Des coups de feu ont retenti mardi 18 août au matin dans le grand camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale malienne, Bamako. Selon un correspondant du Journal du Pays à Bamako, la garde nationale serait impliquée dans ce l’on peut appeler une tentative de coup d’Etat.

11h45 : L’état-major des armées serait également sous le contrôle des militaires de la garde nationale conduits par le colonel Sadio Camara, l’ancien directeur du Prytanée, l’école militaire de Kati. Des pillages sont d’ailleurs signalés à Kati et des évacuations ont eu lieu dans la cité administrative de Bamako.

12h30 : Plusieurs sources dont des diplomates affirment que des tirs nourris sont entendus depuis ce matin dans la ville garnison de Kati à 15 kilomètres de Bamako. Notre correspondant à Bamako rapporte l’arrestation de hauts gradés de l’armée par le groupement d’intervention de la garde nationale.

13h06 : Les représentations diplomatiques recommandent à leurs ressortissants de rester à la maison. Des véhicules de la police militaire (PM) devant le département de La Défense. L’ORTM a également été évacuée pour raison de sécurité.

13h14 : Une colonne serait en route vers l’ORTM, la radio-télévision nationale, dont le personnel a été évacué. Le chef d’état-major de la garde nationale aurait aussi été arrêté.

13h49 : L’ancien ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, dit ne pas avoir des informations précises pour commenter les événements en cours à Bamako.

13h56 : Moussa Timbine, président de l’Assemblée nationale aurait aussi été arrêté dans sa résidence officielle, selon ses proches.

14h37 : La situation reste toujours confuse à Bamako mais la circulation se poursuit normalement dans une partie de la capitale malienne, selon des témoins.

15h14 : « Je ne peux rien dire pour l’instant. Il faut attendre de voir la suite des événements », a confié Moussa Mara, ancien Premier ministre malien. De son côté, l’Office de radiodiffusion télévision du Mali continue d’émettre.

15h25 : Depuis Bamako aussi, la situation est confuse. Un analyste politique estime que deux scénarios sont possibles. Soit il s’agit bel et bien d’une « tentative de coup d’Etat », mais en ce cas, elle « n’implique pas toute l’armée si bien que de fortes résistances peuvent voir le jour« . Cet analyste craint une nouvelle fracture au sein de l’outil de défense entre « loyalistes » et « putschistes« . Et ajoute que « ces derniers pourraient avoir le soutien d’une frange importante du mouvement de contestation. M5-RFP« .

15h39 : « C’est une action d’un groupe isolé mais le commandement demeure républicain et solidaire du Gouvernement« , a indiqué une source diplomatique.

Le nouveau ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Daffé aurait aussi été enlevé ce matin dans son bureau.

Le Journal du Pays, continue de suivre l’évolution de la situation.

Saliou Cissé