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Casamance: Les derniers moments de l’Abbé Augustin Diamacoune

Casamance: Les derniers moments de l’Abbé Augustin Diamacoune

En ces moments de commémoration du rappel à Dieu du très regretté l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor. Le journal du pays vous fait revivre les tous derniers moments de sa vie à travers un extrait du livre de René Capain Bassène.

«… C’est dans la nuit du 08 octobre 2006 aux environs de 01 heure du matin que l’Abbé augustin Diamacoune Senghor est tombé dans le couloir menant à ses toilettes. Il a été terrassé par des vertiges. Quelques minutes après sa chute, il est relevé par son « fils adoptif » du nom de Raoul Badji qui était entré par hasard dans sa chambre. Aussitôt tout son entourage est alerté. A 08 heures, un médecin du nom de Simon Tendeng est convoqué pour le consulter. Le diagnostic était : manque de nourriture suffisante, vertiges, fatigue et paludisme. Une ordonnance d’une valeur de 31.937 Francs CFA lui a été prescrite  et  les médicaments ont été achetés par l’ONG world Education à travers son responsable Monsieur Abdou  Sarr.

 Le 10 Octobre, il a été de nouveau consulté et une deuxième ordonnance lui a été prescrite. A l’image de la précédente, elle a été achetée par le Même Abdou Sarr.

 Dans la matinée du 11 Octobre à 10h, un avion médicalisé de l’armée française s’est posé à l’aéroport de Ziguinchor.  Trente minutes après, deux hommes (français) et une femme (mauricienne) se sont présentés à la maison des œuvres catholiques. Reçus par  Monsieur Bertrand Diamacoune Senghor frère de l’abbé et qui pour l’occasion assurait le rôle de  protocole, ils sont conduits dans la chambre de l’abbé. Ils étaient tous des médecins. Après l’avoir consulté, ils l’ont descendu de sa chambre. Diamacoune est mis sous perfusion et placé dans une ambulance militaire de la zone sud, le véhicule a démarré en destination de l’aéroport. Il était question de son évacuation vers Dakar.  L’abbé n’était pas d’accord et avait demandé qu’on le laisse mourir en Casamance.

 L’opération s’est déroulé en présence de ses proches, du docteur Simon Tendeng et du Docteur Diallo de l’hôpital régional de Ziguinchor. Pour ce que je qualifie de son dernier  voyage vers Dakar et son adieu à « sa » Casamance, Augustin Senghor était accompagné par Bertrand Diamacoune Senghor (son petit frère), son aide de camp et par Raoul Badji (son fils adoptif). Une fois à la capitale, il est automatiquement conduit à l’hôpital Principal. Quelques jours après son état de santé s’est compliqué et il était placé sous réanimation. Ayant connu une légère amélioration de son état de santé mais toujours mal en point, une deuxième évacuation est prévue et cette fois ci vers l’Europe, en France précisément. Pour son dernier grand voyage et adieu a sa Casamance, au Sénégal et  à l’Afrique de façon globale, un passeport  lui a été confectionné en deux heures d’horloge et  le chef emblématique et charismatique du MFDC  a été évacué le vendredi 20 octobre 2006. Il a quitté à 22 heures à bord d’un avion militaire de l’hôpital du Val de grâce de Paris ».

 C’est précisément  dans ce même hôpital qu’il est décédé dans la nuit du 13 au 14 janvier 2007  très loin de ses proches et contrairement à son vœu très cher de mourir dans sa Casamance natale.

 Une semaine après, précisément le soir du 20 janvier 2007, sa dépouille mortelle est rapatriée par avion au Sénégal et a été aussitôt transférée vers Ziguinchor où elle est arrivée à l’aéroport  très tard dans la nuit (entre mi nuit et une heure du matin).

 Le 21 janvier après une sobre cérémonie religieuse à la Cathédrale de Ziguinchor, abbé Augustin Diamacoune Senghor est inhumé aux environs de 13 heures au village de Brin dans le cimetière des prêtres Catholiques… ».

 Diamacoune est ainsi mort très loin de sa Casamance, contrairement à son vœu mais favorablement à celui du Sénégal de le voir mourir loin de ses parents et proches et loin de sa Casamance chérie.

Essonor / ARDiallo

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