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ANRAC, une agence de développement convertie dans le renseignement

ANRAC, une agence de développement convertie dans le renseignement

L’Agence nationale pour la Relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC), créée en juillet 2004, était destinée essentiellement à coordonner et à harmoniser les interventions des partenaires au développement en Casamance, en proie à un conflit de plus de 30 ans.
« Il s’agit de rendre plus pratiques et plus utiles les interventions en Casamance’’ disait jadis le directeur général de l’ANRAC, Pierre Marie Bassène.
Aujourd’hui des comptes sont à rendre aux bailleurs de fonds qui ont constaté une aggravation de la situation sécuritaire et économique de la Casamance. « Nous avons constaté un tel pourrissement de la situation qu’on se demande où sont passés les 61 milliards de CFA investis. » Nous a confié un diplomate américain.
En effet, l’Agence américaine pour le développement international (USAID), le Programme alimentaire mondial (PAM) et la coopération allemande, ont pris en charge les 61 milliards pour l’aide au développement de la Casamance.
Selon nos sources, cette manne d’argent est gérée par la primature de la république du Sénégal avec des objectifs précis.

  1. Infiltrer le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance par des hommes connus par les services d’informations : Boucar Diouf d’ANRAC, Farba Sarr du 2ème Bureau de l’armée sénégalaise, de Sanjiba Manga, un expatrié de l’Espagne et du directeur Pierre Marie Bassène d’Edioungou. C’est d’ailleurs ce groupe qui a travaillé et réussi l’exfiltration d’Ousmane Niantang Diatta et de deux de ces lieutenants, mais aussi d’Antoine Diamacoune et d’Emile Zola Tendeng.
  2. La démobilisation et la réintégration des anciens combattants du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion armée) constituent les autres missions fondamentales de l’Agence.
  3. La prise en charge des combattants du MFDC à qui il faut donner les moyens et les conditions de vivre tout en les réintégrant à leur communauté de base.

Selon ce même diplomate : « La réfection du port de Ziguinchor, la réfection des routes Ziguinchor-Cap Skiring, Ziguinchor-Mpack et le pont de Diaroumé qui étaient mentionnés sur les objectifs initiaux du projet n’ont jamais été traités. Nous sommes déçus !… »
Plusieurs Casamançais, dont des cadres et des politiciens n’hésitent plus à demander la suppression pure et simple de cette agence spécialiste du renseignement au lieu d’être un modèle de coopération, de coordination et de développement pour la Casamance.
Ibou Camara

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