Marqué par une abstention record de près de 60% de la population de la Nouvelle-Calédonie, après l’appel des indépendantistes à bouder le scrutin, ce troisième et dernier référendum prévu par les accords de Nouméa en 1998 et imposé par Paris, malgré le Covid-19, a été remporté par les pro-colonialistes français avec 96,49 % des voix, contre 3,51 % au oui à l’indépendance, les votes blancs et nuls comptabilisant 2,99 %.

L’ampleur du résultat est à relativiser par une participation (43,90 %) en chute libre par rapport aux deux précédents référendums remportés en novembre 2018 et octobre 2020 par les loyalistes avec respectivement 56,7 % puis 53,3 % des suffrages.

Le FLNKS (Front de libération national kanak socialiste) et les nationalistes, qui ont boudé dimanche le scrutin qu’ils espéraient voir repoussé en 2022, ont d’ores et déjà annoncé ne pas reconnaître son résultat, qu’ils considèrent comme « une mascarade » et « ne pourra pas constituer une base de discussion ».

Cathy Manga