Vous êtes ici: Accueil » Actualité » Casamance : Pour une bougie à la mémoire des martyrs en ce 26 décembre

Casamance : Pour une bougie à la mémoire des martyrs en ce 26 décembre

Casamance : Pour une bougie à la mémoire des martyrs en ce 26 décembre

Arrogance. C’est le seul mot qui sied à l’attitude des responsables politiques et militaires sénégalais quand il s’agit de la Casamance après 37 ans de conflit.

Les propos tenus par les uns et les autres de Senghor, Diouf, Wade et Sall dont on aurait pu croire doter d’une clairvoyance suffisamment africaine pour éviter un malheureux dérapage à l’égard du Pays des Rizières, confirment la mauvaise foi du Sénégal officielle dans le dossier de cette crise profonde violemment démarrée à l’aube ce 26 décembre 1982.

Ces autorités sénégalaises, qui ne peuvent ignorer le carnage sinistre de plusieurs centaines de manifestants pacifiques et figent à jamais la triste image du passé colonial, veulent forcer à vendre nos âmes au diable en se reniant jusqu’à perdre leur dignité, en échange de quelque privilège de pouvoir.

Il est en tout cas ainsi, au pays des milliers de martyrs qui, contrairement aux aïeux de ces autorités de Dakar, ont choisi la voie de la liberté.

Mais ce n’est pas l’histoire diamétralement opposée de ces deux pays, l’un résistant aux colons Portugais, Anglais et Français, l’autre toujours soumis à la France métropolitaine qui interpelle dans cette dévotion au mensonge dont ont fait preuve ces Baol Baol (vendeurs ambulants) en déclarant que la Casamance est sénégalaise. Qu’on me le dise quand et comment ? Je serai bien curieuse de lire un document qui attesterait la sénégalité de notre pays la Casamance d’Aline Sitowé Diatta.

Ce qui navre dans le comportement de ces tricheurs, c’est leur alignement aveugle sur les thèses fallacieuses de paix et de développement en Casamance sans négociations, bien que la subjectivité flagrante de telle décadence de langage ait été prouvée dans la situation lamentable de l’éducation, de l’économie, des finances, du transport et du bien-être social.

Au summum de l’abjection dans son expression la plus sanguinaire en Casamance, la présence d’une armée qui tue tout qui bouge, même des bœufs de villageois dont nous rapportent ce début de semaine les habitant de Kolomba à seulement 5 kilomètres de Ziguinchor.

En se concentrant sur ce dossier de la Casamance, la France officielle cherche à couvrir sa culpabilité dans ces décennies noires, subséquemment, sa responsabilité avérée dans la propagation de la violence sur cette terre bénite dont de milliers de ses braves fils ont donné leur sang et leur vie pour la France libre. « La Casamance a ses morts pour la France » n’est-ce pas là une dette morale que Paris devrait payer en s’impliquant pour la libération de la Casamance ?

Par cette focalisation, les responsables politiques français devriont surtout orienter les regards dans la direction opposée à celle qui lève le voile sur la complicité de leur politique africaine entre la Casamance et le Sénégal.

En attendant célébrons nos martyrs en allumant une bougie pour leur mémoire et contre l’oubli.

Bintou Diallo

Propager la liberté et l'indépendance de s'informer

Commentaires (3)

  • Nampoti_Casa

    C’est un geste symbolique pour reconnaître l’inspiration de tout un peuple et un hommage aux martyrs. VIVE LA CASAMANCE INDEPENDANTE

  • G.Boissy

    Le 26.12.82 a eu un effet profond sur la réflexion de la libération d’un peuple et façonné notamment la pensée des leaders des jeunes et de la diaspora. La violence imposée en Casamance par le Sénégal opposée à la lutte pacifique des militants indépendantistes a convaincu beaucoup plus entre nous pour se joindre la cause noble. Le schisme entre la Casamance et le Sénégal est définitivement consommé.

  • Zeus

    J’SUIS DE LA CASAMANCE
    TOUTE LA NUIT NOUS AVONS ALLUME DES BOUGIES ET CECI JUSQU’AU 31 DECEMBRE.

Copyright © 2013 Tamba Networks Inc. All rights reserved.

Retour en haut de la page