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Sénégal : Un avortement impliquant une caporale et un colonel mine l’armée

Sénégal : Un avortement impliquant une caporale et un colonel mine l’armée

L’armée sénégalaise est secouée par l’expulsion d’un fœtus par la caporale Marième Fall Djiba, enceinte des œuvres d’un colonel.

Le procès de cette affaire au tribunal militaire de Dakar peine à connaitre son épilogue, avec son énième renvoi au 26 juillet

En effet, si la malheureuse caporale a nié les faits qui lui sont reprochés, reste à retenir, selon des sources dignes de foi que l’auteur de sa grossesse est un Colonel de l’armée, qui habitait avec elle au Camp Dial Diop.

L’affaire est depuis lors dans les couloirs et balcons des maisons sises au camp Dial Diop de Dakar car, pour une grossesse non désirée qui a conduit à un avortement clandestin, la caporale Marième Fall Djiba risque de voir ses espoirs de faire une carrière militaire fondre comme beurre au soleil.

Lors du procès de ce 1er juillet, le Parquet qui ne doute pas de sa culpabilité au vu des documents joints au dossier a requis 6 mois ferme à son encontre. Une peine susceptible de la renvoyer à la vie civile.
50.000 francs d’amende. Une peine qui selon le règlement militaire ferait tomber à l’eau sa carrière.
Dans le courant de l’année 2011, les locataires du camp Dial Diop ont constaté que les toilettes étaient bouchées. C’est en les nettoyant qu’ils ont découvert un fœtus qui attestera plus tard d’une grossesse de 3 mois.

Immédiatement, la hiérarchie décide de faire consulter la cinquantaine de femmes qui se trouvent dans les locaux, par le médecin gynécologue. Les conclusions de l’homme de l’art concernant la caporale Djiba ont fait état d’indices portant à croire que c’est elle la coupable.
Selon le médecin gynécologue, les seins de la dame commençaient déjà à produire du lait. Mieux, son col de l’utérus était béant. Il a aussi constaté la présence de sang dans ses parties génitales.

Autorisées en 2008 à s’enrôler dans l’armée, les femmes soldats sont traumatisées par la perspective d’atteindre la ménopause ou, en tout cas, de devenir vieilles filles sans avoir eu des enfants. Et surtout la ménopause précoce qui survient en général avant l’âge de 40 ans. Et comme on leur interdit la grossesse pendant la durée légale du service, et même, par principe disciplinaire, après la durée légale, elles s’impatientent alors de convoler et de procréer dans les liens du mariage conformément à leur religion.

Pour les hommes de troupe, l’autorisation de mariage survient après cinq ans de service. Et normalement si les femmes n’ont pas de statut social particulier, elles peuvent formuler une demande d’autorisation pour contracter mariage au bout de cette demi-décennie de service.

Koaci

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