C’est dans une petite salle confinée contenant à peine vingt personnes que Mamadou Nkrumah Abou Sané et sept membres du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) de la section de Bignona, entourés des membres d’ONG proches du gouvernement sénégalais, ont  tenu à Paris un conclave du 14 au 19 juillet 2013 dernier.

A la fin de leurs travaux, les sept invités de Mr. Sané l’ont « confirmé » comme secrétaire général du MFDC avant de lancer un appel :

–       A  tous ceux qui se réclament du MFDC avec sa branche armée, ATTIKA dans toute sa composante ;

–       Au peuple de la Casamance victime d’une guerre d’usure traînant avec elle des milliers de morts innocents, et des générations en désarroi depuis plus de 30 ans

–       Aux autorités supérieures de la Casamance, aux femmes, aux chefs religieux et coutumiers

–       A  toute la jeunesse casamançaise, gambienne et bissau-guinéenne

–       Aux ambassadeurs, aux représentations consulaires au Sénégal et en Casamance et à tous les corps diplomatiques accrédités au Sénégal

–       Aux institutions nationales et internationales de droits de l’homme et aux ONG.

De s’engager pleinement à la recherche d’une solution politique, pacifique et définitive à l’indépendance de la Casamance.

En France, notamment à Paris même, plusieurs responsables du mouvement indépendantiste ont boycotté ces rencontres.  Les dirigeants dans les pays européens de la Grande Bretagne, de la Suisse, de l’Allemagne, de l’Italie, du Portugal et de l’Espagne n’ont pas fait le déplacement. Le cercle des universitaires et des intellectuels du MFDC dans un communiqué n’a pas jugé utile de s’y présenter.

Ibou Camara