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Le piège grossier du Sénégal

Le piège grossier du Sénégal

Le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), qui est porté par une forte aspiration populaire vers l’indépendance et observé par le monde à travers sa résistance, aura-t-il la volonté de résister aux pressions de quelques groupuscules personnalisés se nomment-ils: collectifs des cadres casamançais (ccc), mouvement des forces de la Casamance debout (mfcd), Mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnelles (mfdc), à l’échelle du Sénégal ? Une large part de la réponse est entre les mains du MFDC de Victor Diatta, d’Ibou Diallo et de l’Abbé Diamacoune Senghor, Léon Toupane, Sékou Sadio et Simon Malou, qui fait front depuis sa création en 1947 contre le Sénégal, et qui ne cèdera pas aux sirènes du renoncement.
Le piège peut paraître grossier quand on sait que le maître d’œuvre derrière ces créations fictives avec les sigles comme par hasard du MFDC  est le Sénégal. Ces dits mouvements sont nés à Dakar et bizarrement c’est après la défaite du mfdc fédéraliste aux  législatives que Dakar accouche du mfcd.
Mais il faudra bien que le mfcd apporte des réponses convaincantes, oppose des répliques sans appel pour le déjouer ne pas tomber dans son propre piège. Que faire du collectif des cadres casamançais ? Il y a-t-il un sens à ce double chapeau à la tête d’un seul homme à savoir Pierre Goudiaby Atepa,  si ce n’est d’obscurcir le chemin de la liberté tant convoité par le million de Casamançais.
C’est un signe de faiblesse du Sénégal que d’exploiter les inquiétudes de la Casamance « élitaire » de Dakar en les poussant au front dans un combat perdu d’avance contre leurs frères et sœurs de la résistance. Ce jeu des marionnettes n’intéresse personne.
Ruse de l’histoire! L’Algérie vient de fêter avec joie son cinquantième anniversaire. Au même moment, d’autres Algériens qui ont suivi la France sont en larmes et ne peuvent retourner dans leur patrie, abandonnés qu’ils sont à eux-mêmes dans le désespoir.
Le Sénégal vous fera porter le fer aux pieds comme ce fut à Gorée. Que Dieu nous préserve d’un tel scénario!
Ma conscience ne me permet pas de vous abandonner sans vous interpeller. L’aspiration de la population de Casamance à l’indépendance est irréversible et aucune force ne l’ébranlera. Travaillons ensemble pour bâtir une nation qui ne piétine pas son passé glorieux et ses racines. Une Casamance qui garde sa vocation universelle de peuple libre.
Oui, je le sais, vous avez du temps et de bonnes cervelles pour y réfléchir. Nous Casamançais et Casamançaises, sommes pas moins intelligents.
Bintou Diallo pour le Journal du Pays

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