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Casamance : Les « Fanikendo », une opportunité pour les jeunes garçons de flirter avec le chanvre

Casamance : Les « Fanikendo », une opportunité pour les jeunes garçons de flirter avec le chanvre
Le nombre de fumeurs de chanvre indien (Yamba) ne cesse de grimper dans la capitale sud du pays et pour beaucoup, les «Fanikendo » (veillées organisées à l’honneur des circoncis) seraient l’occasion offerte aux jeunes garçons d’entrer en contact avec cette drogue dont l’acquisition est devenue quasi – facile.
 Ziguinchor, en cette période de fin de vacances et de début d’années scolaires, est la ville la plus en vue dans le pays, au plan culturel. Ceci, à cause du « Diambadong » qui rythme la vie des populations à chaque fin de week-end.
Cette danse mandingue, qui est devenue l’affaire de toutes les ethnies dans le sud du pays, réunit autour d’elle à l’occasion de la sortie de jeunes circoncis, toutes les franges de la société. Le « Diambadong » signifie littéralement « la danse des feuilles ». Il est une tradition ancestrale qui permet de fêter dans la joie et l’allégresse la sortie du bois –sacré, de jeunes circoncis.
A la veille de ce festival, est généralement organisé un « Fanikendo » qui signifie une veillée où il faut faire la revue des chansons , des signes et des symboles initiatiques , durant toute la nuit avant d’accompagner les initiés, pour ainsi dire, « au lavage ».
C’est justement lors de ces veillées que beaucoup de jeunes garçons apprennent à fumer. Ils sont en général très jeunes et beaucoup d’entre eux trouvent l’occasion d’entrer en contact avec la cigarette voire la drogue.
Aucun quartier de la capitale sud du pays n’est épargné par ce fléau ; et l’on peut les voir chanter et danser, le « joint » de chanvre capté « fièrement » par les lèvres. Après, cela devient une habitude qui risque de bouleverser toute une  vie.
A Ziguinchor, ils sont nombreux les jeunes qui s’adonnent à la drogue et la plus prisée est vraisemblablement le chanvre indien appelé « Yamba ».
A Djibélor comme à Goumel ou les initiés sont amenés pour le fameux « lavage », ces jeunes, généralement de la religion musulmane, rivalisent d’ardeur dans ce qui est de la consommation du chanvre indien, du vin issu de la pomme d’acajou et du vin de palme. L’on peut comprendre pourquoi ils sont quelques parts irrités et par moment agressifs, ces « Kankourang » jadis considérés comme protecteurs des initiés contre le mauvais sort.
« J’ai appris à fumer lors d’un « Fanikendo », c’était à Lyndiane il y a de cela trois années et aujourd’hui, je suis en train de lutter contre moi-même pour sortir de cette situation » a confié un jeune artiste, batteur de Djembé.
La consommation régulière du chanvre indien cause en général la folie. C’est d’ailleurs ce qui peut justifier les cas de jeunes malades mentaux trainant dans cette ville. Aujourd’hui, on peut facilement se permettre de dire que ces « Fanikendo » riment justement avec la consommation abusive du chanvre indien.
Maléguène
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Commentaires (7)

  • Kolda Nafoure

    Dédramatisons le cannabis. Au moment ou beaucoup de pays légalisent le Marijuana, je pense que la Casamance future saurait prendre des mesures pour réglementer la consommation sans pour autant sacrifier les jeunes. Pour apaiser Kankurang, étant sur le terrain je sais que beaucoup de jeunes ont suivi le chemin de la brousse depuis le mois d’avril dont un frère et un cousin. Je les soutiens pour la libération de la CASAMANCE.

  • kankouran

    Haiiiiiiiiiiiiiiiii / Thioooooooorrrrrrrrr mama, Abé Faaaaaaaa !!!!
    Inacceptable. Les Solmas ont trahi les initiés. Nikinanko binobala binobala atemo sola !
    Abé Farr Fari !!!

  • Mendycasa

    « Réapprenez-leur à trimer au lieu de frimer, à peiner au lieu de kiffer! »
    Cela me parle. Voilà comment il faut dialoguer avec eux. Les remettre à leur place. Le peuple casamançais comme nous le connaissons perçoit le laxisme est perçu comme une faiblesse.
    Après cinq siècles de résistance contre les colons français et portugais aujourd’hui sénégalais certains jeunes s’emploient à l’errance. Les méthodes coercitives sont nécessaires sinon je crains le pire pour l’avenir. Atika et Uliwu ont vu juste. Il faut un dosage savant entre la carotte et le bâton redonnerait à cette jeunesse dont j’appartiens un espoir. Avoir une éducation combattante et militaire comme en Israël est visionnaire.
    Ceux qui nous gouvernent depuis Dakar croisent les pieds et les mains en attendant que cette jeunesse pourrisse.

  • Uliwo

    LA SOLUTION DE ATIKA1982 EST LA PLUS INTELLIGENTE ET PLUS NOBLE QUE DE RESTER DANS LA DROGUE. CE N’EST PAS EN ATTENDANT DU SENEGAL QUE LA SITUATION DE CES JEUNES CHANGERA. LE SENEGAL AVEC LE BATEAU LE JOOLA A MIS EN PERIL UNE GENERATION DE JEUNES ET SANS JUSTICE ET SANS LE RENFLOUEMENT POUR FAIRE LE DEUIL. C’EST BIEN WADE QUI ETAIT PRESIDENT NON. VIVE LA CASAMANCE UNIE ET LIBRE. VIVE ATTIKA

  • kanfody

    Excellent article, qui décrit la version nouvelle d’une tradition que nous avions vécu, et qui semble aujourd’hui, si l’on en croit à l’auteur, complètement pervertie. Je crois qu’il est vraiment regrettable que les « Fenikendo » soient aujourd’hui l’occasion de s’essayer au chanvre indien. Qui l’aurait imaginé de notre temps, vingt ans ou quarante ans en arrière ? Comment en-est-on arrivé là ? Contrairement à atika1982, je ne pense pas que la responsabilité incombe au système éducatif. S’il faut parler de sacrifice ou de discrimination à l’égard des jeunes élevés de la Casamance, c’était à l’époque ou il y avait très peu de lycées et collèges (Ziguinchor et bien plus tard les chefs-lieux de département étant les seuls localités ou il y en avait), quand des jeunes élevés de Casamance, admis à l’examen d’entrée en sixième, etaient, a l’Age entre 10 et 13 ans, affectes à Kaolack, Thiès, Dakar ou même Saint-Louis, ou ils n’avaient souvent aucun proche parent. Beaucoup parmi ces enfants avaient été sacrifies de la sorte, d’autres avaient pu, malgré les difficultés poursuivre leurs études plus ou moins brillamment.

    Aujourd’hui par contre, et c’est là un des rares domaines ou j’ai apprécié le travail du Président Abdoulaye Wade, il y a des lycées et collèges partout, plusieurs dans les chefs-lieux de département, d’arrondissement, et mêmes dans d’autres villages d’une certaine taille. Je suis d’accord avec Katak lousse (ce nom me rappelle tant de beaux souvenirs) quand il dit que les jeunes sont laisses à eux-mêmes. Mais ils sont laisses à eux-mêmes, non pas tellement par la faute du système éducatif ou du gouvernement, mais bien par celle des parents. Le gouvernement a certaine part de responsabilité comme toujours, mais il appartient aux parents de veiller à l’éducation de leurs enfants. Et dans le cas de ces « Fenikendo », personne n’y aurait fume du chanvre indien si les adultes, les organisateurs, beaucoup parmi eux des parents, certains peut-être même de ces enfants apprentis fumeurs de chanvre indien, etaient soumis à une surveillance et une éducation rigoureuse.

  • attika1982

    Ces jeunes sont abandonnés à eux-mêmes et se réfugient dans la drogue douce. Il suffirait à mon avis de les encourager ou de les motiver à repoindre le maquis. Ils auront la sympathie et l’honneur de défendre la patrie.
    Vive la Casamance
    Vive Attika
    Invicta Felix

  • Katakalousse

    La jeunesse de notre CASAMANCE a été sacrifiée par la politique éducative, discriminatoire de l’administration sénégalaise. Désoeuvrée, sous employée, laissée pour compte, cette jeunesse n’a pas où donner la tête. Le chanvre devient un refuge. C’est d’ailleurs pour aider à relever la tête que je me bats aux côtés de tous les CASAMANCAIS épris de justice et de liberté pour prendre notre destin. VIVE L’INDEPENDANCE DE LA CASAMANCE ET VIVE NOTRE JEUNESSE. AIDONS LES A SORTIR DU GOUFFRE.

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