Etats-Unis : Proposition de cessez-le-feu de 60 jours à Gaza

Les États-Unis ont proposé un cessez-le-feu de 60 jours dans le cadre du conflit à Gaza, une initiative visant à apaiser les tensions et à ouvrir la voie à des négociations plus durables. Cette proposition, portée par l’émissaire américain Steve Witkoff, intervient dans un contexte de pourparlers complexes menés avec la médiation de l’Égypte et du Qatar.
Contexte de la proposition
Le conflit à Gaza, qui a débuté le 7 octobre 2023 avec une attaque du Hamas contre le sud d’Israël, a causé des pertes humaines importantes. Selon les sources, environ 1 200 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées côté israélien, tandis que le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, rapporte plus de 54 000 morts palestiniens, principalement des femmes et des enfants, sans distinction entre combattants et civils. L’offensive israélienne a également entraîné le déplacement de près de 90 % de la population de Gaza, soit environ deux millions de personnes, vivant dans des conditions précaires.
Les négociations pour un cessez-le-feu, menées depuis plus de 18 mois, ont souvent achoppé sur la question de la durée de la trêve, les garanties de non-reprise des hostilités et les conditions d’échange de prisonniers et d’otages. Une précédente tentative de cessez-le-feu de deux mois s’est effondrée en mars 2025, ce qui a renforcé la méfiance entre les parties.
Détails de la proposition
Selon des sources, la proposition américaine inclut les éléments suivants :
• Durée : Une pause dans les combats d’une durée de 60 jours.
• Libération d’otages et de prisonniers : Le Hamas libérerait 10 otages israéliens vivants et un certain nombre de dépouilles en échange de la libération de plus de 1 100 prisonniers palestiniens détenus par Israël, dont 100 purgeant de longues peines pour des attentats meurtriers. Une autre source mentionne la libération de 28 otages (vivants et morts) dès la première semaine, en échange de 1 236 prisonniers palestiniens et des restes de 180 Palestiniens.
• Aide humanitaire : Des centaines de camions transportant de la nourriture et de l’aide humanitaire seraient autorisés à entrer à Gaza, où une crise humanitaire majeure sévit en raison d’un blocus israélien de près de trois mois.
• Garanties : Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar garantiraient la mise en œuvre du cessez-le-feu, avec une promesse de négociations sérieuses pour une trêve à long terme. La proposition inclut également une assurance qu’Israël ne reprendra pas les hostilités après la libération des otages.
Réactions des parties
• Israël : Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accepté la proposition, selon des sources récentes, voyant dans cette initiative une opportunité de progresser vers une résolution du conflit.
• Hamas : Le mouvement étudie encore la proposition, bien que certaines sources aient initialement rapporté un accord de principe. Cependant, le Hamas a qualifié une version antérieure de la proposition de « inacceptable », notamment en raison de divergences sur le nombre d’otages à libérer et le calendrier proposé.
• Médiateurs : L’émissaire américain Steve Witkoff s’est montré optimiste quant à la possibilité d’un accord, soulignant l’importance de négociations sérieuses pour éviter une reprise des combats. L’Égypte et le Qatar continuent de jouer un rôle clé dans les discussions.
Obstacles et perspectives
La proposition fait face à plusieurs défis. Les divergences entre les parties sur les termes exacts, notamment la nature temporaire ou permanente du cessez-le-feu, restent un point de friction majeur. De plus, des informations contradictoires circulent : certaines sources indiquent qu’Israël aurait rejeté une version antérieure de la proposition, tandis que d’autres affirment un accord récent. Les garanties contre une reprise des hostilités par Israël après la libération des otages sont également un sujet sensible pour le Hamas.
En outre, la situation humanitaire à Gaza, marquée par une menace de famine, accentue l’urgence d’un accord. Les Nations unies et d’autres organisations internationales appellent à une solution rapide pour permettre l’acheminement de l’aide.
La proposition américaine de cessez-le-feu de 60 jours représente une tentative significative de désescalade dans le conflit à Gaza. Bien que soutenue par des garanties internationales et une volonté affichée de progresser vers une paix durable, sa mise en œuvre dépend de l’acceptation des deux parties et de la capacité des médiateurs à surmonter les divergences persistantes. Les prochaines heures devraient apporter plus de clarté sur la viabilité de cet accord, avec une annonce attendue de la part du président américain Donald Trump.
ARDiallo
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