Ils sont nombreux les dirigeants politiques Sénégalais qui sont souvent trahis par leurs propos dans la considération qu’ils ont de la Casamance. Déjà, dans les premières heures  de l’indépendance du pays, Mamadou Dia avait soutenu qu’il fallait enclencher la ‘’Sénégalisation’’ de la Casamance. Pourquoi donc ‘’Sénégaliser’’ cette partie dont les autorités sénégalaises pensent que c’est une région intégrante du Sénégal ?  Cela démontre clairement que ce désir exprimé par erreur de langage par Mamadou Dia  était partagé par tous ceux qui dirigeaient le Sénégal vers 1960.

Les premiers cadres de la Casamance ont beaucoup souffert de cette politique de Sénégalisation du gouvernement d’alors car, après la réussite à l’entrée en sixième, ils étaient tous sans exception aucune orientés à Saint Louis ou, pour pouvoir communiquer avec la communauté, il faut au préalable comprendre le Wolof. Ce processus impérialiste sénégalaise a porté ses fruits car ils sont rare de nos jours  les foyers ou on ne parle pas ce dialecte du nord.

D’autres hautes autorités de la république du Sénégal ont aussi été trahies par leurs déclarations par rapport au statut réel de la Casamance. Léopold Sédar Senghor avait martelé à Kolda que le processus de ‘’Sénégalisation de la Casamance, ce beau pays verdoyant’’ était une condition ciné qanun pour conserver cette partie dans le Sénégal.

Abdou Diouf, deuxième président du Sénégal indépendant avait, lors de l’inauguration du pont Emile Badiane de Ziguinchor, avancé que ce ‘’beau pays mérite ce bijou’’.  Alors, pourquoi refuse-t-on  à ce beau pays de jouir de son indépendance ? La raison est facile à deviner, le Sénégal a besoin entre autres de ses ressources forestières qui sont entrain d’être exploitées d’une manière anarchique.