sera point ponctué d’une victoire politique : les choses ne seront plus jamais comme avant. Et chaque jour qui passe, affaiblit davantage économiquement d’abord, et stratégiquement ensuite le pouvoir de Dakar en Casamance.
    Cela se voit : l’orgueil guerrier des premières heures a cédé place au doute, et de plus en plus à la peur. On sait comment commence une guerre. Personne ne sait comment elle s’achève… L’avenir du Sénégal se joue aussi sur sa situation économique. Qui reste dans une espèce d’équilibre instable. Cette économie a été sauvée grâce au dynamisme et à l’industriosité des sénégalais. Qui, tous les jours, se lèvent et sortent de chez eux pour  » faire quelque chose ». Depuis les entreprises, grandes et petites, jusqu’aux plus petits opérateurs informels, les sénégalais travaillent et créent de la valeur, sans l’encadrement qu’ils devraient mériter : partout où il y a un État soucieux de ses citoyens, il y a eu des aides pour tenir pendant la soudure Covid 19. Qu’y a-t-il eu au Sénégal ? Au lieu de quoi, le système ponctionne et confisque sans pitié tout en qui sort de terre. Pendant combien de temps encore, vivrons-nous sous le régime de l’extraction, de la ponction et de la confiscation au profit du système, pour le maintien du train de vie de ses princes ? Jusqu’à quand, pourront encore coexister, Casamane- Sénégal : celui qui travaille et celui qui vit du travail des autres ? Pour nos enfants Il vaut mieux se battre pour une Casamance indépendante.

  • Anonyme

    VIVE LA CASAMANCE CASAMANCAISE !!!!
    L’INDEPENDANCE EST LA SEULE SOLUTION POUR LA CASAMANCE ET CE LOIN DES MAGOUILLEURS SENEGALAIS.

  • Bapoulo

    Macky Sall est impitoyable et nous devons, quel qu’en soit le prix, impérativement et urgemment faire face. Avant qu’il ne soit trop tard, quel que soit l’endroit où vous êtes, quel que soit votre rang, je suis certain que vous avez un cœur qui vous donnera la force et l’énergie pour réagir et de vite agir pour sauver en Casamance, la vie d’un frère, d’une sœur, d’un cousin, d’un voisin ou d’une connaissance. Vive la Casamance unie et indépendante!

  • Mendycasa

    Avant qu’il ne soit trop tard, mon impérieux devoir, en ma qualité de fils de la Casamance, est d’appeler à la mobilisation plus qu’urgente de tous les Casamançais, où qu’ils se trouvent dans le monde, en vue de la mise en place d’un collectif associatif casamançais qui mettra, de suite, en œuvre tous les moyens pour procéder, à très court terme, à une grande collecte de moyens matériels et financier nécessaires pour aider nos milliers de réfugiés en Gambie et en Guinée Bissau qui se trouvent, hélas, dépourvues de tout face à cette guerre du Sénégal en Casamance.

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