Les autorités scolaires de la région de Ziguinchor ont saisi l’occasion de la deuxième édition de la journée de l’excellence, pour mettre le doigt sur la problématique qui mine sérieusement  l’épanouissement des enfants et leur évolution dans le système éducatif. Il s’agit du problème lié à l’obtention de l’extrait de naissance. En effet, selon le président du comité d’organisation de cette manifestation tenue dans un hôtel de la place. Plus de 3000 élèves risquent de rater le Cfee fautes d’extraits de naissance.

En effet comme on peut le constater dans toute la Casamance, plusieurs parents d’élèves refusent pour leurs enfants l’extrait de naissance avec l’entête « République du Sénégal ».

Pour Tombon Badji de Tobor : « Je ne suis Sénégalais et ma femme aussi ne l’est pas, alors je ne comprends pas pouquoi mon fils serait Sénégalais . C’est une forme de résistance passive contre la colonisation sénégalaise».

C’est l’attitude de Diénéba Coly du quartier de Kénia à Ziguinchor qui a perdu son mari torturé à mort à la brigarde de gendarmerie de Ziguinchor en 1984 et qui reste catégorique: « Aucun de mes fils et filles ou petits-enfants ne sont Sénégalais et ne seront des Sénégalais. J’ai engagé des enseignants privés pour leur éducation. »

Une situation alarmante qui oblige les acteurs de l’école en Casamance à s’engager dans la lutte pour éradiquer ce fléau. Une tâche qui s’annonce difficile.
Cette journée de l’excellence de l’Ief de Ziguinchor a eu comme parrain le recteur de l’université Assane Seck.  Plusieurs dizaines de jeunes filles et garçons ont reçu des récompenses pour leurs excellentes performances scolaires.

Moussa Moïse Djiba (M2D)