Le CD du Collectif des Cadres Casamançais s’est réuni la semaine dernière dans la capitale sénégalaise afin d’examiner la situation économique et sociale de la Casamance. Une rencontre sanctionnée par un communiqué de presse signé Pierre Atépa Goudiaby qui en est le président. Le journal du pays vous livre la teneur de ce document :

Le Comité Directeur du Collectif des Cadres Casamançais s’est réuni à Dakar afin d’examiner la situation économique et sociale de la Casamance.

Il félicite et remercie le Président Macky SALL pour les initiatives prises dans le cadre du Projet du Pôle de Développement de la Casamance (PPDC) dont la plus récente est le dragage du fleuve Casamance accompagné du balisage pour l’accès en toute sécurité des bateaux  cargos au port de Ziguinchor.

Malheureusement ces efforts risquent d’être amoindris en raison du comportement de certains délinquants véreux qui s’adonnent impunément au trafic de bois entre la Casamance et la Gambie.

Malgré les alertes incessantes le pillage de la Forêt de Casamance continue de plus belle. Il est temps d’arrêter la déforestation scandaleuse de la Casamance dont le développement est considéré comme une surpriorité par le Président de la République.

Aussi le Collectif des Cadres Casamançais :

– Condamne avec la dernière énergie l’exploitation abusive des forêts sénégalaises et plus particulièrement celles situées en Casamance et qui alimentent un intense trafic illicite de bois en direction de la Gambie

– Invite l’Etat à mettre en œuvre urgemment les mesures annoncées par le Ministre de l’environnement notamment le renforcement de 400 hommes des effectifs des agents des eaux et forêts et la multiplication des opérations conjointes Armée-Gendarmerie-Douanes pour faire arrêter immédiatement le trafic de bois en Casamance et assurer la protection du bois de venne.

– Invite l’Etat à prendre les sanctions appropriées contre les trafiquants qu’ils soient étrangers ou nationaux, militaires ou civils,

– Invite l’Etat, après la Conférence de Paris sur l’Environnement de décembre 2015, à porter le plaidoyer devant les autres instances internationales telles que l’Organisation des Nations Unies (ONU) et sa branche spécialisée le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), les institutions  africaines telles que l’Union Africaine et la CEDEAO.

– Invite le Gouvernement à garantir aux citoyennes et citoyens leur  droit à un environnement sain, la gestion rationnelle des ressources naturelles, l’éducation environnementale etc.… et ce, conformément aux nouvelles dispositions de la  Constitution issues du référendum du 20 avril 2016

– Invite les populations sénégalaises et particulièrement celles de Casamance à s’impliquer de manière volontariste, responsable et totale pour la préservation de nos forêts et à dénoncer les délinquants quels qu’ils soient auprès des autorités compétentes pour que la loi leur soit appliquée dans toute sa rigueur.

– Invite les participants au Dialogue National à inscrire à l’ordre du jour de leurs travaux  cette épineuse question qui concerne les relations entre le Sénégal et la Gambie pour lutter efficacement contre le trafic de bois qui a terme va ruiner l’économie de la Casamance. L’heure est grave.

                                                                       Communiqué signé  Pierre GOUDIABY Atepa

Moussa Moïse Djiba (M2D)