Vous êtes ici: Accueil » Actualité » Casamance: Huit organisations déclenchent le mouvement « ça suffit en Casamance! »

Casamance: Huit organisations déclenchent le mouvement « ça suffit en Casamance! »

Casamance:   Huit organisations déclenchent le mouvement « ça suffit en Casamance! »

Le front multi-lutte Doy Na/CASAMANCE (ça suffit en Casamance) a été créée le 08 novembre 2020 et regroupe :
1. le mouvement Vision Citoyenne ;
2. le mouvement Frapp France Dégage/Ziguinchor ;
3. le comité de veille et d’alerte de Niaguis ;
4. le collectif pour la défense des intérêts de la commune de Médina Wandifa ;
5. le collectif contre la spoliation foncière à Oulampane ;
6. le collectif des anciens élèves du Lycée El Hadji Omar Lamine Badji de Djibock ;
7. la cellule de veille pour les intérêts de Djirigho ;
8. le collectif pour la reconstruction des ponts de Diouloulou et Baïla.

En effet, depuis quelques années, nous avons constaté beaucoup de problèmes qui hantent le sommeil des populations de la Casamance. Ces problèmes ont pour nom : spoliation foncière ou banditisme foncier,
délabrement très avancé des infrastructures (ponts, lycées, routes, etc), déforestation, limogeage non justifié d’employés, etc.

Il s’agit spécifiquement :
– du lotissement irrégulier par la mairie de Niaguis avec la société immobilière les Toits du Sud pour lequel le comité de veille et d’alerte (ComVeille) se bat depuis 2017. Pour ce lotissement qui porte
sur une superficie de 592 ha, les populations se sont vues spoliées de leur terre à travers le non-respect de la seconde clé de répartition qu’elles avaient d’ailleurs difficilement acceptée. Ce même
lotissement a entraîné l’emprisonnement de 4 individus pendant 5 mois 15 jours avant qu’ils soient sous liberté provisoire ; alors qu’aucune plainte n’est actuellement entre les mains de la justice ;

– du lotissement illégal, illégitime et sans autorisation en cours depuis 2010 dans la commune Médina Wandifa, et pour lequel le collectif pour la défense des intérêts de cette commune se bat depuis plus
d’une décennie. Ce lotissement, initié par le maire Malang Seny Faty porte sur plus de 10 000 lots de 25 sur 20 pour 75 000F CFA le lot. Pour que nul n’en ignore, ce même maire est celui qui vend les
parcelles, encaisse l’argent de la vente et celui du bornage ;

– du bail de 99 ans illégalement attribué par le maire de la commune de Oulampane à un italien sur une superficie de 220 ha sans le consentement de la population ; et pour lequel le collectif créé récemment
à Oulampane se bat. Pour que nulle n’en ignore également, ce même italien, après avoir utilisé une portion pour en faire une ferme maraichère, utilise les braves femmes de la localité pour 200f par jour
de travail. Et qu’à ce jour, il leur doit 5 mois d’arriéré de salaire soit environ 35 000 pour 1780 jours de travail ;

– de la gestion nébuleuse du Lycée El Hadji Omar Lamine Badji de Djibock par l’ex-proviseur, et de l’état de délabrement très avancé qui met en danger la vie du personnel de l’administration, des professeurs,
et des élèves. Concernant l’état de délabrement, il convient de rappeler que depuis sa création en 2005, le lycée n’a jamais bénéficié même pas d’une peinture ; alors que l’ex-proviseur avait demandé
une augmentation de 2000f sur les frais d’inscription pour la rénovation ;

– du morcèlement et du partage illégal en cours de l’espace vert du quartier de Djirigho par des autorités véreux, au détriment de 13 familles qui s’y sont installées depuis plus de 45 ans. Cette situation
a vu naître la cellule de veille pour les intérêts de Djirigho qui se bat depuis plus d’un an contre cela ;

– de l’état de délabrement très avancé des ponts de Diouloulou et Baïla qui a vu naître le collectif pour la reconstruction de ces ponts. En effet depuis plus de 15 ans, ces ponts sont dans une situation
qui met en danger la vie des populations.

À ces situations, s’ajoutent la boulimie foncière à Kafountine, la déforestation dans le département de Bignona, et l’accaparement des terres de la commune de Kataba, particulièrement du village de Touba
Tranquille, par des populations gambiennes.

C’est compte tenu de tous ces problèmes que l’ensemble des collectifs et mouvements ont décidé de mettre en place le front multi-lutte Doy Na/Casamance.

Cette plateforme est la structure en Casamance du front multi-lutte DOY NA National ; à ce titre que c’est les mêmes problèmes que l’on constate partout sur le territoire.

Également, il convient de souligner que la plateforme reste ouverte à tous les collectifs, mouvements ou associations qui se battent pour la bonne gestion des affaires de la cité, qui sont victime du
fonctionnement du système, ou de tout autre problème les concernant.

Après cette présente conférence de presse, la plateforme multi-lutte Doy Na/CASAMANCE informe l’opinion publique qu’elle déposera un mémorandum sur la table des gouverneurs des régions de Ziguinchor et
Sédhiou pour exposer une fois de plus tous ces problèmes.

Doy NA/CASAMANCE
Fait à Ziguinchor le dimanche 29 novembre 2020

Propager la liberté et l'indépendance de s'informer

Copyright © 2013 Tamba Networks Inc. All rights reserved.

Retour en haut de la page