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Exploitation du pétrole et minerais en Afrique: la Grande Bretagne et la France adhèrent à EITI pour plus de transparence

Exploitation du pétrole et minerais en Afrique: la Grande Bretagne et la France adhèrent à EITI pour plus de transparence

La France et la Grande-Bretagne vont mettre en oeuvre les règles de transparence pour l’extraction et la gestion des ressources naturelles prônées par l’ONG EITI, indique l’ONG dans un communiqué reçu jeudi à Paris. Paris et Londres deviennent ainsi les deux premières grandes capitales à appliquer l’Intiative EITI, dont le but est d’assurer que l’extraction des ressources naturelles bénéficie à l’ensemble d’un pays et de ses citoyens. En d’autres termes, rendre publique l’information sur qui paie quoi, à qui et où. La France et le Royaume Uni encouragent totalement le renforcement et l’élargissement de l’initiative de transparence des industries extractives, ont commenté, dans un communiqué commun, Pascal Canfin et Justine Greening, respectivement ministres français et britannique du Développement. Fier que la France ait adhéré à l’EITI. La transparence avance ainsi aussi bien dans les pays dveloppés que dans les pays en voie de développement, a ajouté sur son compte twitter M. Canfin. Cette annonce intervient au moment où l’ONG a durci ses règles. Les pays membres doivent aussi désormais réveler les informations sur les volumes de production, les brevets et licences détenus par les entreprises, les participations des Etats, notamment. L’Initiative EITI a élé lancée en 2002 à Johannesburg pour éviter la malédiction des ressources ou le fait que la plupart des pays producteurs des ressources naturelles sont, paradoxalement, les plus pauvres de la planète. En Afrique, souvent, les recettes provenant de la production pétrolière, gazière et minière riment avec la pauvreté, conflits et corruption, peut-on lire sur le site internet de l’ONG (www.eiti.org). Son élaboration s’inspire de la campagne Publiez ce que vous payez lancée en 2001 par plusieurs ONG. Visant au départ le secteur des hydrocarbures, notamment en Angola, engagé à l’époque dans une guerre civile où l’argent du pétrole finançait dans la plus grande opacité l’effort de guerre gouvernemental pendant que la contrebande des diamants irriguait la rébellion, l’EITI s’est étendue à l’ensemble des industries minières. Selon les engagements pris par les pays adhérents, les entreprises impliquées, dont les comptes doivent être soumis à un audit indépendant, appliquant une norme internationale, doivent régulièrement publier l’ensemble de leurs transactions financières avec l’État, qui de son côté doit publier le montant global des recettes perçues. De plus, un plan de financement pour le développement doit être établi par les États, avec, si besoin, l’appui des institutions financières internationales, la société civile devant être associée au processus. EITI regroupe actuellement 33 pays, dont une bonne partie issus d’Afrique, selon son site internet.

Ibou Camara

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