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Enseignement supérieur au Sénégal : une autre facette de la crise universitaire. Le président du Kekendo Baboucar Badji réagit.

Enseignement supérieur au Sénégal : une autre facette de la crise universitaire. Le président du Kekendo Baboucar Badji réagit.

L’année 2014 au Sénégal, a été marquée par le déroulement de la réforme du système de l’enseignement supérieur dans les différentes universités occasionnant ainsi des protestations de certaines composantes de l’université et surtout les plus marquantes sont celles des étudiants qui revendiquaient entre autre la non augmentation des droits d’inscriptions, le paiement des bourses a temps, le master pour tous et de meilleurs conditions d’études accompagné d’une efficience des différentes formations pouvant leur assurer un meilleur avenir dans ce pays et ailleurs. Il est bien de noté que le démarrage tardif de l’année 2012-2013 n’est rien d’autre que le fruit de la grève des enseignants qui a duré trois (3) mois et que cette année a été sauvée au prix d’énormes sacrifices surtout de la part des étudiants qui comme nous pouvons le constaté sont toujours les victimes. C’est cette grève qui a causé l’empiétement résiduel de l’année 2011-2012 sur l’année 2012-2013 et jusqu’à présent à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ce « jeu de grève » des enseignants est une cause première du manque d’harmonisation  des différentes positions en vue de consolider les liens dans le respect des règles de cette institution.

Malgré la position très souvent radicale des étudiants, ces derniers avaient compris et accepté à la fin de leur session unique et après avoir traversé une année académique accablante, que le temps n’était plus à ces prises de positions qui entravent la bonne marche de l’enseignement supérieur et leur succès dans ce cursus où la réussite demande beaucoup de sacrifice. Un ouf de soulagement pour la nation qui porte ses espoirs sur cette corporation mais aussi une position que toutes les composantes de ce système se doivent de soutenir et d’accompagner. Pour cette année 2014-2015, les étudiants ont décidés à l’unanimité qu’ils allaient œuvrer pour une année académique sans perturbation car ils sont toujours les victimes de cette guéguerre qui bouillonne le système de l’enseignement supérieur.

Voilà que «  le vin est tiré », que les étudiants ont acceptés de terminer l’année en beauté pour espérer débuter en janvier, que le SAES retourne le couteau à la plaie pour entrainer les universités à nouveau vers des troubles et ainsi nous mener sur « l’ile déserte ».

Un mouvement indigne de leur part car basé sur la triche, la corruption, le vol et la désinformation : tous sauf les valeurs de l’université que nous sommes obligé de rappeler : la transparence, l’équité, la solidarité, la qualité, l’excellence et l’ouverture au monde.

Telles sont les valeurs que défendent cette loi cadre tant décriée par le syndicat des enseignants du supérieur à savoir le SAES et pourtant, leurs représentants avaient participés aux différentes travaux qui se sont tenus depuis 2011 pour l’élaboration de cette dernière. A ce titre, le présent projet de loi a pour objet, d’une part, d’harmoniser l’organisation et le fonctionnement des universités par l’introduction d’innovations dans leur management, et d’autre part, de promouvoir un partenariat dynamique entre l’université et l’entreprise par une meilleure ouverture sur le monde du travail.

Aujourd’hui avec la rupture annoncée par le régime en place, il n’est plus question que les choses se fassent comme auparavant d’où la nécessité de soutenir cette loi et de dire aux enseignants d’arrêter cette mascarade qui déshonore même leur profession.

Ou se situe le problème ?

En réalité, il faut oser le dire : c’est tout simplement la constitution du comité d’administration et sa mission qui gêne les enseignants.

Sachez que le conseil d’administration est l’organe délibérant de l’université. Il veille au respect de la mission de l’université et est l’instance de validation de ses orientations stratégiques, pédagogiques et scientifiques. Il est chargé de l’évaluation et du contrôle de la gestion administrative et financière.

A ce titre, il examine et adopte :

Le plan stratégique de développement de l’université ; les prévisions budgétaires, le budget annuel, le plan d’investissement, les états financiers et le rapport annuel de l’université ; les règles de gouvernance de l’université ; l’organigramme de l’université ; le code d’éthique et de déontologie applicable aux membres du personnel de l’université ; les propositions de nomination des vice-recteurs, des doyens de facultés, des directeurs d’unité de formation et de recherche, des écoles et des instituts ; la création ou la suppression des filières et des structures ; les mesures d’évaluation de l’efficacité, de l’efficience et de la performance des universités ; l’acceptation des dons et legs en faveur de l’université ainsi que leur utilisation ; les affaires contentieuses qui engagent l’université ; le recrutement des personnels de l’université ; le  règlement intérieur de l’université ; toute question qui lui est soumise par le ministre chargé de l’enseignement supérieur ou par le recteur.

Le conseil d’administration reçoit les rapports, informations et procès-verbaux des autres organes de l’université. Dans cette loi votée à l’unanimité à l’assemblé nationale, la composition du conseil d’administration se résume en vingt (20) membres ainsi répartis :

–    le recteur de l’Université ;

–   trois (3) membres élus par et parmi les professeurs, directeurs de recherche, maîtres de conférence et maîtres de recherche ;

–   deux (2) membres élus par et parmi les maîtres assistants, chargés de recherche et assistants ;

–   deux (2) membres élus par et parmi les étudiants ;

–   deux (2) membres élus par et parmi les personnels administratif, technique et de service ;

–   dix (10) membres issus du milieu socioéconomique.

Le président et le vice-président du conseil d’administration sont nommés par décret, parmi les membres issus du milieu socioéconomique, sur proposition du Ministre chargé de l’Enseignement supérieur.

 

Le vice-président assure l’intérim du président du conseil en cas d’empêchement.
Le secrétaire général de l’université assure le secrétariat des réunions du conseil d’administration, sans voix délibérative.

Les membres issus du milieu socioéconomique sont nommés par décret sur proposition du Ministre chargé de l’Enseignement supérieur

Les membres du conseil d’administration de l’université ont l’obligation de prendre  les décisions dans l’intérêt de l’établissement et dans le respect des règles éthiques et déontologiques. Les membres du conseil d’administration, autres que le Recteur et les étudiants, sont désignés pour un mandat de trois (03) ans renouvelable une fois. Le mandant des étudiants est d’un (01) an renouvelable une fois. Le conseil d’administration se réunit au moins deux(02) fois par an en session ordinaire et autant que de besoin en session extraordinaire, sur convocation de son Président. Le conseil d’administration établit, en rapport avec le recteur, les objectifs à atteindre et détermine les modalités d’évaluation de la performance de l’université.

A cet égard, il  statue sur l’efficacité et l’efficience de la gestion  des ressources humaines, matérielles et financières dont dispose l’université. Il institue à cette fin, en son sein :

–          un comité d’audit ;

–          un comité des ressources humaines ;

–          un comité d’éthique et de déontologie.

L’organisation et le fonctionnement desdits comités sont précisés par le règlement intérieur de l’université.

Récemment, le rapport d’audit sur l’université est tombé incriminant plusieurs hauts responsables de l’université et cela à différente échelle. Jamais cette institution n’a été frappée par un tel scandale, Ce qui dérange un peu le corps des enseignants et le plonge dans un bouleversement total obligeant ces derniers à décrier cette loi qui vient à point pour une transparence qui n’est rien d’autre qu’une demande sociale.

C’est finalement ce matin du 14 janvier que le S       AES a organisé sa marche avec des slogans qui incitent à la révolte et aux troubles. Ainsi vous pouvez lire sur leurs pancartes : « non à la dictature de Mary Teuw Niane, Mary teuw dégage ». des slogans tellement inquiétant que l’on se demande comment les enseignants du supérieur sont-ils arriver à tomber aussi bas pour se cacher derrière une montagne de mensonge, essayer de mener en bateau les autres composantes de l’université et ainsi trahir la nation Sénégalaise pour juste, nous le soulignons bien :mener leur combat contre le Ministre Mary Teuw Niane qui pourtant consulte ces derniers sur toutes les questions les concernant à chaque fois que besoin se fait sentir.

Loin de nous toute idée de féliciter qui que ce soit, cependant l’ouverture du Ministère de l’enseignement supérieur et sa vision fondée sur des valeurs de progrès dans la transparence est une aubaine pour les universités du Sénégal et pour les étudiants qui trainent un lourd passé de victime d’un système kidnapper par des enseignants insoucieux du sort de leur pays.

Nous (étudiants) n’allons pas lutter contre ce syndicat d’enseignants car c’est ceux qu’ils veulent et c’est comme si, ils n’ont pas mieux à offrir. Notre choix s’est d’étudier en toute quiétude car nous avons été assez abusés, assez diverti, assez désorienté et aujourd’hui nous demandons à l’Etat du Sénégal de prendre ses responsabilités face à ce travestissement de l’intérêt général.

baba  

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