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Casamance: les villages de Djimande, de Dianki, de Bassire et de Kagnobon réclament justice et vérité

Casamance: les villages de Djimande, de Dianki, de Bassire et de Kagnobon réclament justice et vérité

Après les habitants de Thionck-Essyl , c’est autour des villages de Kagnobon, Djimande, Dianki et Bassire qui réclament vérité et justice sur le sort de leurs fils. Ils ont confiance au Journal du Pays pour publication de cette liste.
Ibou Diédhiou, originaire de Djimande, arrêté avec plusieurs autres camarades du même village. Il a été torturé et asphyxié dans une cellule spéciale de 6 mètres carrés à porte blindée de la gendarmerie de Bignona sous le commandement de Nioukoussa Konaté.
Lamine Fa Coly, aussi de Djimande, arrêté dans les mêmes circonstances qu’Ibou Diédhiou et occupé la même cellule que ce dernier est décédé un jour après que les gendarmes l’ont remis à ses parents au village.
Djibril Goudiaby de Djimande compagnon de cellule d’Ibou Diédhiou. Il a été torturé à la gendarmerie de Bignona. Il vomissait du sang. Il était chargé par les gendarmes d’accompagner le corps d’Ibou Diédhiou à ses parents. Lui-même décéda deux semaines après l’enterrement de son compagnon.
Moustapha Goudiaby, aussi natif du village de Djimande et frère de même père et de même mère que Djibril Goudiaby. Le même sort lui a été réservé par la gendarmerie. Il mourra peut après la mort de son frère aînée.
NFally Coly, du village de Djimande a eu une injection alors qu’il souffrait des douleurs de thorax après les tortures à la gendarmerie de Bignona. Il est décédé quelques heures.
Siaka Coly de Djimande est décédé suite à des tortures et après une injection à la gendarmerie de Bignona
Mamadou Doubal Sagna, est décédé dans les mêmes conditions que Siaka et Nfally
Insa Coly, natif de Djimande mais résident au moment de son arrestation à Djilacoune a subi les sévices et des tortures sur la partie génitale à la gendarmerie de Bignona par les hommes de Nioukoussa Konaté. Il a été libéré à la hâte. Il alla se soigné en Gambie et y meurt deux semaines après ses premiers soins.
Kalilou Bodian, arrêté à Bassire en 1990 et torturé. Mis en prison il meurt trois jours après sa libération en 1991.
Assahoute Camara, arrêté chez lui dans son village à Dianki, torturé devant sa famille, puis dans les locaux de la gendarmerie de Bignona, enfin dans les cellules souterraines de la gendarmerie de la rue Thionk à Dakar. Il y est décédé. Sa famille réclame jusqu’à ce jour son corps
Lamine Pékosse Sonko, ancien militaire et originaire de Kagnobon résidant à Ziguinchor, a été arrêté à la trésorerie de Bignona en 1986, accompagné de sa femme et conduit à la brigade de gendarmerie de Bignona, où il a été torturé à mort par l’officier de gendarmerie Nioukoussa Konaté. Son corps de la victime reste toujours introuvable. La famille demande justice et à faire le deuil.
Toutes les personnes citées n’ont jamais rencontré un juge jusqu’à leur mort tragique.
Au moment où nous éditons cette liste, aucune procédure judiciaire n’a été entamée pour éclaircir ces meurtres et assassinats.
Ebalass

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Commentaires (6)

  • Bapoulo

    Insensible à ces crimes est inhumain. Où sont ces intellectuels ou universitaires ou étudiants ou Diaspora? Mais c’est pas croyable que nous ne faisons rien contre l’impunité et se soumettre sans mot dire contre ce génocide. Où sont les vrais casamançais ? Ont-il.s la tête dans le sable, je ne vois rien, j’entends rien, je dis rien !!! C’est cela l’honneur? Heureusement nous avons JP. Vive la Casamance

  • cassolole

    Merci encore au JDP je salue encore les mémoires de ces martyrs, que Dieu les accueille dans son paradis céleste. Mais moi je me demande bien qu’est-ce qu’est devenu nioukoussa konaté ? S’il est vivant il doit être traqué jusqu’à la fin de ses jours même s’il est en retraite le cas pinochet en est un exemple. Tous ceux qui ont commis des bavures en casamance doivent répondre de leurs actes, jamais au plus grand jamais ils réussiront à mettre la CASAMANCE à genou. LIBRE A LA CASAMANCE

  • Nianthio

    Je remercie de tout mon Coeur le Journal qui nous édifie sur notre vraie histoire et remonte les faits. Bonne continuation

  • Zeus

    C’EST DE LA LÂCHETE QUE DE TORTURER ET DE TUER DES CIVILS SANS ARME. OUI CANADA NOUS AVONS TOUS UN DEVOIR, CELUI DE SAUVER CE BEAU PEUPLE AUQUEL NOUS APPARTENONS FIEREMENT.VIVE LA CASAMANCE INDEPENDANTE

  • CANADA

    Qu’est ce qui peut justifié d’enlever la vie à une personne qui ne réclame que sa liberté???
    Combien de sénégalais ont payé de leurs vies lorsque venu le moment de réclamer leur indépendance??
    Quelle sériait aujourd’hui le combat de toutes ces victimes lâchement assassinées, sans aucune défense, si la vie leur revenait?
    Quel est notre devoir aujourd’hui pour la mémoire de tous ces Âmes martyrs? Nous qui savons désormais tout, et sommes encore en mesure d’agir pour répondre à cette injustice?
    Mon cœur est meurtri, et rien ne pourra soulager ma conscience tant que la cause pour laquelle ces Hommes, Femmes et Enfants ont été tués, n’aura pas vu le GRAND JOUR.

    Nous avons un DEVOIR, nous ne devons pas les OUBLIER!!!

  • SinkurBadin

    Je n’ai pas de mot pour m’exprimer. Je ne sais pas s’il faut crier ma rage ou simplement prier pour le repos de leur âme. REPOSER EN PAIX. LA CASAMANCE VAINCRA.
    Ce qui est sûr le Senegal n’est pas notre ami ou un frère….

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