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Guinée Bissau et Mali: La CDEAO pour une solution militaire

Guinée Bissau et Mali: La CDEAO pour une solution militaire

Les chefs d’Etat ouest-africains réunis en sommet à Abidjan ont annoncé jeudi l’envoi d’une force régionale au Mali et de 500 à 600 militaires en Guinée-Bissau pour « sécuriser » la transition dans ces pays déstabilisés par de graves crises politico-militaires.
Dans le communiqué final, ils demandent à la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de « commencer avec effet immédiat le déploiement de la force d’attente de la Cédéao » au Mali, où le coup d’Etat militaire du 22 mars a favorisé la chute du Nord il y a un mois aux mains de rebelles touareg et de groupes islamistes armés.
Il s’agit d’aider à « sécuriser les organes de la transition et le gouvernement intérimaire en attendant que le processus arrive à son terme » et de « parer à toute éventualité dans l’hypothèse de l’usage de la force pour le recouvrement de l’intégrité territoriale du Mali », a expliqué devant la presse le président de la commission de la Cédéao, Désiré Kadré Ouédraogo.
« On attend les négociations d’abord. Le premier contingent sera un contingent de maintien et de sécurité de la transition, mais il n’est pas exclu que des unités combattantes soient envoyées plus tard » en cas d’échec des discussions, a-t-il expliqué.
Les dirigeants ouest-africains ont également décidé de « déployer avec effet immédiat un contingent » en Guinée-Bissau, plongée dans une nouvelle crise depuis le putsch du 12 avril, selon le communiqué final.
« Cinq cents à six cents hommes seront déployés », fournis par au moins quatre pays (Nigeria, Togo, Côte d’Ivoire et Sénégal), a précisé M. Ouédraogo.
L’objectif est de faciliter le retrait de la mission militaire angolaise de quelque 650 hommes présente depuis 2011 et contestée par l’état-major bissau-guinéen, et d’ »assister la sécurisation du processus de transition ».
Une transition qui doit durer 12 mois et se clore aussi par des élections, selon la Cédéao.
Exigeant « la restauration immédiate de l’ordre constitutionnel », l’Afrique de l’Ouest a lancé un ultimatum de 72 heures au « commandement militaire » (junte), faute de quoi seront imposées des sanctions diplomatiques et économiques au pays et des « sanctions ciblées » sur ses membres, « sans exclure les poursuites » de la Cour pénale internationale (CPI).
Elle exige enfin « la libération immédiate et sans condition » du Premier ministre Carlos Gomes Junior et du président par intérim Raimundo Pereira arrêtés lors du putsch.
Une délégation de la junte composée de trois hauts gradés s’est rendue à Abidjan à l’invitation du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, et a rencontré des ministres.
Une dizaine de présidents participaient au sommet, en présence de représentants de la France, de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’Algérie.
L’objectif de cette force, commandée par le colonel-major burkinabè Barro Gnibanga, est de « faciliter le retrait de la Mission d’assistance technique et militaire de l’Angola en Guinée-Bissau, d’assister la sécurisation du processus de transition » et de préparer la réforme du secteur de défense et de sécurité, indique le communiqué final.
Source: AfriquInfos

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