En Guinée-Bissau, près de 700.000 électeurs sont appelés aux urnes dimanche dans ce pays frontalier à la Casamance, de 1,8 million d’habitants, pour le premier tour de la présidentielle. Les électeurs doivent départager 12 candidats, dont le président sortant, José Mario Vaz. Environ 6.000 soldats et policiers ont voté jeudi.

La crise en cours au sommet du pouvoir a fait douter jusqu’au bout de la tenue de la présidentielle. Peu de violence, mais une paralysie quasiment complète depuis des années, imputée à une Constitution neutralisant les pouvoirs respectifs du président et du Premier ministre.

Des listes d’électeurs n’avaient toujours pas été affichées dans les bureaux hier vendredi.

Les favoris de l’élection sont des acteurs des crises des dernières années, à commencer par le sortant, José Mario Vaz, et son Premier ministre en 2014-2015, Domingos Simoes Pereira, chef de l’historique Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation dominante au parlement, Umaro Sissoco Embalo à la tête d’une dissidence du PAIGC, ou encore Nuno Nabiam, battu au second tour en 2014.

Antoine Bampoky