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Togo : La Famille Eyadéma au pouvoir depuis 54 ans et la CEDEAO sous le feu des critiques

Togo : La Famille Eyadéma au pouvoir depuis 54 ans et la CEDEAO sous le feu des critiques

Créée le 28 mai 1975, la Cédéao est destinée à coordonner les actions des pays de la sous-région. Son but : promouvoir la coopération et l’intégration avec l’objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine. Elle promeut ainsi l’autosuffisance de ses membres en facilitant la libre circulation des personnes et des biens.

Si au départ son rôle était purement économique, la Cédéao s’est toutefois assez vite intéressée au maintien de la paix, une condition essentielle pour la réalisation d’une union. Elle travaille donc à régler les conflits, les crises et c’est surtout sur ce terrain politique que son action est controversée.

Face à la montée en flèche des coups d’Etat dans la sous-région, l’action de la Cédéao est jugée dépendante de pays européens, principalement de la France et défendant les intérêts de celle-ci. La Cédéao est accusée de fermer les yeux sur les changements anticonstitutionnels dans certains pays alors qu’au Mali, au Burkina Faso et au Niger elle s’apprête à envoyer des troupes pour changer les régimes en place après un coup d’Etat.

Alors que la campagne pour les élections législatives et régionales au Togo sur fond de tensions tire vers sa fin, l’adoption d’une nouvelle Constitution par le régime familial en place depuis contestée par l’opposition. Treize partis politiques et organisations de la société civile au Togo ont déposé un recours devant la Cour de justice de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour réclamer le retrait de cette nouvelle Constitution.

Dans leur demande à la Cédéao, les requérants estiment que la réforme constitutionnelle « a été faite en l’absence d’un débat public préalable et d’un consensus politique« , ce qui porte atteinte à « la démocratie et la bonne gouvernance ».

Ils affirment avoir « été victimes de violations de leurs droits par l’Etat du Togo« , qui a interdit des manifestations prévues par l’opposition.

Ils demandent à la Cour de justice de l’institution régionale de « condamner la République du Togo » pour avoir changé de Constitution, et de « retirer purement et simplement la loi sur le changement constitutionnel ». Et cette requête est déposée alors que la Cédéao fait elle-même l’objet de critiques ces dernières années pour sa gestion des crises dans la sous-région.

En 1967, alors que l’actuel président n’avait que neuf mois, son père Gnassingbé Eyadéma s’est emparé du pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest à la suite d’un coup d’État militaire.

À la mort d’Eyadéma en 2005, son fils Faure Gnassingbé est devenu président. Depuis, il a résisté à de nombreuses manifestations, à la menace de coups d’État militaires et à une baisse de popularité pour rester à la tête du pays.

Le président Gnassingbé devrait rester en place jusqu’en 2031 après que l’Assemblée nationale, dominée par son parti, l’Union pour la République (UNIR), a adopté vendredi 19 avril une nouvelle constitution qui modifie le système de gouvernance du pays, passant d’un système présidentiel à un système parlementaire. La famille Eyadéma aura alors passé 64 années au pouvoir sans partage.

ARDiallo

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