Objet : dénonciation des manœuvres de Sant Egidio et de l’État du Sénégal à Rome, contre le peuple de la Casamance.

 Au nom de tous les combattants loyalistes du MFDC et des camarades de lutte de l’aile civile et politique, nous tenons à préciser que notre mouvement ne se sent concerné ni de près ni de loin par ces négociations complaisantes et opaques qui ont eu lieu à Rome  au cours de cette semaine.

Car, le MFDC ne reconnaît pas la communauté Sant Egidio comme organe facilitateur dans le conflit armé qui l’oppose  à l’État du Sénégal depuis 30 ans.

 De même, l’Italie n’a jamais été un pays colonisateur de la Casamance. Dans cette affaire, le pays colonial ne peut être minimisé au bénéfice d’une bande d’amateurs. La Casamance en lutte, à travers ses forces armées comme politiques appelle la communauté Sant Egidio et le gouvernement du Sénégal à la raison, sinon leurs manœuvres en cours généreront une nouvelle escalade en Casamance, au grand dam des populations et d’une paix juste et fondée sur la vérité.

En effet, depuis l’apparition de l’État moderne, la Casamance s’inspire des archives coloniales françaises pour fonder en droit sa cause et pour ériger son territoire en État- Nation.

 En revanche, si une puissance finançant à hauteur de centaines de millions de cfa des moines en mal de publicité, cherche à nous imposer la communauté Sant Egidio comme organe devant faciliter les négociations  dans cette affaire, elle se trompe sur la nature de ce qu’est un conflit armé.

Le destin économique et politique de la Casamance a vocation  à être confié à des professionnels comme Monsieur SAÏD DJINNIT représentant  du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

 Nous profitons de cette occasion pour dire à Madame Amsatou SOW SIDIBE que le conflit armé en Casamance ne peut être assimilé à la crise Ivoirienne. 

 Car, parler de « vérité et réconciliation », c’est mépriser des siècles de résistance menée par nos grands-parents pour l’indépendance de la Casamance. Ce conflit armé dépasse ces slogans à deux balles.

 Donc, si cette conseillère du Président de la République du Sénégal est à court d’inspiration pour sa supposée mission, qu’elle n’utilise pas  de grâce notre lutte pour justifier son travail.

 Il faut ajouter que l’État du Sénégal  souffle le chaud et le froid dans le processus de résolution du conflit. Autrement dit, le matin il entame des négociations complaisantes avec des supposés représentants du MFDC, et le soir, il renforce sa position sur son acte 3 de sa politique de décentralisation.

 Nous tenons à rappeler à ceux qui  ne souhaitent pas comprendre, que le MFDC lutte pour l’indépendance de la Casamance ; que l’acte 3 de la politique de la décentralisation du Sénégal, ne changera en rien notre position et notre idéologie nationaliste. Car, la Casamance n’attend pas l’État du Sénégal pour prendre son indépendance. Bon an mal an, elle la prendra. 

 Vive la Casamance libre et indépendante

Le cercle des intellectuels et universitaires du MFDC.

   Fait en Europe le 02-11-2013