Au moins 12 personnes, toutes des Mbororos, membres de la minorité peule, ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi près de Boali par des anti-balakas (milices d’auto-défense chrétienne). Les assaillants ont été aperçus non loin du campement et sont revenus nuitamment attaquer les éleveurs (essentiellement musulmans) qui s’y trouvaient à l’arme blanche.

Parmi les victimes figurent des enfants et une femme enceinte éventrée. Quelques-uns ont réussi à s’échapper et on dénombre plus d’une dizaine de blessés qui sont transférés à Bangui.
Les milices anti-balakas affirment lutter contre l’ex-rébellion Séléka, de majorité musulmane, qui a pris le pouvoir en mars et qui se livre a de nombreuses exactions sur les populations.

Ces violences inter-communautaires menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la grande majorité de la population centrafricaine, et musulmans.

En proie à une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent, la Centrafrique devrait faire l’objet d’une résolution de l’ONU dès jeudi pour permettre le renforcement de la force panafricaine présente dans le pays, et l’intervention de l’armée française qui compte déjà plus de 600 hommes à Bangui.

Saliou Cissé