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Contribution: De la FEECA au Keykendo : fiers de notre « rebellitude » estudiantine !

Contribution: De la FEECA au Keykendo : fiers de notre « rebellitude » estudiantine !

Dans une tribune publiée le samedi 23 aout 2014 et dont nous avons pris connaissance ce jour sur le site LeQuotidien, un certain Sidy Mouhamed Sow qui se décrit comme « Coordonnateur provisoire du Mouvement pour la souveraineté monétaire du Sénégal » (un autre mouvement de rien sous le régime APRiste) y dépeint ce qu’il appelle « l’étudiant sudiste » et donc casamançais sous l’intitulé,  » Le Keykendo ou la terreur de l’université de Dakar »

Pour Sidy M. Sow, le Keykendo est « un mouvement estudiantin d’une violence inouïe à caractère régionaliste (ses membres sont tous originaires du sud du pays, une région en proie à une rébellion armée depuis près de trente ans), qui a franchi les frontières de l’université de Dakar pour s’introduire dans le champ politique par l’intermédiaire du Parti démocratique sénégalais (Pds) alors au pouvoir. »

Il renseigne dans l’erreur en plus que l’émergence de ce mouvement d’étudiants de la Casamance est liée à l’avènement du régime dit de l’alternance (2001-2012) et véhicule dans son texte les clichés sur les Casamançais en soutenant que « le contrôle du leadership estudiantin est le premier défi du mouvement dirigé à l’époque par un personnage qui se faisait appeler Diamacoune, en référence à l’abbé séparatiste qui prêchait l’indépendance de la région sud du Sénégal (tout un symbole !) ».

S’il fallait rester dans la logique simpliste de cette symbolique supposée du rebelle, on déduirait facilement que tous les étudiants de Casamance sont des rebelles dès lors qu’ils acceptaient parfois dans les campus et sans n’y donner aucune forme d’importance les pseudonymes du type : « le sudiste, le casaçais, boy rebelle ». D’ailleurs le surnom de Diamacoune que portait M. Goudiaby, ne venait-il pas de cette symbolique faussement amicale que les camarades nordistes témoignaient aux « étudiants sudistes » ?

Le lecteur appréciera donc ces éléments d’approximations qui permettent à notre spécialiste de l’étudiant casamançais de soutenir que les « enjeux financiers qui assimilent les élections des bureaux des amicales à des batailles de conquête du pouvoir, qui se règlent à la machette et au couteau » auraient permis aux étudiants sudistes « plus violents (que les autres) de dominer, alors que la majorité des étudiants (nordistes) tourne leur regard vers les études ».

Les « étudiants sudistes » (ces cancres sommes-nous tentés de dire) se cacheraient derrière la violence pour avoir une « mainmise sur le leadership [et acquérir] ainsi un niveau d’influence qui leur permet d’opérer des trafics en tous genres. »

Le « Keykendo, soutient Sidy M. Sow, à l’instar d’un gang, règne alors par la violence et exerce un jeu de chantage sur les autorités universitaires qui, pour obtenir la paix sociale dans le campus, lui accordent des avantages insoupçonnés » : « quotas dans les inscriptions en première année des nouveaux bacheliers, des lits pour se loger dans le campus social, qui sont vendus au plus offrant en sus des subventions financières reçues sur les droits d’inscription des étudiants. La domination est poussée jusque dans la perception des bourses, où les éléments du Keykendo rackettent les bénéficiaires en imposant des listes prioritaires où figurent ceux qui ont accepté de payer la rançon demandée. »

Quand on pense que le ministère de l’enseignement supérieur a évoqué la question des fraudes des étudiants sur les bourses, on peut donc froidement imaginer que les fautifs désignés sont les étudiants Casamançais qu’il faudrait tout simplement sanctionner ?

Comme un marabout expéditif, Sidy M. Sow propose son remède pour en finir avec la maladie de l’université sénégalaise en tuant le malade Keykendo, ce « mouvement de masse (qui) englobe des centaines d’étudiants sudistes ».

Pire, le Keykendo constituerait un danger pour le Sénégal, car ses membres se seraient aussi engagés dans le mouvement des jeunesses libérales, après avoir soutenu « Mamadou Lamine Keïta, ancien ministre et actuel maire de Bignona » contre Abdou Mbow l’actuel député et soutien de Macky Sall » dans la lutte interne pour remplacer Aliou Sow de l’Ujtl ».

L’Ujtl ou « la bataille de positionnement se fait dans la violence comme à l’accoutumée dans ce parti, connu pour ses dérives belliqueuses » et qui fut un terreau propice pour ce « mouvement mafieux » qui y aurait « opéré une Opa ». N’est-ce pas d’ailleurs que « l’actuel patron de l’Ujtl Toussaint Manga, est issu de ses rangs » ?

Selon notre souverainiste monétaire, « aujourd’hui encore, le Keykendo qui contrôle toujours le mouvement étudiant libéral, subit les influences de deux partis politiques dont l’Ucs (Union Centriste du Sénégal avec un logo de camélidé que pourtant les traditions interdisaient dans le Pays Ajamaat et qui serait), « un parti éminemment régionaliste »[le MFDC historique serait-il mort sans qu’on le sache ?]. Sidy M. Sow soupçonne ainsi que, « comme par hasard, c’est au moment où le leader de l’Ucs devait répondre à une mise en demeure de la Crei que le front s’est brutalement réchauffé à l’université, entraînant mort d’homme. »

 

Théorie de l’infiltration quand tu nous tiens ! Voici que les étudiants Casamançais s’y invitent et pourquoi pas un policier casamançais ancien membre du Keykendo qui aurait été pistonné par le Commissaire Abdoulaye Baldé, aujourd’hui Maire de Ziguinchor ?

Sidy M. Sow invite alors « le gouvernement du Sénégal à surveiller de très près ce groupe, à circonscrire son influence et à assainir le milieu universitaire. A contrario de la situation actuelle qui ressemble plus à une jungle où les (casamançais) plus sadiques dominent les autres » ; le régime Macky Sall devrait donc lutter contre les étudiants sudistes et « amener les étudiants (nordistes) plus responsables vers le leadership du mouvement estudiantin ».

N’est-ce pas là une démonstration flagrante de l’esprit anti-casamançais bien sénégalais que ce coordonnateur du « Mouvement pour la souveraineté monétaire du Sénégal » (mouvement sans Casamançais ?) véhicule ?

Un sentiment latent que l’étudiant originaire de la Casamance a toujours senti dans l’université sénégalaise, et qui avait conduit à la naissance du Keykendo. Et si certains osent franchir le Rubicon secret du combat contre les (futures) élites casamançaises, trouvent urgent de propager dans la presse sénégalaise des méthodes dignes d’un système ségrégationniste ; c’est parce que le régime du Président Macky Sall fait la démonstration de l’effet de sa loi sur les Casamançais (Robert Antoine Sambou, juin 2013 – élèves de Djirédji, décembre 2013 – Abdou Bodian, Metzo Djatah, mars 2014 – etc.).

C’est aussi à l’université de Dakar, qu’au mois de mai dernier la presse nous révélait que « l’étudiant Apollinaire Diatta (était le) ‘cerveau’ des émeutes à l’Ucad ». Ainsi, quand 22 étudiants sénégalais poursuivis pour destruction de biens publics suite aux échauffourées avec les forces de l’ordre furent « libérés au bénéfice du doute », seul « l’étudiant sudiste » fut inculpé par le procureur de la République « pour voies de fait, actes de vandalisme, destruction de biens publics, diffusion de fausses nouvelles et de nature à troubler l’ordre public, jeter le discrédit sur les institutions. »

Il serait difficile de me faire croire que les enfants de la Casamance ne sont pas visés. Il y a une implacable logique de l’anti-casamançais primaire où prend source cette contribution catégorique et dangereuse. Contribution dangereuse, parce qu’elle associe le crime commis à l’Université à ladite affaire Abdoulaye Baldé ; dangereuse parce qu’elle apparait quelques jours après que le président de la République du Sénégal, son excellence Macky Sall himself ait demandé à ses partisans de défendre son régime face aux attaques de l’opposition qui l’accuse de tous les maux à propos de la crise universitaire ; dangereuse parce que tout simplement fausse en exploitant le contexte politique actuel pour combattre cruellement les élites de la Casamance déjà absentes dans le régime politique actuel.

Autant de raisons qui font qu’en ma qualité de fils du territoire de la Casamance [Le Pays Ajamaat] où j’ai grandi et au nom de ses populations ; mais aussi en tant qu’ancien étudiant de l’Université Cheikh Anta Diop et un des membres fondateurs de la Fédération des Elèves et Etudiants de la Casamance (FEECA) qui a vu l’éclosion du Keykendo, je devais défendre notre legs.

Je vais donc parler de l’origine de cette ligue de défense des intérêts de « l’étudiant sudiste ».

L’histoire de Keykendo commence entre 1999-2000, année où nous faisions notre Licence en Civilisations Anglophones.

Je connaissais donc nos aînés comme Abdou Mbow, Aliou Sow, Mamadou Lamine Keita. Ce dernier avait dirigé le regroupement (amicale ou association ?) des étudiants de la région sud qui ne fonctionnait plus très bien à partir de 1997. A l’époque d’ailleurs, avec la régionalisation, la Casamance n’existait plus administrativement et les étudiants ne pouvaient qu’accepter cet état de fait qui participa à exacerber le clivage avec la création de petites amicales d’étudiants de quartiers des villes ou de villages régionaux.

C’est dans ce contexte, sentant le piège de la division qui était à notre désavantage, que quelques uns d’entre nous tentèrent humblement de mettre en place une Fédération des Elèves et Etudiants de la Casamance (FEECA). [N.B : Trop ambitieux, on avait préféré la fédération à une confédération des associations/amicales des élèves et étudiants de la Casamance]

Le but de la FEECA n’était pas d’installer la violence à l’Université, mais plutôt de participer à une meilleure insertion sociale des étudiants Casamançais, de venir en aide à ceux qui avaient des problèmes d’accueil à Dakar, et afin de leur permettre de poursuivre leurs études dans des conditions acceptables. Nous étions aussi émulés par la situation des étudiants de Thiès (les Yankhoba Diattara) qui étaient soutenus par Monsieur Idrissa Seck. Ainsi, avions-nous alors envisagé de faire appel à une personne comme Pierre Atépa Goudiaby qui pouvait être notre mécène à travers sa structure des cadres casamançais. Mais en tant que structure estudiantine fédératrice, nous n’étions avec aucun homme politique.

Néanmoins, que certains membres de la FEECA naissante soient dans des mouvements politiques estudiantins installés à l’Université, cela n’était pas inévitable. La Casamance fournissant de bons résultats aux examens du bac, ce n’était donc pas une surprise de retrouver les « étudiants sudistes » au sein des associations partisanes présentes dans les facultés. Ils étaient d’ailleurs des faiseurs de rois en s’alignant derrières des candidats comme Modou Diagne Fada, Aliou Sow, Déthié Diouf, Abdou Mbow, Yankhoba Seydi (qui est de ma génération) pour ne citer qu’eux, tous étiquetés politiquement.

Quant aux élections au sein des amicales universitaires, elles étaient très souvent émaillées de violences renvoyant l’image des joutes électorales au Sénégal. Ce qui n’avait rien à voir avec une infiltration (soit-elle supposée) par des « étudiants sudistes ».

Bien au contraire, conscients de la force intellectuelle et du nombre que nous constituions à l’université de Dakar à partir des années 90, notre génération avait décidé d’imaginer sans complexe notre culture de solidarité casamançaise. C’est dans ce contexte que la FEECA (en 1999) puis le Keykendo allaient paraître sur le champ universitaire. Presque tous ceux qui mirent en place la FEECA avaient un enviable cursus universitaire et n’avaient aucune envie de perdre du temps. [La Professeur Marième Badiane et actuelle Ministre conseiller du Président Macky Sall qui m’avait pris sous son aile peut le « certifier ».]

On était en l’année universitaire 1999 – 2000 marquée par une longue grève aux finalités renseignées par les élections présidentielles. Les « étudiants sudistes » sachant qu’ils viennent de loin, s’organisaient pour faire face à cette situation dont les conséquences immédiates seraient la perte d’une année universitaire.

Cette séquence temporelle était aussi marquée par l’ouverture au dialogue du régime socialiste avec le MFDC (ses assises, sa plate-forme revendicative) et il était question pour les étudiants sudistes de s’ouvrir à leur camarades nordistes à travers des manifestations culturelles. Dans un campus où rivalisait les cérémonies religieuses, nous avions voulu apporter la riche et indétrônable culture casamançaise.

Or, dans le contexte électoraliste que nous évoquons, un événement inattendu allait tester notre engagement solidaire. Un des membres du bureau provisoire (que je ne nommerai pas ici) qui militait dans le parti progressiste (AFP de Moustapha Niasse) et étudiant à la Faculté des Sciences Politiques et Juridiques fut agressé dans sa chambre par les étudiants en grève. Son crime, c’était d’avoir manifesté son opposition au renouvellement du mot d’ordre de grève des étudiants à la veille des présidentielles qui allaient conduire bien évidemment à l’élection de Me Wade.

On aurait donc pu nous accuser d’être des socio-démocrates ; mais parlons de cette ironie du sort. Alors que nous « étudiants sudistes » cherchions à nous unir pour nous entraider et refuser de renvoyer l’image de lâcheté que traine une certaine élite casamançaise, voici que des étudiants passèrent à tabac un membre de notre groupe de réflexion.

C’est ainsi qu’à l’unanimité, la FEECA voulut démontrer les raisons de son existence, c’est-à-dire la solidarité envers tout étudiant de la Casamance, surtout quand celui-ci fut lâchement tabassé dans sa chambre par un groupuscule d’étudiants. [Personnellement (entre 1997-1999), après 3 ans de présence à l’Université de Dakar, je n’avais jamais entendu dire que des « étudiants sudistes » ont agressé quelqu’un]. Nous avons alors fait une mise en garde sérieuse aux responsables du mouvement estudiantin en leur notifiant que désormais les étudiants Casamançais à travers la FEECA ne toléreraient plus qu’un des leurs soit pris à partie au sein de l’Université. Et qu’au cas contraire, sans attendre quoi que ce soit de qui se soit, nous appliquerons le « principe ajamaat » (mbé diola) : « œil pour œil, dent pour dent »!

Par ailleurs, l’université de Dakar n’étant pas constituée que d’étudiants qui remplissent les amphithéâtres, ayant aussi la possibilité de transmettre d’autres savoirs dans des disciplines sportives comme le Karaté, le jujitsu, le judo et autres ; la FEECA pouvaient compter sur ces camarades pour assurer ses ripostes. La notion Keykendo sera plus tard associée à cette ligue de défense des étudiants Casamançais qui a survécu à la FEECA.

Nonobstant la longévité du Keykendo qui s’est substitué à la FEECA, il n’en reste pas moins qu’il reste une invention de cette dernière où l’on retrouvait des étudiants affiliés au P.S, au PIT, à l’AFP, au PDS, etc. En d’autres termes, ses membres savent rejeter leurs propres influences partisanes pour faire bloc derrière un frère casamançais, faire face dignement aux poncifs, à cette image du rebelle qu’on colle aux étudiants sudistes.

En créant la FEECA, nous avions voulu à l’image de « Nègre et Négritude », donner à voir fièrement le symbole du « Rebelle et de la Rebellitude » qu’on balançait à la figure des enfants de la Casamance. Plus on nous accusait de tous les maux du Sénégal, plus nous étions fiers d’être Casamançais et nous aimions le démontrer partout par une sorte de « force de vie casamançaise » que certains dépeindront négativement. Et le Keykendo, s’il a un mérite, doit être circonscris au fait qu’il n’intervient que dans un cadre bien spécifique : la réalité estudiantine dans toutes ses sphères d’opérations où il ne saurait être une exception au point de subir une attention étatique particulière. Les étudiants Casamançais n’ont pas le monopole de la violence et ne devraient pas être surveillés comme de la racaille, comme s’ils étaient le problème de l’université sénégalaise.

Enfin, comme cette contribution de Sidy M. Sow cherche maladroitement à solutionner le problème du surnombre de l’Ucad, nous préférons dire au Président Macky Sall de transformer l’Université de Ziguinchor en une université digne de ce nom avec toutes les disciplines à bord ; ainsi les étudiants locaux s’intéresseront efficacement aux problèmes de leurs localités !

Quand même, pour être réaliste, je paraphraserai Michael Jackson en disant ainsi que, « All I want to say is that they don’t really care about us » (History, 1996).

J’en appelle donc à mes anciens camarades de la FEECA – Keykendo pour leur dire que plus que jamais, nous devons nourrir cette solidarité face à un système étatique sur lequel on ne peut pas compter pour venir en aide à nos populations, à la jeune génération d’élèves et étudiants que certains fanfarons innommables cajolent à des fins politiques. Le temps est certainement venu pour nous de nous rassembler. Car le combat que nous avions commencé continue !

 Dr. Pape Chérif Bertrand Bassène, Akandijack

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Commentaires (9)

  • alinou

    heureusement que les vrais lecteurs et lectrices du JDP ont d´autres soucis qu´une correction de vocabulaire de petits complexés.

    On se souci plutot du message à faire passer, celui de la vérité et la justice, et rester vigilant aux couteaux double tranchant.

    je penses qu´on vous accorde meme une petite attention en commentant vos articles en pensant qu´une petite attention allait calmer votre ego mais c´est peine perdue, alors on vous ignore comme ailleurs c´est peut etre mieux.

    s´il vous plait relisez vous meme car il y´a des choses qu´on a pas besoin de long, court , ou meme pas de séjour universitaire pour comprendre .

    ca sort ce complexe de superiorité mal placé des apprentis mrs. 3C bien appri chez le mentor mais c´est pas surprenant ca.

    alors remettez les pieds sur terre ca ne sert à rien, et calmez vous , vous trouverez ailleurs ce que vous cherchez.
    la grande attention et considération,ca ne s´achète pas chez les vrais CASACAIS.

    Neanmoins bon courage et bonne continuation.

    Vive la casamance solidaire dans la vérité ,franchise et justice.
    vive l´independance de la casamance.

    • akandijack

      Bon faut pas s’énerver pour rien…
      Je ne vois vraiment pas la raison.
      Ce texte défend l’étudiant Casamançais contre la sournoise tentative à vouloir en faire le fauteur de trouble dans l’université sénégalaise.
      Si en le lisant, vous n’arrivez pas à sentir cela, alors je suis désolé pour avoir manqué d’être plus clair. Mais je vous garantis que tout ce que je voulais manifester c’est qu’on arrête de prendre les enfants en boucs émissaires.
      Je l’ai déjà dit d’en d’autres textes…
      Et pour le reste, je dirai, je respecte toutes les civilisations alors qu’on m’autorise au moins d’être fier de la mienne: la civilisation ajamaat !!!

  • akandijack

    Ma jeune expérience d’universitaire me permets de relativiser certaines critiques hors sujet. On fait dire à ce texte ce qu’il n’est pas…
    Mais encore une fois j’insiste, il faut le relire.
    Merci pour la correction sur le vocabulaire (je me suis laissé emporté par le texte que je commente).
    J’ai parlé ailleurs de ce que j’entends par Ajamaat…
    Ce lien pourrait aussi aider…
    http://video.carrapide.com/media/watch/t5gTKMaBup/impressions-du-lundi-16-juin-2014-avec-sada-kane—2stv?starttime=3479.43

  • alinou

    cher canada moi je trouve que t´as bien lu et bien raison.
    si je lis des choses pareilles je me demande si Mr. bassène consciemment ou inconsciemment veut quelques part donner raison aux propos de ce s.m..sow.consernant l´agressivité …. des étudiants CASACAIS.ou veut faire des révélations ….
    ou quelqu´un d´autre comprendrai ca autrement que moi ? à l´aide ,lisez ci dessous. merci.

    « Nous avons alors fait une mise en garde sérieuse aux responsables du mouvement estudiantin en leur notifiant que désormais les étudiants Casamançais à travers la FEECA ne toléreraient plus qu’un des leurs soit pris à partie au sein de l’Université. Et qu’au cas contraire, sans attendre quoi que ce soit de qui se soit, nous appliquerons le « principe ajamaat » (mbé diola) : « œil pour œil, dent pour dent »!

    Par ailleurs, l’université de Dakar n’étant pas constituée que d’étudiants qui remplissent les amphithéâtres, ayant aussi la possibilité de transmettre d’autres savoirs dans des disciplines sportives comme le Karaté, le jujitsu, le judo et autres ; la FEECA pouvaient compter sur ces camarades pour assurer ses ripostes. La notion Keykendo sera plus tard associée à cette ligue de défense des étudiants Casamançais qui a survécu à la FEECA. »

    « Théorie de l’infiltration quand tu nous tiens ! Voici que les étudiants Casamançais s’y invitent et pourquoi pas un policier casamançais ancien membre du Keykendo qui aurait été pistonné par le Commissaire Abdoulaye Baldé, aujourd’hui Maire de Ziguinchor ? »

    « Quand même, pour être réaliste, je paraphraserai Michael Jackson en disant ainsi que, « All I want to say is that they don’t really care about us » (History, 1996). »
    mieux vaut tard que jamais, mais heureusement que les JEUNES KEKENDOS l´ont compris tot et comme ils savent aussi bien que « KABOUTORAK » ne mènera null part,la discrimination,et la marginalisation …ne faisant qu´empirer, alors ils ont remplacés le FEECA par le KEKENDO plus éfficase et répondant concrétement à l´attente de leurs compatriotes dans l´UCAD.
    Partout on impose le casacais la guerre alors il a le DROIT de se DEFENDRE.
    Le CASACAIS n´a jamais été agressif , mais il ne s´est jamais laissé faire , surtout quand il a le dos au mur alors là il devient un  » BLACK PANTHER »

    à propos
    « Autant de raisons qui font qu’en ma qualité de fils du territoire de la Casamance [Le Pays Ajamaat] »

    PS: quand mr. Bassène me parle de la « culture »…. Ajamaat , je comprends bien mais le PAYS Ajamaat NON,
    Dans le JDP un Journal de SOLIDARITE , un journal du PAYS la CASAMANCE avec toutes sa diversité ethnique et culturelle , un journal de tous les CASACAIS qui LUTTENT VRAIMENT pour la liberation de son PAYS la CASAMANCE « le pays ajamaat » n´a pas sa place ici.

    NON à la DIVISION et OUI à la SOLIDARITE , la casamance LIBRE aux casacais pour un avenir enfin meilleur pour que puissent espérer ses ENFANTS

    Il n´y´a pas d´alerte pour une revélation de la malhonneteté de qui que se soit, mais on vous lit entre les lignes et meme les écritures les plus minces.
    et celà meme si vous écriviez des textes kilométriques, si c´est dans le JDP on prendra tout notre temps de vous lire, vue l´IMPORTANCE qu´on accorde le JDP qui n´est pas là pour faire les beaux yeux au gouvernement ou aux vrais casacais, mais un journal de VERITE et de JUSTICE.

    vous m´avez quand meme bien informé sur les propos de ce Mr S.M. Sow que je trouve criminels. NE TOUCHEZ pas à nos BRAVES ETUDIANTS,
    HALT à la DIABOLISATION de nos ETUDIANTS.
    Ca commence comme ca et après le gouvernement va envoyer ses barbares à l´UCAD pour procéder á un NETTOYAGE systematique et ETHNIQUE comme d´habitude de notre AVENIR, nos ETUDIANTS qui malgrès des conditions défavorable réussissent ca dérange nous le savons.Mais nous savons aussi combien ils sont INTELLIGENTS nos ENFANTS.

    ALORS on suit de très pret cette situation.

    VIVE la CASAMANCE LIBRE et INDEPENDANTE

  • CANADA

    Encore toi!!! Dr. Pape Chérif Bertrand Bassène, Akandijack

    Qu’est ce que tu nous veux, nous fils de la Casamance???? Pourquoi cet article, et quelles est sa portée?? Tu as en face de toi tout un peuple bien éveillé. Tu ne peux pas tromper tout le monde mon gars.
    Quand tu parles de Baldé tu oublies de passer par  » Monsieur le maire….. » et quand il s’agit de Maky, là c’est  » Son excellence….. », « Le président,…. », non ça ne marche pas cette formule.
    Dans ton article tu cautionnes même le caractère violent des étudiants casamançais, pendant que les autres eux ont plus d’intérêt pour le Savoir. Non, je regrette. Nous voulons des étudiants casamançais qui se distinguent par les résultats scolaires comme ça a toujours été et malgré la discrimination qui peut avoir pour certains avantages et reconnaissances aux mérites. Arrêtes de traiter la jeunesse casamançaise de la sorte.Nous avons tous étudié à l’UCAD et tout ce qui a trait au logement c’est seuls les délégués des Amicales de faculté qui étaient représentés aux conseil du COUD. Je connaissais Diamacoune et bien d’autres casamançais qui ont été délégués d’amicales de facultés. Et les raisons que tu évoques dans ton article n’ont rien à voir avec les intérêts qui les ont motivés. Respect s’il te plait!!!
    Nous ne demandons pas à notre jeunesse de se rallier avec tel ou tel autre politicien. Ce que nous voulons c’est claire te nette, l’indépendance de la Casamance. Que la jeunesse se mobilise pour prendre en main leur destin dans une Casamance libre. Nous savons et nous saurons construire tout ce dont nous aurons besoin pour le meilleur de la Casamance. Toute autre option et appel envers Maky Sall n’est que ruse que nous avons déjà vécue.

    Je suis conscient que tu veux nous faire perdre notre temps, mais nous te répondrons en vérité aussi longtemps que le JDP publiera tes articles malhonnêtes.

    Vive la Casamance libre!!!

    • akandijack

      Cher(e) CANADA,
      J’écris qq part: « Commissaire Abdoulaye Baldé, aujourd’hui Maire de Ziguinchor ».
      Mais cela ne te suffit pas, je dois l’appeler « Monsieur le Maire », pourquoi pas?
      Après tout pour moi, c’est avant tout un frère. Ainsi j’ai préféré une sorte de familiarité en l’appelant Abdoulaye Baldé (on ne se connait pourtant pas), comme j’appelle Robert Sagna (que je connais bien et le considère aussi comme un aîné) non pas Monsieur le Ministre ou le maire mais par son prénom Robert [Familiarité !!!!]
      Ceci dit, relis moi une deuxième fois stp, parce que je sens que l’esprit de cette contribution t’échappe. Je me suis peut-être mal exprimé, mais je suis loin de partager cette interprétation que tu fais : « [Dans ton article tu cautionnes même le caractère violent des étudiants casamançais, pendant que les autres eux ont plus d’intérêt pour le Savoir….] »????
      Je te remercie néanmoins d’avoir pris ton temps pour me lire et de constituer pour les autres lecteurs une sorte de voix d’alerte pour révéler « la malhonnêteté » qui se manifesterait ici.
      Saforal,
      Soforal

  • kekendo

    Si d’aventure, le Sénégal déclare la guerre à nous Etudiants Casaçais , ce sera la fin d’un Sénégal avachi par tant de préoccupation régentaire. La décrépitude a bel et bien commencé . En mobilisant ses enfants, la Casamance avertit comme toute bonne mère que le retour au bercail est imminent. Avis à ce Sidy M. Sow.
    En ce qui concerne notre frère Bassène, je lui demande que le nom officiel est KEKENDO et non « KEYKENDO ».
    Les interventions de notre soeur Ulinou et Canada résument parfaitement mon Sentiment à la lecture de votre contribution.
    Je ne vais jamais courber l’échine pour Baldé, Robert ou Macky (Tes honorables!). Je m’explique:
    Dès lors que Baldé alors ministre sénégalais de Forces armées envoie des troupes et des avions bombarder les villages et les forces de la résistance casamançaise, tuant des centaines d’innocents casamançais, alors vous me comprendrez.
    Dès lors que Robert Sagna qui a soutenu, accompagné Abdou Diouf dans ses différentes campagnes criminels en Casamance, alors vous me comprendrez,
    Dès lors que c’est deux (maire et ancien maire) cachent à la Population les massacres perpétrés à Djifagnor et à l’école EATA, alors vous me comprendrez.
    Dès lors que ces deux (maire et ancien maire) n’ont rien pu faire pour que justice soit faite sur le plus grand naufrage au monde ( Bateau le Joola), alors vous me comprendrez.
    Dès lors que Macky Sall assiste volontairement à la poursuite des assissinats en Casamance vous me comprendrez.
    Cependant les Etudiants de Kekendo ont tout appris et compris et ils ont choisi leur camp. Ussofolal pour que Vive la Casamance Libre et indépendante.
    Katoral Kassoumaye
    Katoral Bando

  • Fouladou2

    Cet article prouve qu’une maturité associative et politique est en train de se construire chez les jeunes casamançais tout en se dotant d’outils associatifs de revendications que le Sénégal doit en tenir compte tôt ou tard si elle ne veut pas que la solution à ce problème passe une reprise de la guerre.
    Pour cela, je pense qu’il faudrait que ce dossier ne soit plus seulement tenu par Macky Sall et ses affidés mais que la société civile et les parlementaires s’en emparent, et que la question de la Casamance fasse partie de la progression du débat démocratique.

  • SinkurBadin

    Il apparait que les jeunes étudiants d’origine casamançaise ont bien compris que seule leur implication peut soulager le peuple de Casamance après 33 ans de souffrance et que les vieux responsables politiques de leur terroir sont plutôt enclins à sacrifier les populations pour quelques pièces de dollar!

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