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Casamance: Interview exclusive de René Capain Bassène sur la situation actuelle

Casamance: Interview exclusive de René Capain Bassène sur la situation actuelle

Menacé pour son engagement à contribuer de faire évoluer les débats sur l’évolution de la crise en Casamance, René Capain Bassène est revenu en détails sur certaines de ses déclarations et prises de positions concernant la gestion du processus de paix en Casamance.

(Interview exclusive pour le Journal du Pays)

Monsieur René Capain Bassène, on vous a entendu dire en directe lors d’une émission à la radio zig Fm de Ziguinchor, que vous faites l’objet de menaces. Pouvez-vous revenir sur ce point ?

Bien, c’est en répondant à la question du journaliste qui après certainement avoir été informé des menaces et injures proférées contre ma pauvre personne a sans doute voulu jauger mon état d’esprit en me demandant comment je vis cette situation ?

Et quelle a été votre réponse ?

J’ai répondu que je suis effectivement victime d’injures et de menaces à longueur de journée. La phrase qui revient invariablement de la part de ceux qui me menacent est la suivante : «  tu as intérêt à te taire sinon tu vas bientôt mourir ». Quand aux injures et accusations je les reçois presqu’au quotidien.

Que leurs répondez-vous ?

Pour ceux qui appellent au téléphone, je les écoute parler et les remercie très poliment après. Pour ceux qui m’ont attaqué sur le net, je n’ai jamais répondu, parce qu’ils ont utilisé des pseudos, mais je crois que les lecteurs et l’opinion sauront nous départager et pour ceux qui essayent de me mettre en mal avec certaines autorités sénégalaises ou le MFDC, Dieu a fait que souvent je suis informé de leurs agissements. 

J’ai cité à cet effet l’exemple du facilitateur et franco comorien Ahmed Abass Saed ; il ne m’a jamais connu ni rencontré, moi non plus. Ce monsieur, sous prétexte que je suis entrain de m’attaquer à lui et au travail qu’il est entrain de mener en faveur de la paix en Casamance a tout fait pour avoir ma photo, la remettre aux combattants avec pour ordre ou demande de me « fermer la bouche »…

La suite ?

J’ai été informé et j’ai répondu que je ne saurais échapper aux combattants si le bon Dieu le décide, mais que je voudrais avant qu’ils ne s’exécutent de prendre le soin de demander à monsieur Saed de leurs fournir ne serait-ce qu’une petite preuve attestant que je me suis attaqué malhonnêtement à lui. Saed n’a jamais fourni ses preuves bien qu’il ait promis de les envoyer dans le mail de Youssouf  Coly, un membre du groupe de contact du MFDC (lié à Diakaye).

Et pourtant, j’ai toujours parlé à visage découvert, il aurait pu chercher à me rencontrer,  porter plainte contre moi ou me démentir par voie de presse. Hélas, il a préféré profiter d’un séminaire qu’il animait à Sao Domingo pour demander aux combattants (de Diakaye et de Compasse) de « fermer ma bouche ».

Monsieur Bassène, on vous accuse de toujours prendre à contre pied les déclarations des acteurs sur l’évolution du processus de paix en Casamance. Vos prises de positions sont parfois « déroutantes » et dérangent certains acteurs.

Je crois avoir dit que pour moi, il est temps de donner la bonne information à l’opinion, afin que soient identifiés les facteurs bloquant le processus de paix.  Selon moi, elle est révolue l’époque où parler de la crise en Casamance était un tabou, elle est aussi révolue la période où seuls ceux qui sont qualifiés de spécialistes du conflit en Casamance étaient les seuls habilités à se prononcer. Pour moi, il est temps de « démocratiser » les débats sur cette crise, le moment est selon moi arrivé de thématiser les débats sur la gestion du processus de paix afin que des échanges d’idées jaillissent des ébauches de solutions. C’est dans cette logique de démocratiser le débat que je donne mon humble opinion par rapport à certains aspects de la gestion de la crise. Mais je tiens à préciser que je le fais en toute objectivité.

 Naturellement, mes idées et propos ne peuvent pas être acceptés par tous. C’est tout à fait normal, mais ce que je déplore est qu’en lieu et place d’utiliser la force des arguments pour contredire certains de mes allégations dans l’esprit de mieux faire avancer les débats, il y a des acteurs qui n’étant pas favorables aux débats contradictoires, ont préféré se servir de l’argument de la force et de la calomnie dans l’unique but de me contraindre au silence et de mettre fin aux débats d’idées sur la gestion de la crise en Casamance.   

Concernant certaines de vos analyses, nous voudrions savoir pourquoi vous êtes le rare observateur à invariablement  soutenir et de façon catégorique que malgré l’accalmie notée sur le terrain la guerre est encore loin de finir ?

Rire ? A ceux qui soutiennent et qui tentent de faire croire à l’opinion qu’en Casamance il n’y a plus de guerre j’aimerai poser la  question de savoir sur quoi se basent t-ils pour le dire ?

Monsieur Bassène, vous ne pouvez quand même pas refuser qu’il y a bel et bien  accalmie et que certaines populations sont entrain de quitter leurs lieux de refuge pour rejoindre leurs villages …

Est-ce que accalmie égale paix ? Pourquoi se glorifier de cette accalmie ? Est –elle la solution idéale  pour la Casamance ?

Pour ma part, je me demande si réellement on peut qualifier d’accalmie la situation très confuse de ni paix ni guerre qui prévaut en Casamance.

Tout observateur averti, est d’avis que cette accalmie tant chantée est très relative. En vérité, il ne s’est jamais passé trois mois sans qu’il ne soit noté ou enregistré un acte de nature à compromettre la dynamique de paix. Je m’en vais citer quelques exemples en partant de ces dernières années au cours des quelles on a supposé que l’accalmie aurait atteint son pic.

Entre autre, il y a pour le coté civil ;  la mort de Robert Antoine Sambou à la suite d’une arrestation par des éléments de l’armée sénégalaise, la mort de Abdou Sagna à Bignona à la suite d’une arrestation par des gendarmes ; les jeunes à qui des individus armées supposés appartenir au MFDC ont coupé les oreilles, Il  ya également le véhicule des jeunes ayant sauté sur une mine dans le Oulampane. Enfin il y a la polémique qui s’est installée à la suite des maisons incendiées au mois de  mai au niveau du village d’Effoc et dont les auteurs selon certaines sources seraient des éléments de l’armée sénégalaise

Coté militaire : il y a la prise d’otages militaires par Salif Sadio, celle des démineurs par César Atoute Badiate ; l’opposition du maquis à l’exploitation du Zircon, à la poursuite des activités du déminage humanitaire, à la construction de pistes de productions et désenclavement dans certaines localités, l’affrontement entre l’armée et les éléments de Salif Sadio quelques jours après l’annonce du cessez le feu unilatéral, le refus sous forme de mise en garde de Atika ( faction Compass Diatta) à certaines populations de la commune de Kaour désireux de retourner dans leurs villages.

Tous ces « interdits » ont pour commun fondement selon le MFDC que la guerre n’est pas encore finie et que toutes ces activités ne pourraient être mises en œuvre qu’au jour où à la suite de négociations sincères les belligérants s’accordent à mettre fin à ce conflit. Je n’ai donc rien inventé.

Je continue en citant : les affrontements à l’arme lourde entre l’armée et les hommes de Paul Ouloukassine au mois de mars dans le nord Bignona à Djondji précisément, les affrontements de Aghotine aux environs du parc de la basse Casamance, suivis deux jours après de l’attaque bien planifiée par Atika de la base de militaire implantée dans le village de Emaye au mois d’avril 2015.

Je termine par dire que sur le terrain aucun cantonnement stratégique n’a était levé aussi bien du coté de l’armée que de celui d’Atika. Bien au contraire, chaque camp ne cesse de se réorganiser d’avantage tout en restant vigilant et très bien concentré pour éviter tout effet surprise de la part de l’adversaire. Ils se surveillent très étroitement et le moindre incident suffit pour engendrer un affrontement sanglant.

Comment dans ces conditions pouvons-nous dire que nous sommes en situation de paix ? J’aurais accepté si on disait que la Casamance traverse un climat assez confus de ni paix ni guerre parce qu’on en est encore et toujours à ce stade.

Aussi vous avez dans certains de vos écrits rejeté la vision des autorités et acteurs de mettre l’accent sur le développement pour arriver a la paix ?

Je ne réfute pas cette alternative de développement. Mais je suis de ceux qui soutiennent qu’en Casamance la crise demeure une contrainte majeure freinant sérieusement toutes activités de développement.  On évoque par exemple la relance du tourisme, de l’agriculture, du déminage etc… quand sera-t-il si un jour les combats reprenaient ? N’allons-nous pas nous retrouver à une situation d’investissements « infructueux » ?

Si la guerre reprend, les hôtels vont fermer des les premiers coups de canons, c’est pareille pour les populations retournées au bercail, elles vont  se voir à nouveau contraintes à l’exil abandonnant sur place toutes les infrastructures sociales construites pour les aider à vite se réinsérer et à se réintégrer.

C’est pourquoi il faut certes mener des activités de développement, mais pour ce qui se rapporte à la Casamance, je crois qu’il faut plutôt et surtout mettre l’accent sur les négociations. Le jour où on aura un accord de paix fiable, alors pourront intervenir les activités de développement de grande envergure ; les activités pouvant mener vers un développement durable.

Pourtant on nous dit que les acteurs sont entrain de négocier et que les choses se passent en douceur.

Rire.  Je mets à défie quiconque de me dire quel est l’acteur qui de nos jours est entrain de négocier. Qu’on me dise qui est l’acteur ou le groupe de facilitateurs  qui présentement est entrain de négocier de manière publique ou privée avec Salif, César, Compass et Lamarana. Je ne parle même pas d’un contact avec les ailes politiques intérieures et extérieures qui de tout temps ont été snobé par les facilitateurs.

Vous voulez dire que rien n’est entrain d’être négocié ?

Je dirai tout simplement que de nos jours tous les acteurs ou facilitateurs sont dans l’impasse totale. Rien ne bouge. Aucun d’entre eux n’est directement en contact avec ni la branche armée encore moins celle politique dans le cadre de la recherche de la paix.  Bien au contraire, la situation s’est empirée depuis les affrontements de Emaye avec un Cesar Atoute déterminé à se battre, un Ibrahima Compass Diatta qui à travers un communiqué s’est opposé pour la première fois au retour des populations dans le Bissine et au déminage humanitaire avec comme unique justification que la guerre est loin de finir et enfin un Salif Sadio qui pour la première fois a exprimé son refus face à l’exploitation du Zircon dans le Niaffrang et Kafoutine en brandissant une menace de guerre contre tout un chacun qui tenterait d’outre passer sa mise en garde. Ce sont des positions de va en guerre que l’on note de partout.

 Et à mon avis, ces prises de positions de la part des chefs du maquis sont révélatrices d’un certain pourrissement de la gestion du processus de paix.

Malheureusement, il y a des acteurs qui voulant à tout prix faire croire à l’opinion que tout se passe bien en Casamance, qu’ils sont entrain d’y abattre un excellent travail dans leur mission d’aider à rapprocher les partis en conflit ont tenté de résumer tous ces signaux en de simples et minimes incidents en lieu et place de chercher à comprendre le pourquoi de cette radicalisation des combattants afin de tenter d’apporter une solution.

Monsieur Bassène est ce que ceux qui disent que la guerre est finie n’ont pas raison sur vous parce que quand un étranger arrive à Ziguinchor, la première chose qui le marque c’est la quiétude qui y règne…

Celui qui prend comme baromètre la commune de Ziguinchor pour jauger le niveau de la densité du conflit ou de celui de l’évolution du processus de paix en Casamance commet  une très grosse et grave erreur et aboutira à un résultat trop loin de la réalité sur le terrain. 

En vérité, mis à part la marche pacifique du 26 décembre 1982 , suivie de celle 18 décembre 1983 ayant abouti à un affrontement sanglant et meurtrier entre les forces de sécurité et les manifestants parce qu’on ne les appelait pas rebelles ou combattants du fait qu’à cette date le maquis n’existait pas encore, et mis à part les arrestations entre 1982 et 1998 de certains individus soupçonnés d’être rebelles ou d’être de connivence avec la rébellion, la commune de Ziguinchor est paradoxalement l’un des endroits les plus stables et paisibles en Casamance et cela à tous les niveaux.

Ce n’est pas pour rien qu’il est enregistré un fort taux de déplacés  à l’intérieur et surtout au niveau de la banlieue de la commune. Croyez vous que s’il n’y avait pas de sécurité, les populations vont « fuir la mort » au niveau de leur localités d’origines  pour « aller la rencontrer » au niveau de Ziguinchor ?   

A Ziguinchor, même au plus fort de la guerre, les boites de nuit et bars fonctionnaient ; les populations vaquaient tranquillement à leurs occupations. Le seul fait qui les rappelaient qu’il y a la guerre c’est quand, ils voyaient passer des convois de véhicules militaires avec des soldats lourdement armés, ou quand quelques fois, ils entendaient en fond sonore les détonations des armes lourdes mais pas celles légères. Le plus souvent, les habitants de la commune de Ziguinchor sont informés en même temps que tous les sénégalais à travers la presse du lieu et du déroulement des affrontements ou autres opérations relatives au conflit. A part le camp militaire, et la base installée à l’ex E.A .T.A, il n’y a aucun autre cantonnement militaire au sein de la commune, contrairement aux zones dites lourdement affectées par le conflit…

Quelles sont donc ces zones dites lourdement affectées par le conflit ?

Ce sont pour la plus part les zones situées le long de la frontière avec ou la Gambie ou la Guinée Bissau, les localités situés pas trop loin des bases de Atika. Ces villages où les pauvres populations ont eu à payer et continuer de payer un lourd tribut à la guerre.  Ces des zones comme l’ancienne communauté rurale de Santhiaba manjack avec des villages comme Youtou, Effoc, Djirack, Essoukoudiack, Santhiaba, manjack, kahem  pour ne citer que ceux là ; l’ancienne communauté rurale de Boutoupa Camara counda avec des localités comme Baraka mandjoka, Baraka patata, Baraka banao, Bofa, Babonda etc.. Des localités telles que Guidel, Babanguida, Boulome,Gouraff etc… dans l’ancienne Communauté rurale de Niaguis,  Bademe, Djilolong, Basséré, kadiéné, kaguitte , Etafoune, Kourin, kassoulou etc dans le Nyassia ; des endroits comme Kouregue, Balonguine, Toukara, le Feu, Djondji, Djilanfari, kabeum, kouram, Kabékel etc dans le nord Bignona etc…etc…

La liste est très loin de finir. C’est au niveau de ces localités que se sont massées le gros des troupes sénégalaises en opération ou intervention en Casamance, c’est également en ces mêmes endroits qu’est notée une forte présence de combattants de Atika. C’est aussi les milieux où les populations ont vécu le conflit dans leur chair avec de victimes de tous genres en leur sein.

Jusqu’au moment où je suis entrain de vous parler, il y a encore des localités où depuis plusieurs années les populations ne peuvent plus accéder. Certains villages comme Bandéme , Babonda et Djilolong abandonnés depuis 1990 sont complètement envahis par la nature devenant ainsi de véritables forêts.

C’est à ces niveaux où il y a véritablement la guerre et non au niveau de la commune de Ziguinchor même si quelques fois, il est enregistré des combats au niveau de la banlieue très lointaine comme c’était le cas en 2009 à Kassana.

Les localités directement affectés étaient des zones à forte densité humaine et qui étaient également des zones où prospéraient l’agriculture de l’arachide, la riziculture et de nombreuses activités de développement dont entre autre l’élevage bovin et les plantations de mangues et d’orangers.

C’est des zones dont la plus part sont devenues impraticables à cause du conflit. Des zones dont les populations sont de jours encore contraints de vivre en qualité de refugiés ou de déplacés, de vivre des conditions qui des fois leur ôtent toute leur dignité d’être humain.

Cela dit, je maintiens ma position que la guerre n’est toujours pas finie. Le conflit persiste toujours malgré les nombreuses déclarations d’intentions de part et d’autres des parties en conflits d’aller à la table de négociations.

Qu’est ce qui selon vous est entrain de retarder les retrouvailles entre Etat du Sénégal et le MFDC autour d’une table de négociations ?

A mon avis, les facteurs bloquants sont multiples et divers, ils se retrouvent aussi bien du coté de l’Etat que du MFDC. C’est pourquoi, il est temps que soit mené un débat franc au sein de la société civile, une sorte de partage d’idées mêmes contradictoires dans le seul but de diagnostiquer tous les maux afin de pouvoir les remédier. On ne peut plus continuer à se fier aux seules déclarations des acteurs de paix ou facilitateurs qui par ailleurs constituent eux mêmes un gros facteur retardant le démarrage du processus de négociations.

Monsieur Bassène vous faites partie de ceux qui sont opposés à la stratégie qui consiste à négocier  avec  la faction qui le désire…

Oui, je ne partage pas cette stratégie parce qu’elle ne peut rien apporter de durable. C’est une pratique qui n’a plus sa raison d’être parce que toutes les factions du MFDC sont disposées à négocier. Il appartient aux facilitateurs de trouver les voies et moyens pour arriver à les convaincre de s’unir autour de l’essentiel afin de parler d’une seule voix. C’est selon moi le rôle attendu des facilitateurs.

L’histoire a démontré qu’avec le MFDC, les négociations partielles n’ont jamais été concluantes. Le président Abdou Diouf avait son Kamoughé Diatta avec qui il négociait ; Maître Abdoulaye Wade négociait avec César, et de nos jours on tente d’orienter le président Maky Sall vers Salif Sadio. Mais il est aussi constaté qu’ à chaque fois qu’on négocie avec une faction, les autres se radicalisent et cela est négatif pour le processus de paix. C’est pour dire qu’à l’état actuel, une seule faction combattante ou un seul chef rebelle ne peut à lui seul parler au nom du MFDC dans le cadre de la recherche de la paix. Il faut poser les bases d’une négociation sincère en impliquant toutes les composantes du MFDC à savoir les ailes politiques intérieures, extérieures et combattantes. Il ne faut négliger aucune de ces composantes si on veut arriver à un résultat probant. C’est un travail titanesque, mais pas impossible puisque tous sont disposés à négocier dans la sincérité.

Propos recueillis par Abdou Rahmane Diallo

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Commentaires (11)

  • Teesito

    « Saed n’a jamais fourni ses preuves bien qu’il ait promis de les envoyer dans le mail de Youssouf Coly, un membre du groupe de contact du MFDC »
    Intéressant ! Saed est donc en contact avec Youssouf Coly qui est un rejeton des milices pro-sénégalaises de Diakaye ! Ces miliciens sous l’autorité de Sidy Badji (décédé), Kamougué Diatta, Ablaye Diédhiou, Alexandre Djiba (décédé), Jean Marie Biagui, Louis Tendeng et Mamadou Goudiaby ont mis la Casamance à feu et à sang. Combien de familles sont orphelines après cette vague de massacre dans le Blouf et le Fogny ? Les voilà se mêler dans un projet d’assassinat contre « Notre Capain ». Aujourd’hui on les utilise pour former l’élite politique du mfdc ? Quelle connerie.
    Ces bandits payés, nourris et armés par le Sénégal seront un jour face à la Casamance.
    Vive la Casmance libre

  • Eroussay

    Mon cher MCEL, la fraction qui est en contact permanent avec le comorien Saïd Abbas Ahmeth de HD est le groupe de Compass qui est sous l’influence de Krumah Sané. Ils ont eu plusieurs fois des séminaires avec Saïd et les sercices secrets sénégalais dont le colonel Fabouré envoyé de l’amiral Sarr. C’est ce groupe qui était commandé par Niantang et ce dernier a quitté le maquis avec une vingtaine de combattants. Ils sont actuellement hébergés à Foundioune et à Sangalkam. Niantang était nommé chef de tout le maquis du mfdc par Krumah. On le sait maintenant, Niantang est responsable du massacre de Diagnon.Ce groupe de Krumah est corrompu et voila qu’il menace le journaliste René Capain. Le peuple de Casamance ne l’acceptera pas. Le jour viendra où chacun rendra des comptes à la Casamance.

  • samboune

    grand merci, felicitations et encouragements a RCB pour le travail qu’il est entrain d’abbatre. je ne cesserai jamais de répéter que j’apprends toujours quelque chose a chacune de ses interventions. quand a Saed, il doit quitter le dossier casamançais car nous avons tous compris qu’il est venu chercher de l’argent. il est pret a tuer ou a faire tuer pour se remplir les poches sur le dos du mfdc.
    Capain la Casamance veillera sur toi tant que tu continueras dans cette lancée de donner des infos neutres et objectives.
    tu as raison, il est temps de démocratiser les débats. Capain tu es entrain de permettre à l’opinion d’avoir une idée precise sur le processus de paix et de permettre aux lecteurs d’avoir et de pouvoir donner leur opinion. MERCIIIIII

    kankouran; Fambondy, canada, et tous les autres, je vous demande de proteger ce jeune…

  • MCEL

    Nous saluons votre objectivite Mr Bassene. Tu es un bon professionnel.La Casamance vous protegera .Ce Comorien, doit meme etre personna non grata en Casamance. Nous demandons que la faction qui negocie avec lui qu’elle lui oppose directement à Mr Bassene avec un face à face pour que cette faction sache que ce comorien est un imposteur.Nous voyons claires que nous devont nous unir tous les fils. Vive la Casamance libre

  • kankouran

    Thior Mamaaaaaaaaaa…..A la lecture de cet article je comprends mieux les tenants et les aboutissants du dossier. Cool JDP

  • Bapoulo

    Bravo RCB la Casamance a besoin des intellectuels comme toi qui osent dire la vérité au monde. Longue vie à toi. Remerciements de tes potes de Vélingara !
    Vive la Casamance libre

  • Tombon

    S’il y a une interview de René que j’apprécie le mieux est celle-ci parce qu’elle relate sans ambiguité et sans compromis la réalité sur le terrain. Cassolole écris: « Mais en quoi va résidait cette paix ? Qu’on soit sincère ce petit mot ne réside que dans la séparation, rien d’autre. » Je partage entière ce point de vue.
    Saïd Abbas doit savoir que vouloir vendre la tête de René Capain en Casamance un fils de la Casamance par des combattants de Compass est un crime. Il met ainsi les frères casamançais les uns contre les autres. Il n’est pas pour la paix en Casamance. Il porte l’entière responsabilité. VIVE LA CASAMANCE SEPAREE DE SENEGAL

  • CANADA

    Merci beaucoup cher Capain. Nous aimons bien te lire sous cet angle. Par tes interviews, tu rends un service capital aux peuples casamançais, sénégalais et à l’humanité toute entière.
    Tu as toujours été clair et objectif sur tes sorties. Cela t’a fait gagner la sympathie et le respect de tous ceux qui s’intéressent à la crise casamançaise. Quand on a le monde avec soi, on devient forcement un intérêt public, donc une pièce maitresse. Préserves cette objectivité et ton intérêt public sera plus manifeste par le service d’information que tu rends à l’humanité.
    Tout compte fait, la recherche de paix ne peut passer que par des négociations sincères. Même si la solution viable à la paix ne peut avoir autre résultat que: PAIX= SÉPARATION

  • cassolole

    Je salue la pertinence et la clarté de cette belle interview de René Capain Bassen, un journaliste intègre et très engagé sur la résolution de la crise Casamançaise. Je salue aussi le travail engagé par le JDP et ses journalistes dans cette crise, cette interview permet non seulement aux peuples Casamançais de savoir les véritables problèmes de la crise mais aussi aux senegalais en particulier et le monde en général. Dire que maintenant il y’a la paix en Casamance c’est de l’utopie j’invite les droits de l’homme à faire un recensement sur les pertes humaines depuis le début du conflit jusqu’à nos jours et le nombre de déplacés. Je le dis et je le répète, l’heure ou on nous leurrait est révolue le gouvernement triche en faisant croire au monde entier qu’il ya la paix, c’est un secret de polichinelle, on ne cesse pas de chanter ce petit mot: paix paix paix. Mais en quoi va résidait cette paix ? Qu’on soit sincère ce petit mot ne réside que dans la séparation, rien d’autre. En ce qui concerne ce pantin comorien il vaut mieux l’envoyer chez les shebabs somaliens peut-être là-bas il aura une idée de ce conflit. LIBRE A LA CASAMANCE

  • Zeus

    J’apprécie beaucoup la clarté de l’interview. Les faits cités sont avérés et ne souffrent d’aucune infirmité. Dire les faits comme c’était n’est pas un crime, alors je ne vois pas pourquoi Capain doit être inquiété. Par contre Saed doit aller prêcher la paix aux Comores ! Il a n’est pas fui après le coup d’état pour se réfugier en France ! Son avenir est donc aux Comores pas en Casamance

  • Zeus

    J’apprécie beaucoup la clarté de l’interview. Les faits cités sont avérés et ne souffrent d’aucune infirmité. Dire les faits comme c’était n’est pas un crime, alors je ne vois pas pourquoi Capain doit être inquiété. Par contre Saed doit aller prêcher la paix aux Comores ! Il a n’est pas fui après le coup d’état pour se réfugier en France ! Son avenir est donc au Comores pas en Casamance

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