Les relations entre les dirigeants indépendantistes de la Catalogne et de l’Espagne sont extrêmement tendues depuis des années, notamment depuis l’invalidation en 2017 d’un référendum sur l’indépendance de la région interdit par le gouvernement conservateur de l’époque.

D’après El Pais et le Guardian, les téléphones des indépendantistes catalans auraient été infiltrés et écoutés par l’Espagne.

Le téléphone de Roger Torrent l’actuel président du Parlement catalan, de l’ex-députée catalane Anna Gabriel réfugiée à Genève ont été mis sur écoute. Les leaders indépendantistes catalans ont été prévenus par des chercheurs travaillant avec WhatsApp que leurs téléphones avaient été piratés à l’aide d’un logiciel espion, Pegasus, conçu par l’entreprise israélienne NSO Group.

NSO, qui vend ses produits à de nombreux Etats à travers le monde, a refusé de dire si elle avait fourni son logiciel Pegasus à l’Espagne.

Le logiciel Pegasus. Ce dernier utilise le système d’appel vidéo pour s’introduire dans les appareils mobiles.

Ce logiciel “est exploité (…) uniquement par des administrations publiques agréées pour combattre le terrorisme et les crimes graves et préserver la sécurité publique”, a déclaré la firme de Tel Aviv.

Le groupe israélien dément lui toute responsabilité et précise que seuls les clients pilotent les technologies qu’il leur vend.

Interrogé par le Guardian, le service de renseignement espagnol ne répond pas sur les allégations mais affirme « œuvrer en pleine conformité avec le système légal ».

Le bureau du chef du gouvernement espagnol affirme « n’avoir aucune indication » que les téléphones des trois responsables catalans auraient été infiltrés. Il ajoute que ce dispositif aurait dû bénéficier d’une autorisation judiciaire.

Facebook, propriétaire de WhatsApp, promet de faire des enquêtes. La messagerie américaine a porté plainte aux Etats-Unis contre NSO. En Suisse, des avocats décident de porter plainte contre l’Espagne.

ARDiallo