L’organisation du neuvième anniversaire du rappel à Dieu de l’abbé Augustin Diamacoune est plus que spectaculaire. En effet l’entrée des étudiants à Ziguinchor, a remué plus que la capitale de ce pays (Casamance) prit en tenaille par le système étatique Sénégalais depuis le lendemain des indépendances. L’on nous rapporte qu’à l’arrivée des étudiants, déjà, la police s’était interposée pour discrédité et dissiper cette belle organisation que les jeunes avaient réussie à mettre en place.

Avec leurs frères et sœurs restés en Casamance, ils ont organisé un grand « diambadon » sans se laisser distraire par quiconque à l’entrée de Ziguinchor, au niveau du rond-point Aline Sitoé Diatta avant de regagner les autres au niveau du rond-point Jean Pau II pour finir par rencontrer les membres du bureau de Mangokouro sous la conduite de Abdou Elinkine Diatta au niveau du collège Saint Charles Lwanga. La percée des étudiants continua jusqu’à Mangokouro, place mythique de la marche du 26 décembre 1982 et aujourd’hui siège du MFDC à Ziguinchor.

Hier vendredi 22 janvier 2016, alors que la Casamance se posait la question à savoir : si les mensonges et les calomnies allaient continuer à dérouter le monde de la réalité de la manifestation immuable des populations Casamançaises à consommer la séparation d’avec le Sénégal, Mangokouro fut assiégé par des étudiants Américains sous la conduite du Docteur Zartman. Temps fort de l’histoire, moment de partage car ils ont eu à assister à une manifestation culturelle dans la pure tradition Casamançaise (KUMPO, EKUMBA KARAMBA, ESSAMAYE, E NIASSE).

Le classement effectué par le « Times Higher Education Supplement » place l’université Johns-Hopkins au treizième rang mondial et au neuvième rang parmi les universités américaines. Très renommée en médecine et en relations internationales, elle propose entre autres des cours de français, espagnol, allemand, histoire, histoire de l’art et sciences.

Les étudiants étaient très enthousiasmés d’assister à une manifestation pareille, des pas de danses au échanges avec les étudiants du Kekendo, ils ont pu vivre cette originalité Casamançaise qui est de faire de l’étranger : le roi.

A la fin de la cérémonie culturelle, ils ont visité le stand du Kekendo où les étudiants de la Casamance avaient exposé sur la vie de l’association des étudiants avec leur manifeste qui retrace la trajectoire historique de la Casamance avec ses différents figures historiques de 1947, date de la mise en place du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance à nos jour. Il est a noté que le dépliant retraçant le conflit imposé en Casamance par le Sénégal et traitant aussi de la vie et de l’œuvre de l’abbé Augustin Diamacoune Senghor a était mis à la disposition du professeur et de ses étudiants pour une meilleur appréhension de la situation car pour le Kekendo, la vérité ne peut en aucun cas être effacée.

Tellement touché par la situation de la Casamance, un des étudiants affirma qu’il est conscient de la mauvaise gestion de la question Casamançaise par l’état du Sénégal et surtout par les bailleurs de fond qui pensent que leur argent peut tout régler. Néanmoins, il préconise l’éveil des populations Casamançaises sur les enjeux du moment et les possibilités qui s’offrent à eux.

Pour le Kekendo, ce fut un moment important car leur travail est en train de porter ses fruits et les efforts ne cesseront d’être ménagés pour l’atteinte des objectifs fixés.

Baba