Les mouvements d’humeurs militaires qui ont démarré depuis hier mardi dans les principales casernes des FRCI du pays se poursuivent malgré les promesses du chef de l’Etat, Alassane Ouattara d’examiner leurs préoccupations.

Un président ministre de la défense qui, à travers le message lu par son délégué Koffi Koffi, n’a à aucun moment mentionné les ex-rebelles laissés pour compte, sans statut, à l’origine des manifestations du jour. Du côté de Bouaké, les ex combattants qui avaient regagné la vie civile après leur désarmement, ont rejoint les soldats FRCI qui ont érigé des barrages dans le centre-ville jusqu’aux corridors pour prendre des dispositions toute la nuit contre selon eux d’éventuelles attaques.

Aussi des hommes encagoulés et armés, sortis du 3ème bataillon, ont rejoints les manifestants devant la préfecture avant de se regrouper non loin de la cathédrale où la tension reste palpable.

Ces derniers ont été accueillis sous des liesses d’applaudissement. Hier soir le commissariat de Socoura, non loin du lycée français, a été pillé et en partie incendié, idem pour celui du quartier Koko, alors qu’un peu plus tôt sur les antennes de la Radio Télévision Ivoirienne, Hamed Bakayoko venait dire que le président Ouattara avait répondu favorablement aux attentes des manifestants et que tout était sous contrôle.

Saliou Cissé