L’Inde et le Pakistan se sont mutuellement bombardés dans la nuit de mardi à mercredi, franchissant un nouveau palier dans l’escalade entre les deux puissances nucléaires.

Trois semaines après l’attentat contre des touristes indiens au Cachemire, l’Inde a mis sa menace à exécution. New Delhi accuse le Pakistan d’être derrière cette attaque terroriste dans cette région disputée depuis des décennies et a frappé dans la nuit de mardi à mercredi son grand rival. Les bombardements indiens ont fait au moins huit morts, selon le gouvernement pakistanais, qui a lancé sa riposte.

L’armée indienne affirme que des tirs d’artillerie pakistanais ont visé son territoire dans les secteurs de Bhimber Gali et Poonch-Rajauri, au Cachemire. « Trois civils innocents ont perdu la vie lors de tirs/bombardements aveugles » pakistanais, a-t-elle indiqué.

Plusieurs zones ont été visées par ces frappes de l’Inde, comme la ville de Muridke, à une quarantaine de kilomètres de Lahore, dans l’est du Pakistan, Kotli, Muzaffarabad et deux autres zones dans le Cachemire administrées par le Pakistan. Aucune infrastructure militaire ne se trouve près des cibles qui ont été frappées. L’Inde assure qu’il s’agit de sites terroristes.

« Cet acte d’agression haineux ne restera pas impuni« , a réagi le Premier ministre pakistanais sur les réseaux sociaux. Une déclaration faite dans la foulée d’une riposte du Pakistan à coups de tirs d’artillerie sur la ligne de contrôle qui sépare les deux pays, dans la région du Cachemire.

Le Pakistan dit avoir abattu cinq jets de l’armée indienne, dont trois rafales, ainsi qu’un drone. L’armée pakistanaise dit également avoir frappé plusieurs postes de sécurité de l’armée indienne de l’autre côté de la ligne de contrôle.

Ibou Camara