La décision du Maroc d’intégrer le Sahara occidental dans son espace maritime « n’aura aucun effet légal », a affirmé mercredi soir à l’AFP le Front Polisario. « Les lois du Maroc sur la zone maritime du Sahara occidental ne sont que de la poudre aux yeux pour berner l’opinion publique marocaine et n’auront aucun effet légale », a déclaré Mhamed Khadad, un membre de la direction du Front Polisario, qui milite pour l’indépendance du Sahara occidental, en grande partie contrôlée par le Maroc.

L’Algérie a exprimé sa colère dans un communiqué du ministère des affaires étrangères après l’ouverture par la Guinée et le Gabon de représentations consulaires à Dakhla et à Laâyoune, deux villes sahraouies.

« L’Algérie a pris connaissance des décisions unilatérales des gouvernements de la République de Guinée et du Gabon d’ouvrir des représentations consulaires à Dakhla et à Laâyoune, deux villes occupées du Sahara occidental. Ces décisions graves qui constituent une violation flagrante» des normes du droit international, des décisions et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies relatives à la question du Sahara Occidental «ne peuvent en aucun cas légitimer la colonisation de ces territoires ni remettre en cause le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément à la doctrine et à la pratique consacrées des Nations unies et de l’Union Africaine en la matière», ajoute le ministère.

Les soutiens du Polisario maintiennent la pression contre le Maroc. Hormis ses traditionnels avocats, l’Algérie et l’Afrique du Sud en l’occurrence, il s’agit de la Mauritanie,du Mali, de l’Angola,du Botswana, de l’Ethiopie, du Kenya, de la Namibie, du Nigeria, du Rwanda, du Tanzanie, de l’Ouganda et du Zimbabwe.

ARDiallo