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Casamance :  Un haut gradé sénégalais avoue gravement qu’un officier sénégalais est capturé par les combattants indépendantistes du MFDC

Casamance :  Un haut gradé sénégalais avoue gravement qu’un officier sénégalais est capturé par les combattants indépendantistes du MFDC

C’est une nouvelle brulante qu’aucune famille n’ose entendre, et que l’armée ne veut pas dire. Le 16 avril, lors d’une embuscade dans la forêt dense de Mongone, un jeune officier sénégalais est tombé  avec son arme, vivant aux mains des combattants indépendantistes du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Il est Médecin-Lieutenant du 2ème Bataillon de Saint-Louis. Il n’est pas rentré ce soir-là. Et depuis, il est porté officiellement disparu par un communiqué de la DIRPA, l’organe de propagande de l’armée sénégalaise. Officieusement, il est prisonnier, quelque part dans la brousse de Casamance

Le silence autour de lui est assourdissant. Pas un mot du gouvernement. Pas un hommage. Pas une reconnaissance.

Mais dans les rangs, la douleur est vive, et la colère monte. Un haut gradé sénégalais qui nous a contactés, n’en peut plus de se taire, de voir ses hommes tomber dans l’indifférence générale.« On a perdu des hommes d’armes valeureux cette année. Et on fait comme si rien n’était. Je ne dors plus. Le Médecin-Lieutenant sauvait des vies… maintenant il est seul, captif, abandonné. »
Ce témoignage, rare, courageux, lève le voile sur la réalité brutale d’une guerre que l’on annonçait régler !

A l’en croire, l’armée sénégalaise a essuyé des pertes importantes le mois d’avril en Casamance : « plusieurs soldats tués, du matériel lourd capturé, des munitions volées. Une humiliation stratégique. Une hémorragie humaine », ajoute l’officier supérieur.

« Ils nous observent. Ils savent tout. Les populations leur parlent. Nous, on avance dans l’inconnu, isolés, trahis parfois dès le départ. Chaque mois, on enterre des hommes. On baisse les yeux. On dit à leurs familles que c’était un accident. Mais ce n’est pas un accident. C’est une guerre. Une vraie guerre. Et on la mène seuls », confie le haut gradé de l’Etat-major sénégalais.

Le MFDC, que beaucoup disaient affaibli, montre qu’il est toujours capable de surprendre, de frapper fort, et même de capturer un officier vivant, en plein cœur d’un dispositif militaire.

Ce conflit n’a jamais vraiment disparu. Il s’est enfoncé dans la terre, comme une racine ancienne. Et aujourd’hui, il remonte à la surface, plus amer, plus cruel, dans le silence d’un État sénégalais qui ne veut pas voir.

Samsidine Badji (SAM)

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