Trois semaines après le déclenchement des combats de l’armée sénégalaise contre les indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MDFC), les organisations de la société civile bissau-guinéenne appellent à la fin du conflit et au retour du dialogue entre toutes les parties, avec la participation de la Guinée-Bissau et de la Gambie.

Dans une déclaration publiée par la Ligue guinéenne des droits de l’homme sur sa page Facebook ce vendredi 19, mais datée d’hier, 23 organisations appellent à la « cessation immédiate des hostilités« , qui ont causé « des morts, des destructions de biens, l’insécurité et le déplacement de populations transfrontalières ».

Dans la note intitulée « Appel pour la paix en Casamance« , ils mettent en garde contre la « nécessité de respecter les civils qui ne sont pas impliqués dans le conflit ».

Les secteurs de la santé et de l’éducation sont également touchés par le conflit « qui paralyse ou limite le fonctionnement des écoles et des services d’assistance à la population ».

Dans le cas de la santé, ces organisations rappellent qu’à l’époque du Covid-19 et avec l’apparition du virus Ebola en Guinée Conakry voisine, les affrontements entraînent des risques de « dysfonctionnement des mécanismes de coordination entre les États« , entravant ainsi une lutte efficace contre ces maladies.

« Les effets du conflit en Casamance ont des conséquences tant pour le Sénégal que pour la Guinée-Bissau et la Gambie, avec un impact direct sur la stabilité politico-institutionnelle de ces trois pays et c’est pourquoi il est nécessaire d’agir pour promouvoir la paix, en créant les conditions de la cessation de la confrontation armée« , conclut la déclaration.

Depuis le 26 janvier 2021, les forces armées d’occupation sénégalaise, alliées à l’armée bissau-guinéenne et de mercenaires turcs, ont relancé des attaques contre l’armée de libération nationale de la Casamance, incarnée par les troupes combattantes du MFDC.

Le président sénégalais Macky Sall et ses frères peuls, Úmaru Sissoco Embaló de Guinée Bissau et Adama Barrow de Gambie, ont signé des accords pour s’attaquer par les armes aux indépendantistes de la Casamance.

ARDiallo