Habillé d’un pagne traditionnel Manjack, typiquement casamançaise, Alain Gomis s’est rendu en début de semaine à Ziguinchor pour, dit-il explicitement et sans complexe, « un retour à mes origines casamançaises ».

Le réalisateur de « Félicité « , une prouesse cinématographique a tenu à rendre hommage aux femmes de la Casamance qui, selon lui, « tiennent les sociétés, mais qui subissent beaucoup de violences et d’injustices ». Les mots sont lâchés : violences et injustices de l’Etat du Sénégal en Casamance.

« C’est très important de me retrouver sur la terre de mes origines à Ziguinchor. Je suis très ému de mettre les pieds sur les terres de ma culture, je suis touché. J’ai grandi un peu loin de Ziguinchor, mais la culture casamançaise m’a nourri » a affirmé Alain Gomis sur un ton pleine d’émotions.

L’enfant prodige du Pays qui a remporté le grand prix du Berlinale 2017 et de Fespaco, a promis de contribuer à la réalisation d’un film dédié à la Casamance.

« Je compte participer à la production d’un film sur la Casamance. C’est un projet cinématographique qui sera porté peut-être par un jeune ou une femme cinéaste. Je viendrais juste pour appuyer.  » dira-t-il avant d’être interrompu par une dame qui lui répond  » la terre de Casamance t’a béni comme Ousmane Sembène« .

Samsidine Badji (SAM)