Pauline Marois a écrit l’histoire en devenant la première femme à devenir première ministre du Québec. Les résultats de l’élection législative du 3 septembre 2012 le confirment.
A 63 ans, la chef de file du Parti québécois (PQ) indépendantiste, voit enfin son rêve se réaliser. Elle devient la première comme femme à occuper le poste de Premier ministre au Québec mais son parti n’aura pas les coudées franches à l’Assemblée nationale.
«Une page d’histoire s’ouvre pour le Québec. Pour la première fois, le gouvernement du Québec sera dirigé par une femme», a déclaré Pauline Marois dans son allocution en fin de soirée. «Je suis très émue d’être la première à qui incombe cette fonction.»
«Je serai la première ministre de tous les Québécois, y compris de la jeunesse québécoise», a-t-elle dit. À la communauté anglophone, elle a déclaré qu’elle allait protéger leurs droits. Au reste du Canada, elle a prévenu qu’«en tant que nation, nous voulons prendre nous-mêmes nos décisions qui nous concernent», a-t-elle déclaré. «On veut un pays et nous l’aurons.»
Tout au long de la campagne, Pauline Marois a martelé que seule une majorité lui permettrait de remplir ses engagements électoraux.
Si le Parti libéral fait somme toute bonne figure et devient l’opposition officielle, Jean Charest, lui, a mordu la poussière même dans sa circonscription de Sherbrooke. Il n’a pas annoncé sa démission comme chef du Parti libéral et demeure premier ministre jusqu’à la passation des pouvoirs.
Le PQ peut se réjouir de la victoire éclatante de l’ex-président de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Léo Bureau-Blouin, dans Laval-des-Rapides. A 20 ans, il est le plus jeune parlementaire de la belle province.
 Ibou Camara