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RCA: L’ex président Bozizé poursuivi par la justice

RCA: L’ex président Bozizé poursuivi par la justice

Plus d’un mois après sa fuite de la Centrafrique, l’ex-président François Bozizé est rattrapé par la justice. D’après une annonce le 4 mai du ministre de la Justice Arsène Sendé, le parquet de Bangui a ouvert une enquête pour violations des droits de l’Homme commises par le chef d’État déchu et ses proches durant son régime et après le coup d’État de la Séléka qui l’a renversé le 24 mars.

« J’ai donné des instructions au procureur général près la Cour d’appel de Bangui, parce que des crimes et autres graves violations des droits humains ont été commis, et continuent de l’être, par l’ex-président François Bozizé, les éléments de sa garde rapprochée et certains de ses proches », a ainsi déclaré Arsène Sendé.

Et le ministre de dresser une liste de violations : « assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures, destructions et incendies des maisons d’habitation, enlèvements, exécutions sommaires et extra-judiciaires, incitation à la haine et au génocide, crimes économiques, actes de nature à compromettre la paix civile ».

Parmi les cas d’assassinats, 119 personnes auraient été exécutées sommairement par la garde rapprochée de François Bozizé, menée par le capitaine Eugène Ngaïkosset surnommé « le boucher de Paoua », selon Arsène Sendé.

Ce dernier a également évoqué le cas du colonel Charles Massi, ancien ministre et chef de la rébellion centrafricaine Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), « arrêté début 2010 au Tchad et remis aux autorités centrafricaines, puis exécuté par la garde rapprochée du président Bozizé ».

D’après Arsène Sendé, une dizaine de personnes, supposées appartenir à la coalition Séléka ou être proches de ses dirigeants, ont également été exécutées le 23 mars, veille de la prise de Bangui, par un officier de la garde rapprochée de François Bozizé au cimetière de Ndrès, dans le nord-est de la capitale.

L’ancien président Bozizé, 66 ans, lui-même arrivé au pouvoir par les armes en 2003, avait été élu président en 2005 et réélu en 2011 au terme d’un scrutin très critiqué par l’opposition. Après l’entrée des rebelles dans la capitale centrafricaine, il s’est réfugié au Cameroun. Depuis sa fuite, Bangui est en proie aux pillages et des renforts de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) sont attendus prochainement pour tenter de ramener la sécurité dans la capitale.

AFP/Saliou Cissé

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