Vous êtes ici: Accueil » Actualité » Casamance: Le MFDC rappelle dans un communiqué le droit du peuple casamançais à l’autodétermination à la veille de la visite du président Obama à Dakar

Casamance: Le MFDC rappelle dans un communiqué le droit du peuple casamançais à l’autodétermination à la veille de la visite du président Obama à Dakar

Casamance: Le MFDC rappelle dans un communiqué le droit du peuple casamançais à l’autodétermination à la veille de la visite du président Obama à Dakar

LE MFDC RAPPELLE LE DROIT DU PEUPLE CASAMANCAIS A L’AUTODETERMINATION, A L’OREE DE LA VISITE DU PRESIDENT DES ETATS UNIS D’AMERIQUE AU SENEGAL

L’auto-détermination, en droit international, est le principe selon lequel un peuple doit avoir le droit de déterminer sa propre forme de gouvernement, indépendamment de toute influence étrangère. Ce concept fut initialement formulé par le président des États-Unis Woodrow Wilson dans ses quatorze points, à la fin de la Première Guerre mondiale.

Il fut l’une des bases de la définition des frontières de l’Europe de l’Est dans le traité de Versailles, et plus tard de la mise en place de la décolonisation. Ce concept fut introduit dans les règles du droit international et de la diplomatie par les signataires de la charte des Nations unies, en 1951.

Le concept d’autodétermination a été souvent utilisé par des minorités ethniques ou religieuses pour revendiquer l’indépendance vis-à-vis de la majorité. En tant que tel, ce concept semble aller à l’encontre du concept d’intégrité territoriale. Mais le conflit entre ces notions tient généralement à la définition du mot peuple, et à la définition des peuples eux-mêmes : si les États, défendant l’intégrité de leur territoire, considèrent généralement l’ensemble de leurs citoyens comme un peuple unique, certaines entités nationales considèrent celles-ci comme des peuples à part entière et revendiquent leur droit à l’autodétermination.

Notre seul « lien » avec le Sénégal c’est une langue étrangère, le Français. Nous n’avons ni la même langue, ni la même culture, ni la même histoire, ni la même végétation. 
Or, donc, les arabes qui parlent tous la même langue n’ont pas les mêmes pays, à plus forte raison la Casamance par rapport au Sénégal. 

Notre droit à l’autodétermination est donc fondé!

C’est pourquoi le MFDC pose depuis sa création en 1947  la question de l’indépendance de la Casamance. La tactique employée en 1982 fut d’organiser la désobéissance civile. Le peuple casamançais est un peuple opprimé, méprisé qui résiste pour recouvrer la plénitude de ses droits. La résistance à l’oppression est selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, un droit naturel, inaliénable et sacré de l’Homme.

La convention franco-portugaise de Paris du 12 mai 1886 consacra l’unité de l’entité casamançaise de l’Atlantique à la Falémé, territoire autonome constitué en protectorat sous la tutelle de la colonie du Sénégal.

Cet acte administratif, n’est pas un cadeau colonial, mais il illustre l’irréductibilité de la résistance de notre peuple pendant de nombreux siècles, face aux multiples envahisseurs. Il signifie donc l’existence d’une mémoire et d’une conscience politique constitutives de notre réalité de peuple. Là réside l’essence de notre nationalisme. Une essence dont se nourrit notre droit à l’indépendance, comme tout peuple digne de ses ancêtres et de ses hauts faits de lutte. Aujourd’hui, les nationalistes en lutte, ont repris le flambeau et l’ont inscrit dans le continuum historique

En novembre 1908, le gouverneur Camille Guy fit transférer la capitale de Sédhiou à Ziguinchor. Ce transfert fut effectif en 1909, alors que l’administrateur supérieur était Maclaud. Cette situation dura jusqu’à l’indépendance : nous rappelons à  toutes fins utiles cette particularité du statut juridique de la Casamance.

Ainsi furent mis en terre les germes de ce très lourd contentieux qui oppose aujourd’hui la Casamance au Sénégal, du point de vue politique, économique, social, culturel, moral.

Au début de cette année 2013, le conflit s’internationalise d’avantage avec l’acceptation par le Sénégal de l’ouverture de négociations hors du Sénégal et d’Afrique. 
Ce premier pas timide et inconfortable a été suivi par la nomination de James R. Bullington, conseiller pour la Casamance auprès de l’ambassade des États Unis d’Amérique au Sénégal.

Le Mfdc prend la mesure de cet intérêt des USA pour la Casamance, en leur demandant de ne jamais oublier que le conflit qui nous oppose au Sénégal est politique et qu’à ce titre la démarche dudit conseiller doit avoir un caractère neutre, juste et équilibré. Le MFDC pourrait être un véritable rempart, de par sa spécificité culturel et religieuse, de par son sens de la tolérance, contre la déferlante salafiste qui ravage le Sahel.

Dans son rapport annuel 2013, Amnesty International accable le Sénégal de pratiques de tortures, d’exactions et de détentions arbitraires de civils casamançais. C’en est ainsi
depuis le début du conflit armé en 1982.

L’armée sénégalaise est incapable de venir à bout d’Attika composée de toutes les couches de la nation casamançaise.Nous rappelons que seule l’ouverture de négociations sous l’égide des Nations Unies est la voie crédible et acceptable par le MFDC. Vive la Casamance libre et indépendante.

Cercle des Intellectuels et Universitaires du MFDC, Fait en Europe le 22 juin 2013

 

Propager la liberté et l'indépendance de s'informer

Copyright © 2013 Tamba Networks Inc. All rights reserved.

Retour en haut de la page