En attendant se savoir si l’élection présidentielle au Mali se tiendra à la date prévue, compte tenu des demandes de report, les tensions sont toujours aussi palpables en particulier à Kidal nord-est du Mali malgré la réinstallation ce jeudi du gouverneur dans ce fief des rebelles touaregs du MNLA qui dénoncent le non-respect de l’accord de Ouagadougou par Bamako.

Les rebelles Touaregs du MNLA, Mouvement National de Libération de l’Azawad, ont dénoncé ce jeudi le non-respect des clauses de l’accord de Ouagadougou par les autorités de Bamako.

Selon Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA aucun détenu coté touareg n’a été libéré par les autorités Maliennes.

Les rebelles reprochent à Bamako de ne pas avoir respecté sa part des accords qui prévoyaient que les prisonniers des deux camps seraient relâchés dès la cessation des hostilités tandis qu’eux ont « relâché sans condition  » tous leurs détenus « même les militaires ».

Ce même jeudi, Le gouverneur de Kidal, le colonel Adama Kamissoko, est retourné dans sa ville du nord-est du Mali accompagné de plusieurs autres responsables de l’administration centrale pour préparer le premier tour de la présidentielle du 28 juillet.

L’administration qui avait quitté Kidal depuis l’arrivée du MNLA, il y a un an, fait sa réinstallation dans une ville sous tension depuis l’entrée de l’armée l’armée malienne. Plusieurs manifestations hostiles ont eu lieu: des soldats Africains et Français ainsi que de nombreuses personnes ont été blessées et du matériel a été endommagé.

Les tensions actuelles qui perturbent la préparation du scrutin du 28 juillet prochain tendent à donnée raison à ceux qui jugeaient impossible de tenir des élections aussi vite dans un pays si instable.

Saliou Cissé