Karim Wade est enfermée depuis maintenant cinq jours dans la prison centrale de Rebeuss, sise au centre-ville de Dakar, la capitale sénégalaise. Le fils de l’ancien chef de l’Etat sénégalais est inculpé d’enrichissement illicite et placé sous mandat de dépôt depuis 17 avril 2013.

L’ex-ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, des Transports Aériens, de la Coopération Internationale et de l’Energie dont la fortune est évaluée à 694 milliards F CFA, bénéficie d’une chambre personnelle de luxe (VIP) avec des commodités comme un poste téléviseur, un poste radio, un ventilateur et des toilettes intérieures. Cette cellule a aussi accueilli, selon les données du régisseur, l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck en 2006 et récemment Cheikh Béthio Thioune ont occupé contrairement aux anciens locataires casamançais que sont Abbé Diamacoune Senghor, Mamadou Nkrumah Sané, Ousmane Tamba ou Atoute César Badiate.

Six autres ténors de l’ancien régime aussi inculpés de complicité d’enrichissement illicite, Pape Alioune Diassé, Cheikh Diallo, Bibo Bourgi, Alioune Konaré, Pape Mamadou Pouye, Mbaye Ndiaye, n’ont pas eu ce privilège.

S’ils sont est reconnu coupable d’enrichissement illicite après leur procès attendu le mois d’octobre 2013, Karim Wade et ses amis écoperont des peines de cinq à dix ans d’emprisonnement et une amende au moins égale au montant de l’enrichissement et pouvant être portée au double des 694 milliards F CFA, prévues par la loi n° 81-53 du 10 juillet 1998.

Au Sénégal, depuis son indépendance, aucune personne auteur de délit d’enrichissement illicite, n’a écopé d’une telle peine. Les accusés sont en général mis en libération après quelques mois passés en prison.

Ibou Camara