La décision de Macky Sall de reporter illégalement les élections présidentielles du 25 février 2024 et de prolonger son règne pour un troisième mandat non avoué, a remis la Casamance dans le feu, le sang et les larmes.

La gendarmerie, la police et l’armée sénégalaises ont, comme toujours depuis Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, utilisé des balles réelles pour tirer à bout portant sur les jeunes manifestants pacifiques à Ziguinchor, Bignona, Kolda, Bounkiling et au Cap-Skirring.

A Ziguinchor, au quartier Lyndiane, la gendarmerie sénégalaise a abattu, le samedi 10 février 2024, vers 19 heures, par fusil d’assaut, l’élève de 22 ans du lycée Djignabo, Landing Camara, en l’atteignant sur la tête. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux font froid au dos.

Les forces armées ont blessé six autres manifestants qui luttent avec la mort dans les locaux de l’hôpital régional de Ziguinchor. Il s’agit de Pape Dramé, Jean Djidé Diatta, Cheikh Omar Sarr, Demba Diédhiou, Bernard Coly, Mamadou Lamine Fofana.

Les populations en rage ne semblent pas baisser les bras. Elles se mobilisent pour rendre un vibrant hommage lors de l’enterrement de Landing Camara, avant de se donner rendez-vous pour de nouveaux rassemblements contre l’annulation du processus électoral par Macky Sall.

Samsidine Badji (SAM)