Casamance: Les trois types de Casamançais
Les Casamançais se regroupent en trois types d’individus. Des libérateurs qui se sacrifient pour la libération de leur pays occupé par une ou des forces étrangères. C’est l’épopée de la résistance héroïque du peuple Casamançais, aux différentes occupations qu’il a subies depuis la nuit des temps et, notamment, au colonialisme anglais, portugais, français et maintenant sénégalais. Les marches pacifiques en décembre 1982 et 1983 mais aussi la guerre de Libération nationale avec nos glorieux martyrs et ses valeureux combattants Attika illustres ou anonymes entre 1983 et aujourd’hui sont très instructives.
Un deuxième type se regroupe autour des bâtisseurs, qui aspirent à reconstruire le pays détruit par l’occupant, à panser les blessures et à réparer les traumatismes qu’il a causés chez les populations autochtones.
Le troisième personnage Casamançais représente les jouisseurs et des prédateurs, qui pillent indécemment les ressources du pays, dilapident, bradent les réalisations et acquis obtenus grâce aux sacrifices et aux énormes efforts déployés par les bâtisseurs et affaiblissent considérablement le pays en détruisant ses capacités productives et intellectuelles. Ils créent les conditions objectives pour une nouvelle occupation étrangère directe ou indirecte.
Des hommes et des femmes, qui seront de plus en plus difficiles à trouver, vont alors, tant bien que mal, essayer de se rassembler afin de se libérer de cette nouvelle occupation sénégalaise. Ce genre de type est certainement incarné par les auteurs de l’initiative de Francfort 2016 et les 72 H, parcequ’ils sont à la fois libérateurs et bâtisseurs.
Pierre Coly
Commentaires (6)
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Zeus
Je suis très dévasté par la réalité des choses où les jouisseurs ont d’abord participé aux escadrons de la mort complices avec des dirigeants sénégalais dans les crimes et dans le détournements des biens de la Casamance contre des petits avantages de bébé { repas restaurant LOL }. SVP, ils doivent apprendre des leçons de patriotisme d’abord avant des cours de NEGOCIATIONS dans les salles des hôtels.
Uliwo
Un peu d’objectivité permet de dire que chaque époque y compris celle de la lutte de libération à eu ses héros, et ses bandits. il ne faut pas non plus que l’on soit presque tous d’accord.
Mendycasa
Fouladou, ton intervention ne me laisse pas indifférent. Je parlerai plutôt de prédispositions des êtres à adhérer à un projet commun, à se fédérer, à se « consensualiser », ce qui hélas semble un peu difficile en l’état actuel. Quand les uns cultivent et sèment des graines, les autres déterrent et les croquent, ceci pendant notre lutte de libération. Quant à la théorie des types, elle n’est selon moi valable que pour expliquer en partie la crise, les aptitudes des hommes et des femmes, leur survenance, et leur dépassement. C’est ce comportement l’humain emprunté ou pas du Sénégal, c’est plus concret, plus vivant, plus dynamique, plus intelligent. Et acceptons les ! N’oublions pas nous parlons le créole portugais, le français, le wolof qui nous enrichissent d’autre part. Vive la Casamance UNIE ET INDEPENDANTE. Nous sommes une NATION MULTICOLORE ….
G.Boissy
l’époque actuelle à ceci de particulier qu’il y a du mauvais comme du bon.on est trop loin hélas des possibilités réelles de notre pays, avec tous ces manques à gagner et un certain gaspillage humain et matériel, et enfin personne ou quasiment personne qui ne rende de comptes pour ses faits et gestes, et cela depuis longtemps….je plaiderai pour ma part pour mettre les les fossoyeurs de la libération face à la justice, les poursuivre pour atteinte à la libération de l’état
Fouladou2
On est d’emblée saisi par le titre et la première phrase de l’article.
Cette théorie des trois types n’a été utilisée par analogie à la biologique (naissance, accroissement, dépérissement-mort) par le comportement et donc par les sciences humaines.
Le mérite de l’auteur , Pierre que j’apprécie est de « tenter d’analyser » la situation de la Casamance .
On est ensuite ébahi d’apprendre qu’un troisième type est bien Casamançais. Je remarque que ce comportement, il y avant les indépendances de 1960 n’est pas en tout cas apparu en Casamance.
C’est l’assimilation à la culture sénégalaise et la politique d’envahissement des Sénégalais seraient la faute.
Deux remarques :
Si la Casamance n’était pas envahi ou nos parents avaient pris leur indépendance bien avant l’occupation sénégalaise, sa géographie, sa population, son organisation, … ne peuvent changer.
La deuxième remarque concerne en effet l’envahissement des populations sénégalaises de la Casamance et l’exode de nos populations vers Dakar ou dans d’autres pays
Cette politique cache mal la volonté assimilationniste ou colonialiste des dirigeants sénégalais dans un esprit de repousser l’indépendance de la Casamance.
C’est pour ces raisons que sous une « tentative d’explication » de l’auteur en convoquant une théorie appliquée de façon claire entre le colon et le colonisé j’ai un peu de peine à le suivre sur ce troisième type de Casamançais.
Tombon
Je pense que les racines du mal de la Casamance prend source, uniquement, dans cette mauvaise graine de troisième TYPE, qui, à travers ses actions de collabo, pisse sur le peuple tout en lui faisant croire que c’est de la pluie. J’ai compris , c’est une frange qui émerge de Diakaye, hors de mesure, mal accordé, esclave du désir et de l’imagination qui, à coup de gesticulations théâtrales à la Don Quichotte et de présence dans les hôtels de Ziguinchor pour recevoir une somme minable d’argent. Honte à vous et vive la Casamance.