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Casamance: A qui profite la guerre ? René Capain répond exclusivement au Journal du Pays

Casamance: A qui profite la guerre ? René Capain répond exclusivement au Journal du Pays

Ce sujet a fait couler beaucoup d’encre. Le Journal du Pays s’est rapproché de René Capain Bassène pour recueillir son avis sur la question.

Monsieur René Capain Bassène on entend souvent à tort ou à raison des gens dire qu’il existe des individus ou des groupes d’individus qui vivent du conflit en Casamance. En tant qu’observateur assez averti de la crise, pouvez nous dire  ce qu’il en est  réellement ?

Vous m’avez posé une question trop difficile à répondre. Pour ma part et au risque de vous décevoir,  je ne saurai vous répondre par l’affirmative parce que j’ai toujours reposé mes interventions sur des faits alors que pour ce point précis, je ne détiens aucune preuve concrète sur de tels agissements.  Mais vous l’avez dit vous-mêmes et je reconnais et confirme  qu’ils existent beaucoup de supputations autour de ce sujet.

Cela dit, je vais tenter de répondre en citant  dans un premier temps les propos de certaines personnalités qui en un certain moment ont occupé des positions assez stratégiques ou bien dans la lutte que mène le MFDC ou bien le  processus de règlement de la crise ou encore qui ont occupé l’une et l’autre position à la fois.

Ainsi, lors d’une interview qu’il m’avait accordé à la maison des œuvres catholiques de Ziguinchor le 13 Mai 2005, l’abbé Diamacoune avait déclaré : « En Casamance, pendant que les uns construisent, les autres détruisent, car il y en a qui profitent de la guerre » (Abbé Augustin Diamacoune Senghor)[1].

Jean-Marie François Biagui[2] exprime dans une déclaration du 17 septembre 2010 en ces termes : «…mais il ya aussi, et Dieu sait qu’ils sont nombreux, ceux qui sont devenus prospères grâce à l’industrie de guerre en Casamance, et qui tiennent à le rester coûte que coûte… ».

Au delà de ses deux déclarations émanant d’acteurs appartenant au MFDC, il y a  des articles de presse qui ont traité de la question des profiteurs de la crise en Casamance.

C’est ainsi que, l’hebdomadaire « la Gazette » dans son numéro 140 du 29 décembre 2011 au 05 Janvier 2012 à travers un article intitulé « Un conflit qui nourrit plus qu’il ne tue », a écrit : «  comme on le voit, la crise casamançaise a souvent été un prétexte pour distraire l’argent public alors que nos forces combattantes chargées de garantir l’intégrité du territoire national et qui subissent d’importantes pertes en vies humaines en ont grandement besoin. Qui peut aujourd’hui montrer des réalisations faites en Casamance et affirmer que l’argent destiné à un fonds d’urgence de reconstruction a servi a cet effet ?

Le drame de la crise casamançaise, c’est qu’elle nourrit des hommes plus qu’elle n’en tue. C’est ce qui exilique en partie la persistance de cette tragédie et l’incapacité pour ne pas dire la mauvaise volonté des autorités à y mettre un terme… »

Je précise à cet effet que les tenants de ces propos cités ci-dessus n’ont jamais été démentis ni poursuivis en justice. Ce qui quelque  part confirme si on se réfère à leurs écrits et déclarations  l’existence en Casamance d’organisations, d’institutions, d’individus ou de groupes d’individus qui vivent « du sang de leurs frères » .

Monsieur Bassène, nous voulons obtenir votre position par rapport à ce sujet. Jusque là, vous n’avez pas encore apporté de réponse exacte à la question qui vous est posée. Vous n’avez fait que citer des propos d’autres acteurs.

 Rire- Vous voulez vraiment m’obliger à me prononcer sur ce point alors que dés le début,  je vous ai prévenu que je ne détenais aucune preuve sur ce sujet.

Je n’aime pas me prononcer sur des questions que je ne maitrise pas. Si vous suivez bien mes interventions, je me suis toujours basé sur des faits pour ne pas accuser ni faire du tort à quelqu’un. La guerre en Casamance est une question très sensible. Je ne vais pas m’aventurer à tenir des propos que je ne saurais prouver la véracité et qui pourraient être lourds de conséquences. Ce serait un manque de rigueur, mais surtout de professionnalisme à mon niveau.

Nous pouvons être d’accord avec vous que vous ne détenez pas de preuves écrites ni sonores à ce propos. Cependant vous êtes même si vous refuser de l’admettre un des observateurs les plus avertis de la crise en Casamance ; et à ce titre  vous pouvez nous donnez votre point vu sur l’existence ou non de personnes qui vivent du conflit?

J’ai toujours dit que je ne suis pas spécialiste de la crise casamançaise. Je ne prétends non plus le devenir un jour. Si encore une fois j’ai cité des individus c’est parce que je ne maitrise pas tout. Et sur ce plan, je ne cesserai jamais de répéter que ce qui est communément baptisé  « conflit casamançais » comporte : un dedans, un dehors, un ou plusieurs à cotés, un à gauche, un à droite, un en haut , un en bas, un au dessus et surtout un en dessous si bien imbriqués les uns dans les autres qu’il serait trop prétentieux à tout un chacun, même à ce qui se qualifient  d’acteurs directs ou d’observateurs avertis de dire qu’il maitrisent parfaitement cette question du conflit casamançais.

C’est donc par objectivité et professionnalisme que vous vous gardez de confirmer ou d’infirmer qu’il existe des individus qui vivent de la crise en Casamance ?

Oui, je ne peux encore une fois, me prononcer sur un sujet sans preuves. Cependant je reconnais qu’ il existe sur le terrain certaines pratiques et activités en rapport avec la crise en Casamance qui permettent de manière consciente ou inconsciente à certains acteurs de se faire de l’argent.

Pouvez-vous vous Monsieur Bassène nous en citer quelques unes  de ces activités et pratiques ?

 Je ne peux que citer quelques faits concernant certains acteurs et qui sont bien vérifiables sur le terrain.

Vous pouvez y aller.

Bien, il y a  entre autre :

l’Etat : du temps du régime du président Abdoulaye Wade il y a eu cet article de l’hebdomadaire  « La Gazette » numéro 140 (fin 2011), intitulé : « Quand le Sénégal se nourrit de la reconstruction de la Casamance »,et  dont je reproduis ici quelques extraits :« 21 milliards pour des élections »La Gazette » a appris que le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a signé le 16 décembre 2011 un décret de virement de crédits de 10 milliards pour alimenter un compte destiné à un fond d’urgence de reconstruction de la Casamance. Cet argent, à l’image des 11 milliards FCFA affectés a la région sud en 2007, pour le même motif, a été transféré dans un autre compte ouvert dans une banque de la place pour des tierces en attendant d’être dilapidé dans la campagne électorale du candidat parti démocratique sénégalais (PDS) ».

 » …la gazette est en, mesure de démontrer qu’à la veille de chaque élection les autorités politiques se servent de la crise casamançaise pour alimenter des comptes leur permettant le financement de la campagne du parti démocratique sénégalais (PDS) et de ses principaux responsables… »

La Casamance durant l’année 2007 a encore servi d’alibi, pour les tenants du pouvoir, à la signature d’un troisième décret ordonnant que d’autres montants chiffrés en milliards soient dégagés. Ainsi sous la signature du chef de l’Etat et la contre signature de son premier ministre, la bagatelle de 4 milliards 60 millions FCFA avait été décaissée du trésor. Du coup ; entre seulement février et avril 2007. Le gouvernement de l’alternance, pour les besoins de sa campagne électorale s’est « joué » de la crise  casamançaise pour détourner des fonds évalués a 11 milliards 60 millions F CFA. Une pratique que Me Abdoulaye Wade et son équipe sont entrain de remettre au gout du jour. Puisque, comme indiqué précédemment, 10 milliards sont retirés des caisses de l’Etat, sous l’éternel motif de «  la reconstruction de la Casamance». Aujourd’hui la gazette est en mesure d’affirmer que, globalement, 21 milliards CFA sont destinés au règlement du conflit casamançais sont illégalement, pris par nos autorités a des fins politiques. Ainsi, le même subterfuge a –t-il servi, aussi bien en 2007 qu’en 2011, pour mobiliser de moyens supplémentaires destinés à battre campagne pour la réélection du candidat Abdoulaye Wade.

C’est pour moi un fait parce que le journal la gazette  a déclaré « être en mesure de le démontrer »

le MFDC. Depuis 2000, voire depuis 1991-92  pour la faction de Diakayes, il n’y a plus de guerre. Les combattants sans jamais avoir été démobilisés avaient bénéficié d’un financement qui les avait permis de mettre en œuvre plusieurs projets lucratifs. C’était en échange d’un cessez le feu en lieu et place d’une négociation sincère.

L’armée : Dans leur mission de faire  régner l’ordre  et la sécurité en Casamance l’armée s’est vue accorder un petit avantage. En effet ; en plus de leurs salaires classiques, les militaires affectés en Casamance, bénéficient d’une prime journalière. Ce qui fait qu’un soldat en Casamance gagne un peu plus que son frère d’armes qui se trouve dans une autre partie du Sénégal

Certaines ONG, associations et projets basés en Casamance.

On enregistre plusieurs dizaines d’ONG, associations et projets en Casamance dans le cadre de la relance des activités socio-économiques et de la reconstruction des infrastructures. Malgré l’importance des capitaux investis par les bailleurs dans la région et malgré le grand nombre d’intervenants, on ne sent pas un grand impact de leur présence sur les populations qui continuent à vivre dans la misère.

Sur le terrain il  y a des centaines de refugiés et déplacés désireux de reconstruire leur maison afin de retourner vivre dans leurs localités ; mais ils sont confrontés a un sérieux problème pour trouver des partenaires qui vont les appuyer dans la construction et la couverture des maisons ; mais également qui vont les appuyer en vivres et en matériels le temps qu’ils puissent se réinsérer.

En Casamance, à l’instar des « messieurs Casamance », toutes les organisations œuvrent pour le retour de la paix ; même celles qui avaient des missions classiques bien connues et qui existaient bien avant le phénomène de reconstruction et de recherche de la paix; ont tous intégré dans leurs missions la notion de « la recherche de la paix  et  de l’appui aux couches vulnérabilisés par le conflit dans leurs activités pour mieux capter des fonds ».

Sur ce point, Jean Marie François BIAGUI dans sa lettre ouverte adressée A monsieur Saliou Sambou le 20 février 2010  écrit :

«  Cher Monsieur ; Avec votre double qualité de haut fonctionnaire encore en activité et de facilitateur auto proclamé dans le cadre du processus de paix en Casamance, manifestement, indéniablement, nous sommes en présence d’un conflit d’intérêts. Ceci est valable pour vous. Mais ça l’est aussi pour tous les casamançais se trouvant dans la même situation ou dans une situation similaire ou comparable. Mais ça l’est aussi à plus forte raison pour toutes les associations ou ONG qui s’investissent dans le dit processus de paix, sous couvert du principe de neutralité, alors qu’en réalité elles roulent pour l’Etat, quand elles ne le font pas pour tel ou tel dignitaire, membre de l’establishment diabolico-politico-affairiste de la Casamance »

La société civile : On ne  sent pas tellement  la société civile dans le cadre de la recherche de la paix. Les quelques institutions qui semblent s’y intéresser sont peu visibles et inefficaces dans leur rôle de médiations et de dénonciation de certaines, mauvaises pratiques dont sont victimes les populations de la part des belligérants. Mais de plus en plus, elles se sont orientées  vers  la recherche de fonds pour financer les micros projets «  destinés aux populations vulnérabilisées par le conflit » s’inscrivant ainsi dans la logique de faire perdurer la situation de ni paix ni guerre .

Les bailleurs de fonds : Les bailleurs ils sont nombreux et chacun veut financer un projet en Casamance. Ils ont même finit par mettre sur pied une sorte d’association dénommée « le groupe des bailleurs de la Casamance ou groupe Casamance ». C’est très rare de voir des bailleurs s’unir car, ils n’ont pas les mêmes approches ni mode de financements. Tout le monde sait que ce n’est pas de l’argent qu’ils sont venus offrir. C’est des prêts avec intérêt que l’Etat va rembourser. La Casamance les permet de placer leur argent car vu les besoins en reconstruction les montants prêtés au Sénégal seront décaissés sans difficultés majeures.

Voici un certains nombre de faits qui comme je l’ai dit plus haut peuvent  de manière consciente ou inconsciente faire gagner à certains individus de l’argent dans le cadre de la résolution de la crise en Casamance.

Cela suffit t-il pour dire qu’ils vivent du conflit ? Je ne saurai l’affirmer encore une fois.

Mais les seuls à ne rien gagner dans tout cela, les seuls gros et vrais perdants sont les populations civiles devenues vulnérables à cause du conflit. Elles ne savent plus où se situer dans cette crise qui ne cesse d’accroître leur misère et qui a fini de les transformer en vrais « mendiants » car se  trouvant dans l’impossibilité de développer des activités majeurs leur permettant de bien mener leur vie sans solliciter un appui de la part des acteurs de paix ou de développement en Casamance.

Je ne sais pas si j’ai répondu à votre question ; mais c’est tout ce que je peux dire sur cette question trop sensible et j’espère que mes lecteurs ne seront pas déçus.

Propos receuillis par Abdou Rahmane Diallo exclusivement pour le Journal du Pays.

 

 

 

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Commentaires (10)

  • alinou

    Bravo encore Capain , merci ARD pour votre pertinence , ca a été un grand plaisir de vous lire sans oublier les commentateurs , vraiment très informatifs.
    j´ai bien apprécier que Kankouran continu à protéger Capain et je fais appèle à fambondy aussi pour que Samboune sache que capain c´est NOTRE René à nous TOUS et que nous aimons le lire comme tjrs.
    Bonne continuation et surtout ne pas se laisser intimider

    Vive la Casamance libre

  • samboune

    Fambondy; ce jeune homme je ne suis pas son avocat. je respect son objectivité et j’adore son courage et sa lucidité. j’ai trop mal vecu le fait qu’il ait été victime de menaces, d’injures et de diffamation de la part d’individus qui se sentant derangé par ses propos n’ont rien d’autre a dire et a faire que de chercher par tous les moyens de le reduire en silence. ce ce qui a fait que j’ai élévé la voix pour prendre sa defense et je n’ai pas encore desarmé. je suis serieux sur ce point. jamais je ne concevrai que des « politico- affairistes » s’attaquent a d’honnétes gens.

    A chaque fois que rené capain se prononce,on y apprend quelque chose. toi meme fambondy, tu a dis ressentir qu’il n’a pas tout dit. c’est parce que c’est interessant comme article. et comment il peut s’aventurer sur certains sujets alors qu’il est sous menaces de tout bord.
    Tu dois le proteger specialement car je vois que tu es tombé sous le « charme » de ses interviews.
    vive la casamane libre.

    • Fanbondy

      Cependant mon cher Samboune , je serai intraitable quant aux critiques objectives que cela soit « Votre » Capain ou quelque journaliste que ce soit.
      Le journal du pays est donc pour le pays pour tous et chacun a sa liberté de critiques. J’assure ainsi mon « INDEPENDANCE ». VIVE LA CASAMANCE INDEPENDANTE

  • Bakinemit

    Bonjour chers frères et soeurs, Papas et Mamans du MFDC.
    Tout d’abord, nos félicitations encore à notre frère RENÉ CAPAIN BASSÈNE pour son grand courage et intelligence de bon et digne fils de la CASAMANCE NATURELLE. Chapeau à Mr ABDOU RAHMANE DIALLO pour son article sur cette question, l’INDUSTRIE DE GUERRE EN CASAMANCE.

    Aujourd’hui, plus que jamais, les dignes filles et fils de la CASAMANCE NATURELLE sont plus déterminés pour démenteler tous ces réseaux de MAFIAS ET SES MAFIOSOS, mais aussi de mettre fin À l’assiégement du PAYS DE GRANDES VIVIÈRES ET RIZIÈRES. Les sénégalais ont trop abusés de notre bonté, hospitalité, confiance et passivité. C’est fin, la CASAMANCE ne tolérera plus tout acte ou action qui tourne en dérision notre intelligence et dignité. Nous le savons toutes et tous que ces BANDITS DE GRANDS CHEMINS ( LES CASAMANQUÉS, L’ETAT DU SÉNÉGAL ET TOUTES LES INSTANCES PROFITANT DE CETTE CRISE) s’enrichissent sur le sang des dignes filles et fils de la CASAMANCE. CETTE INDUSTRIE DE GUERRE DOIT À PRÉSENT ÊTRE DÉMENTELÉE ET MISE AU BRANLE BAS. FINIS TOUTES CES CONORIES. LA CASMANCE EN A ASSEZ DE TOUS CES SOMBIES, À COMMENCER PAR LE GRAND PYROMANE DU GRPC ET AUTRES. Il faut que nous nous comprenions bien la politiques de toutes et tous nos CASAMANQUÉS: ILS NE CHERCHENT QU’À NOUS DISTRAIRE POUR S’ENRICHIR, NOUS DISTRAIRE POUR NOS DIVISER ET NOUS AFFAIBLIR. Mais aujourd’hui que nous comprenons bien leurs démarches et position vis à vis à la GRANDE, LOYALE ET DIGNE ASPIRATION DES CASAMANÇAISES ET CASAMANÇAIS, nous ne devons aucunement perdre notre temps avec eux en ce sens qu’il y a un grand fossé qui nous sépare.

    L’heure est à au grand rassemblement et à l’unité, à l’union et à la réconcialiation entre frères d’armes, de lutte et combat communs: LA CASAMANCE LIBRE, INDÉPENDANTE ET PROSPÈRE.

    VIVE LE JDP ET SES JOURNALISTES.
    VIVE ATIKA DANS TOUTES SES BRANCHES ARMÉES.
    VIVE LE MFDC.
    VIVE LA CASAMANCE, LE PAYS DE LA PANTHÈRE SAGE, INDOMPTABLE ET INCOMBATABLE.

  • Fanbondy

    J’ai eu du plaisir de lire le chouchou de Samboune: René Capain. Je dois avouer qu’il mérite mon respect et je soupçonne qu’il ne dit pas tout ce qu’il connait sur la crise. D’ailleurs Abdou Rahmane doit insister sur certaines questions avant d’arracher des mots à Capain. Je demanderai au Journal du Pays de continuer d’avoir toujours capain dans son répertoire. Pas de problème samboune, je m’occupe de le protéger !!!!Vive la Casamance

  • samboune

    Felicitations a René capain. ce jeune ne cesse de m’impressionner de par ses interventions. encore une fois, il a démontré meme s’il le refuse qu’il est un observateur averti du conflit. je suis certain que c’est par modestie et humilité qu’il dit ne rien connaitre.
    rené capain a prouvé qu’il s’interesse a tout ce qui se rapporte au conflit. Il nous a cité des ecrits de jean marie françois et des articles de presse que beaucoup d’entre nous ignoraient l’existence. il est allé jusqu’a donner toutes les références.
    il est vraiment entrain de faire avancer les debats. je suis fier de ce garçon et vous comprenez pourquoi je l’estime. Son interview est tres riche car il a apporté des eclaircissements par rapport a certains faits.
    en attendant de lire vos commentaires, je refelicte capain et je me réjouis de pouvoir le relire. j’espere qu’il a fini de surmonter les menaces de Kabeten et PKM.

    C’est un travail tres objectif qu’il est entrain de mener. et son interview la demontré.

    je reviendrai plus largement sur le contenu de l’interview en question

  • CANADA

    Cette attitude des hauts responsables et cadres casamançais est très déplorable. Ils ne se font de NOM qu’en Casamance où ils manipulent politiquement nos mamans au service et à la merci de leurs acolytes sénégalais. Et une fois à Dakar, ils se contentent de rôle de subalterne devant leurs égaux sénégalais. Ils sont ridiculement absents des grandes sphères de décision de l’État où les choses sérieuses se discutent ; alors que leurs camarades des autres régions bataillent fort corps et Âme pour ses fauteuils de direction.
    Vous qui devriez être les premiers à s’indigner contre cette situation, mais NON, vous préférer votre confort de suiveur. Un manque notoire d’ambition qui vous vaut ce comportement indigne et malhonnête contre votre propre Casamance. Vous êtes ridicules à la face du monde. Nous jeunesses de la Casamance méritons un meilleur sort et voulons un avenir prometteur dans une Casamance libre et indépendante; la seule solution qui s’impose. Laissez nous mener notre lutte contre l’oppresseur Sénégalais et arrêtez de nous poignarder dans le dos.

    Vive la jeunesse consciente pour une Casamance LIBRE!!!

  • attika1982

    J’accorde mes félicitations à René Capain qui vient de nous donner encore un éclairage sur le dossier complexe des tractations juteuses qui entoure ce business.
    Canada, a raison de porter le doigt accusateur aux fils de la Casamance qui sacrifient leur propre population pour l’intérêt de la mafia politico-affairiste du Sénégal. Ceux-là doivent savoir qu’il y a maintenant une rupture totale entre leur bassesse et notre volonté de libération.

    Vive la Casamance indépendante
    Vive le MFDC
    Vive Attika

  • CANADA

    La question de mon cher Abdou Rahmane Diallo est très pertinente et la réponse apportée par M. René Capain Bassène est bien claire et concise. Les éléments de réponses sont assez éloquents et explicites sur les enjeux politico-économiques qui motivent l’engagement des uns et des autres sur la question de la Casamance. Je vous remercie beaucoup pour cette contribution à faire comprendre aux populations certaines réalités de la crise.

    J’ai personnellement été accroché par ce passage très révélateur.
    (……Sur ce point, Jean Marie François BIAGUI dans sa lettre ouverte adressée A monsieur Saliou Sambou le 20 février 2010 écrit :
    « Cher Monsieur ; Avec votre double qualité de haut fonctionnaire encore en activité et de facilitateur auto proclamé dans le cadre du processus de paix en Casamance, manifestement, indéniablement, nous sommes en présence d’un conflit d’intérêts. Ceci est valable pour vous. Mais ça l’est aussi pour tous les casamançais se trouvant dans la même situation ou dans une situation similaire ou comparable. Mais ça l’est aussi à plus forte raison pour toutes les associations ou ONG qui s’investissent dans le dit processus de paix, sous couvert du principe de neutralité, alors qu’en réalité elles roulent pour l’Etat, quand elles ne le font pas pour tel ou tel dignitaire, membre de l’establishment diabolico-politico-affairiste de la Casamance »)

    Le plus grand malheur de la Casamance est de voir ses fils hauts fonctionnaires se convertir en médiateurs, négociateurs, facilitateurs et j’en passe. Par cette attitude, vous renoncez incontestablement à votre devoir de défendre les intérêts des populations de la Casamance. Par cette prise de position, vous réconfortez l’État Sénégalais dans sa politique de domination des casamançais. Vous avez trahit, vous qui deviez contrebalancer le pouvoir sénégalais, vous sur qui les populations ont une écoute et un espoir, vous pour qui la Casamance pouvait compter.
    La Casamance ne disparaîtra pas, la Casamance ne changera pas, la Casamance ne trahit pas, la Casamance se défendra toujours génération après génération jusqu’au JOUR DU SALUT. Nous avons une vérité inaliénable et nous la défendrons pour la justice et l’honneur de notre patrie.

    Vive la CASAMANCE LIBRE ET INDÉPENDANTE!!!

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