Le modèle économique de développement de la Casamance par le Sénégal est un slogan chic pour faire choc.

Cette fiction est faite pour détourner les masses casamançaises de la seule tâche qui mérite adhésion et que l’urgence rend nécessaire : se mettre en ordre de bataille pour changer le statut et sortir la Casamance du gouffre de cette république de copains et de coquins qui obère toute chance d’épanouissement du Pays, d’Aline Sitowé Diatta, de Moussa Molo Baldé, de Fodé Kaba Doumbouya, de Diamacoune et de Victor Diatta. Voilà une Casamance conquérante et soif de liberté.

Qu’on se le dise ! Il ne peut y avoir de développement économique sans développement politique et sans paix sociale.

Avouons-le sans détours ! Le Sénégal nous a imposé la guerre totale : militaire, économique, éducative, religieuse, sociale etc…

Comment peut-il en être autrement quand la ligne politique, de cette gouvernance de la Casamance incarnée par le Sénégal qui considère comme Louis XIV : « L’Etat c’est moi » (La Casamance c’est moi) ou comme le rapporta Léon Trotsky dans la bouche de Staline : « La société, c’est moi  » ( La Casamance c’est moi), est de mettre, d’une part, la nation sans armes face aux nombreux défis, et d’autre part, rendre les gens sans défense dans leur esprit. . Cette autorité politique, de notoriété publique malodorante, est le problème politique le plus sensible et subit pleinement pas nos populations.

Pourquoi ? Parce cette politique de la terre brûlée n’a ni pris la mesure des sarcomes inhérents, ni tenu compte de la diversité du passé de résistance de nos populations, des courants de pensée qui’elles ahèrent et des croyances qu’elles partagent.

Cette politique sénégalaise n’a ni la philosophie qui rend le mieux compte de la réalité et qui fournit les meilleurs moyens de transformer la société casamançaise, ni les convictions qui donnent la force et l’espoir et in fine assurent le succès vers le mieux-être des Casamançais.

Comment peut-on construire la Casa Di Mansa ( La Casamance) avec de solides charpentes si elle n’est pas libérée de ce système d’un autre âge incarné par le Sénégal qui modifie son calendrier d’après les besoins et les intérêts de ses névrosés dont les divers rejetons demeurent étrangers aux histoires intimes des luttes, des espoirs, des projets, des efforts, des triomphes secrets, des désespérances cachées.

Je vais être clair : Le mélange de visionnaire, de pragmatique et à l’autorité incontestable et incontestée, ne sont pas les trois notions qui viennent immédiatement à l’esprit quand on pense à cette mal gouvernance qui, en ces temps difficiles, s’étiole dans l’illusion, le mensonge, le trompe-l’œil.

Pour mettre un terme au pandémonium sénégalais, l’urgence est de mettre l’intelligence au service de l’action.

Casamançaisement.

Alpha Barry