Afrique du Sud : un an après le massacre, hommage aux fusillés de Marikana
Des milliers de Sud-Africains se sont rassemblés, à la mine de platine de Marikana, au Nord-Ouest de Johannesburg, pour rendre hommage aux employés grévistes fusillés par la police, l’année dernière.
« C’est un moment très douloureux. Il y a un an, beaucoup de nos camarades sont morts et depuis nous n’avons pas vu de hausses de salaire, » lamente Christopher Duma, un mineur de 45 ans.
« Nous avons l’impression que nos frères sont morts pour rien, » dit-il.
Le point d’orgue devait être la minute de silence, prévue à 16h00 (14h00 GMT), à l’heure précise où les policiers ont ouvert le feu.
Le gouvernement de l’ANC a déclaré qu’il n’assistera pas à cette commémoration, accusant l’union des mineurs de vouloir récupérer l’évènement.
Des vagues de colère et de frustration ont été ressenties après qu’une commission d’enquête, censée passer au crible les indices, n’ait menée à aucune arrestation de policiers.
La fusillade, qui avait eu lieu au milieu d’un important conflit salarial, a choqué l’Afrique du Sud et fortement terni la confiance en l’industrie de la mine.
De plus, après le traumatisme causé par ce massacre, comparable avec ceux de l’apartheid selon le quotidien The Star, les rivalités syndicales sont toujours aussi fortes dans la région.
Saliou Cissé