Gianni Infantino, le nouveau président de la FIFA a passé aux actes.

A Mexico, où la FIFA tient son 66e congrès, a tenu sa promesse en annonçant la nomination de la Sénégalaise Fatma Samoura, 54 ans, diplomate aux Nations unies, au poste de secrétaire générale. Mme Samoura succédera en juin (après avoir passé un «contrôle d’éligibilité») à l’Allemand Markus Kattner, qui assurait l’intérim après la suspension puis le licenciement du Français Jérôme Valcke.

A l’ONU depuis 21 ans, Fatma Samoura a occupé différents postes dans plusieurs pays d’Afrique. Elle s’est dite «honorée» et «impatiente d’apporter son expérience en matière de gouvernance au service de cet important travail de réforme déjà engagé».

«Elle va apporter un vent nouveau à la FIFA», se réjouit Gianni Infantino, qui semble brandir son manque d’expérience dans la gouvernance sportive comme un gage de probité. «Elle vient de l’extérieur. Ce n’est pas quelqu’un du passé mais c’est quelqu’un de nouveau», a ajouté l’Italo-Suisse.

Fatma Samoura est la première femme nommée à ce poste.

La mise en avant des femmes à la FIFA était l’une des recommandations des réformes proposées par la commission Carrard et votées en février dernier par les 209 associations membres. La refonte du nouveau conseil exécutif (le gouvernement politique de la FIFA) prévoit la présence d’au moins une femme par confédération. Il n’y en a qu’une actuellement, alors que 30 millions de femmes jouent au football dans le monde et que ce «marché» est celui qui offre le plus de développement au football.
La fonction de secrétaire général est un poste clé administratif de véritable «numéro 2» de l’institution.

Ibou Camara